Col de la Charbonnière (2494m) traversée S-N à ski.

Point de départ : Foyer de ski nordique au hameau "Les Pars"- 1400m, dans la vallée de l’Ormente.

Vallée de la Tarentaise par la D1090 depuis Albertville, jusqu’ à Aime.
A la sortie de Aime, suivre la D86 jusqu’à la Bergerie en passant par le Côte d’Aime.

A la Bergerie, prendre à gauche la route des Pars (foyer de ski de fond) qui s’enfonce dans la vallée de l’Ormente, jusqu’à son terme, un grand parking juste sous le hameau "Les Pars- 1400m)

• Assez longue rando à ski, relativement "sure" en cas de conditions nivologiques défavorables. Ne pas négliger les risques de grosses avalanches dans le vallon de l’Ormente, entre face S du Mont Rosset et W du Roignais !

• La traversée fait 13.5km de long, la descente étant bien plus longue en km que la montée, ce qui en fait son charme !

• Le dénivelé quand à lui reste raisonnable, 1100m D+ et D-.

• La difficulté à ski est tout aussi raisonnable, 2.2 (passage à 30°, un court passage à 35° dans la combe N)/ PD.

• C’est une rando assez parcourue, mais bien moins que son voisin le Mont Rosset, star des lieux, et magnifique aussi !

Col de la Charbonnière (2494m), traversée S-N à ski.

Montée :

• Depuis le parking des Pars (1400m), suivre la route forestière et traverser le pont de la Gitte.

• Prendre alors à droite des traces souvent très marquées (ski/raquette) qui remontent dans la forêt (coupant ainsi les lacets de la route forestière), jusqu’aux chalets de la Gitte (1500m)

• Prendre W, rive gauche du torrent de la Portette, dans une clairière jusque vers 1600m, puis remonter une partie forestière plus raide, jusqu’aux chalets de Pré Pinet (1700m).

• Poursuivre entre clairières, forêt peu dense et piste forestière jusqu’au pont (cote IGN 1759m) qu’on traverse.

• Remonter une belle pente régulière rive droite du torrent de la Portette jusqu’au hameau des Chézeries (1800m) à l’aplomb de impressionnant rocher de Rocheboc.

• Poursuivre cette pente régulière jusqu’à l’entrée dans le vallon de Portette (1950m/ 1h30-2h depuis "Les Pars")

• S’enfoncer alors dans le vallon plein N, suivre son fond le long du torrent en pente douce jusqu’à la cote IGN 2138m (sur le flanc N du Mont Rosset) sous les lacs de la Portette.

• Monter NW des pentes plus soutenues d’abord, puis des vallonnements en visant la Pointe de Cerdosse jusqu’au col de la Charbonnière, évident, au Nord de la Pointe (1h30 à 2h depuis l’entrée dans le vallon de la Portette).

Descente :

• S’engager sur l’autre versant, N, qui descend dans l’Ormente, face au refuge de Presset, par des pentes plus raides (passages à 30°, court passage à 35°), plutôt dans le fond du vallon, jusqu’à arriver au refuge de la Balme (2009m).

• Du refuge, en fonction de l’enneigement, descendre plein E des pentes un peu raides (entre les arcosses) jusqu’au fond du vallon de l’Ormente, ou faire un large crochet à gauche, descendant pour passer à l’entrée de la combe S de la Nova et retrouver le fond du vallon de l’Ormente.

• Se laisser alors glisser tranquillement dans cette impressionnante vallée jusqu’au hameau de Saint Guérin (1593m), puis les clairières et la route forestière qui ramène au pont de la Gitte, puis au parking du hameau "Les Pars".

Cette descente facile est assez longue, environ 7.5km ce qui est un des ses charmes, qui plus est au fond de impressionnante vallée de l’Ormente.

Traversée S-N du col de la Charbonnière 2494m, Dimanche 5 Janvier 2020

Au petit matin

Le torrent de l’Ormente gronde et résonne dans la profonde vallée. La silhouette sombre des grands sapins se découpe à peine sur un ciel gris métallique, tout est figé, il gèle à pierre fendre.

Deux ombres indistinctes se meuvent, fondue dans cette noirceur, juste après la nuit, avant le jour.

Un soyeux frôlement sur la neige, des skis qui glissent, le faisceau bleuté d’une lampe frontale indique un passage secret au plus profond de la forêt.

Derrière au loin, une lueur chaude. Un chemin de traverse au milieu des chalets endormis, aux formes arrondies, boursouflées par la neige épaisse.

Une étrange passerelle, passage entre le jour et la nuit, la clairière presque lumineuse, et la forêt ténébreuse.

Le raclement des couteaux sur la neige tôlée, au travers des sapins deux silhouettes se démènent dans de périlleuses conversions. Une flèche de soleil irradie la forêt.

Dans un bain de lumière, l’éclatante blancheur de la montagne, l’écrasante profondeur du ciel, tout se dévoile, la journée peut commencer.

Un long voyage, sans fin, dans l’immensité des paysages les conduira vers le bonheur qu’ils sont venus chercher.