Sortie du 11 septembre 2023 par jump38 Levanna Occidentale (3593m) par le refuge du Carro

Beau temps. Quelques nuages en après-midi ... après six jours pratiquement sans aucun nuage. Températures plus qu’agréables pour profiter de hauts sommets.

J’avais mis comme commentaire de la dernière photo de ma sortie du 30/07/2012 : "À refaire ! Quand ... ?" ; et bien la réponse est : aujourd’hui (11/09/2023) !!!

Mais les conditions ne sont pas les mêmes qu’il y a un peu plus de 11 ans ! Le Glacier de Derrière les Lacs a presque disparu, vu du refuge on ne voit pratiquement plus de neige sur les pentes Ouest ... et 11 années ont passé rendant les pentes plus rudes ! La météo par contre semble bien vouloir être la même : pas un nuage (comme depuis 6 jours maintenant) lorsque nous nous mettons en route, dans une certaine fraîcheur rendant gants et bonnet pas indispensables mais très utiles.

La montée au Col des Pariotes met très vite dans l’ambiance ; il faut se frayer un passage au milieu de blocs plus ou moins gros et l’arrivée sur les dalles sous le col est une sorte de délivrance.

Ensuite, il faut chercher le moins mauvais cheminement, le meilleur n’existant pas ! Il y a des cairns mais trop de cairns. L’exposition est quasi nulle mais le risque de se faire une cheville non négligeable ... surtout en chaussures basses.

Mais tout cela est compensé par le fait de s’élever vers un sommet dont on rêve depuis le début de notre mini-séjour en Haute-Maurienne, et que nous avons eu sous les yeux (avec ou sans jumelles) pratiquement à chacune de nos balades précédentes.

Quelques bouquetins attirent le regard dont un, paisiblement installé, bien sûr par hasard, quasiment pile dans l’axe de la Barre des Écrins pour une photo originale.

Quelques rochers avec un léger reliquat de verglas nous rappellent quand même que nous sommes en altitude.

Enfin, nous rejoignons la crête où un semblant de trace permet un cheminement presque agréable, par rapport à ce qui précédait, et nous amène à la cime convoitée, où les deux personnes (plus jeunes !) qui nous ont doublés en cours de montée sont installées.

Il est 11H30, nous sommes au sommet, il ne fait pas froid et le panorama est tel qu’on ne sait quel superlatif utiliser pour le qualifier, même si quelques nuages commencent (on dirait presque ’enfin’) à apparaître. Quel sommet peut bien manquer dans le panorama ? La Dent de Crolles peut-être ?

Respirer, contempler, s’emplir les yeux, mesurer le bonheur d’être ici à la cime et pouvoir contempler l’abime.

Le petit déjeuner est déjà loin, mais après avoir avalé quelques reconstituants, nous décidons de rejoindre le Col des Pariotes pour le pique-nique.

Que dire du retour au col ? Pas grand chose si ce n’est qu’il fut un peu moins laborieux que la montée, car le cheminement est plus facile à anticiper vu du dessus.

Nous trouvons un endroit presque plat, et un soupçon herbeux, pour la halte restauration ... et pour réparer la chaussure de notre ami dont la semelle a décidé de prendre ses aises avec le reste de la godasse ! Heureusement notre ami est prévoyant et a dans son sac un rouleau de ruban adhésif aluminium ... mais pour lui la descente sera compliquée car n’ayant presque aucune adhérence sur une des deux chaussures.

Nous reprenons notre route et faisons la même ’erreur’ qu’il y a 11 ans ; à savoir que nous loupons les cairns de la trace rejoignant les Sources de l’Arc et gardons une trace avec cairns orientée sud-ouest, mais qui rend le trajet encore plus désagréable pour notre ami à chaussure ’aluminisée’.

Tout le monde finit par rejoindre les chalets de la Duis au-delà desquels il suffit de se dire qu’en mettant un pied devant l’autre un certain nombre de fois, on devrait finir par rejoindre le parking de l’Écot !

Ce fut un beau point d’orgue pour conclure notre séjour ... mais pas sûr que je revienne dans 11 ans !!!