Le Massour (3219m) ou Buc de Nuberia par l’arête Sud en traversée

Difficulté :
Alpinisme PD
Dénivelé :
1400m
Durée :
1 jour

Une superbe course, difficile et très physique où l'isolement est total sur la crête frontalière. Le Massour ou le Buc di Nubiera offrira une vue sans pareille sur la Haute Ubaye. Cette course sera réservée aux alpinistes les plus aguerris ! – Auteur :

Accès

De Barcelonnette, suivre la D 900, quelques kilomètres plus loin, bifurquer à gauche sur la D 902 en direction de St Paul-sur-Ubaye et se rendre à Fouillouse en passant par le Pont du Châtelet, se garer au parking à l’entrée du village.

Précisions sur la difficulté

  • Cotation : alpinisme PD+
  • Le premier couloir est raide et exposé aux chutes de pierres, des chaînes aident à la progression dans le haut.
  • Le deuxième couloir est très raide, glissant et très exposé III
  • Un ressaut vertical IV+
  • Matériels : casque, piolet, corde pour assurer un second, quelques cordelettes, Crampons et piolet en début de saison.
  • Le tracé sur fond de carte est donné à titre indicatif et doit servir uniquement de repère à la lecture de la carte.

Les infos essentielles

  • Carte : IGN TOP25 3538 ET - Aiguille de Chambeyron
  • Départ : parking de Fouillouse (1900m)
  • Point culminant : le Massour (3219m)
  • Dénivelé total : 1400 m
  • Distance : environ 14 km
  • Temps : entre 7 h et 9 h
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Itinéraire

Col de Stroppia

Traverser le hameau de Fouillouse et laisser la montée au Refuge de Chambeyron et suivre la direction Col du Vallonet / Col de Stroppia.

Emprunter alors une piste jusqu’à l’ancien Fort de Plate Lombarde.

Quitter la direction du Col du Vallonnet pour suivre celle du Col de Stroppia.

Arriver à l’intersection Pas de la Couletta/ Col de Stroppia 2349m, continuer plein Est par le sentier en balcon, passer sous le Massour et atteindre le pied de la Tête de Plate Lombarde 2535m.

Poursuivre en direction du Col de Stroppia par un sentier mal marqué au départ, mais qui s’améliore au fil de la montée.

On l’atteint dans un décor grandiose !

Le Massour par l’arête sud

Du Col de Stroppia, descendre une trentaine de mètres versant italien.

Repérer à gauche une pancarte Biv-Montaldo.

Traverser des gros blocs à gauche et venir buter sur la barre rocheuse est.

Monter en longeant cette barre par un pierrier et rejoindre le pied du deuxième couloir.

Gravir ce couloir par son fond II+.

Attention aux chutes de pierres et ne s’engager que s’il n’y a personne dedans, vers le haut des chaînes aident à la progression.

On sort sur l’arête sud.

Poursuivre au nord en louvoyant entre des escarpements rocheux, contourner un premier gendarme par la gauche II puis gravir les rochers suivants par la gauche III.

Continuer jusqu’au pied d’un autre ressaut de couleur ocre.

L’éviter par la droite par une vire versant est et atteindre un couloir également de couleur ocre très raide.

L’escalader par sa rive gauche III.

Ce couloir est très glissant et très exposé.

À sa sortie rejoindre l’arête sud par des gradins rocheux raides II.

Première option celle que j’ai choisie :

Poursuivre sur l’arête sud jusqu’au pied du ressaut.

Traverser sur la gauche en légère ascendance et escalader à droite une cheminée, celle-ci se scinde en deux, prendre la branche de droite.

À sa sortie, tirer droit et gravir un ressaut vertical IV+.

Ce ressaut est très technique.

On sort à quelques mètres du sommet.

Deuxième option facile :

De l’arête sud poursuivre vers l’ouest par une vire évidente, elle mène au sentier de la voie normale.

Suivre la petite sente facilement jusqu’au sommet.

Descente

Topo d’Agarock

Suivre la sente, passer un petite barre, poursuivre quelques mètres et dévaler sur la droite un pierrier raide.

Au bas du pierrier poursuivre au nord-ouest en suivant des cairns.

Repérer alors un plus gros cairn, attention de ne pas aller trop vers la gauche, on se retrouve au-dessus des barres rocheuses.

Désescalader une petite dalle facile et dévaler à nouveau un pierrier.

Traverser des gros blocs de rochers et rejoindre la sente, suivre celle-ci rive droite, plusieurs cairns jusqu’au pied du couloir.

Rejoindre alors en traversée descendante le sentier du Col de Stroppia et le suivre jusqu’à Fouillouse.

. Randonnée réalisée le 19 juillet 2016

. Dernière modification : 7 septembre 2023 (Avertissements et Droits d'auteur)

Auteur :

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  • Je l’attendais avec impatience celle-là ! Bravo, c’est magnifique !

    Le 18 avril 2023 à 18h10
  • Belle course !
    Bon Rabah, tu en as encore sous le chapeau !!

    Le 18 avril 2023 à 19h42
  • Salut à tous les deux ! Merci pour vos retours !
    Arnaud, chose promise chose due !
    Oui Thierry, j’en ai encore sous le coude !
    A+

    Le 19 avril 2023 à 09h49
  • JCJD

    Fait en solo en août 2014, en suivant une vague trace cairnée dès l’arrivée sur l’arête, après les chaînes. Souvenir d’un pas assez expo un peu plus haut, à mi-chemin du sommet. Dans l’ensemble, il me semble avoir cheminé plutôt bien en-dessous de l’arête. Nuit 5 étoiles seul au bivouac, mémorable.

    Le 20 avril 2023 à 12h57
  • Bonsoir JCJD ! Bravo !
    De la sortie du couloir jusqu’au pied du ressaut de couleur ocre plusieurs options possibles, persos, j’ai choisi la plus propre.
    Le couloir est obligatoire, je ne vois pas d’autres passages plus aisés.
    Au-dessus du grand gendarme l’unique passage facile est la vire orientée à l’ouest, je pense que c’est le cheminement que vous avez pris.
    Il est vrai que passer une nuit là-haut doit être formidable !

    Le 20 avril 2023 à 19h47
  • JCJD

    Rab04 Bonsoir et merci ! J’ai effectivement chopé la petite vire sympa qui mène aux derniers mètres de la VN. Petite frustration sur cette nuit-là : l’orage carabiné prévu par la météo, pour lequel j’étais monté, ne s’est pas déclenché ! Mais ça reste tout de même un grand souvenir, évidemment.
    2 petites anecdotes :

    • j’avais repéré l’itinéraire sur le blog de je ne sais plus quel club, qui indiquait sur photo le premier couloir, côté italien. J’y ai perdu une grosse demi-heure et pas mal de jus avant de chercher et trouver le bon couloir, le deuxième, chaîné sur le haut.
      Je n’ai pas souvenir du panneau. -Arrivé au bivouac, mon espoir de nuit magique seul au monde est ruiné : il y a un autre type à l’opposé du cirque sommital ! Puis j’ai vite l’impression que je serai quand même peut-être seul, puisque le gars s’évertue à descendre sur les fesses, assez maladroitement, les derniers mètres d’une goulotte lisse et très raide, qui donne dans une grande paroi quasi verticale... à croire qu’il veut se suicider ! Le voir faire le plongeon risquant de gâcher ma belle soirée, je crie, fais des gestes et finalement cours vers lui, redoutant qu’il ne fasse le mètre de trop. Tout placide, ce citoyen italien remonte et semble ne pas comprendre mon émoi, il faut que je l’engueule copieusement pour qu’il comprenne qu’il a frôlé la catastrophe ! Il redescendra tout penaud par le bon chemin, et le lieu retrouvera sa belle quiétude. Sans orage. 🙂
    Le 20 avril 2023 à 23h02
  • Bonjour JCJD ! J’ai découvert cette course lors du tour du Brec de Chambeyron avec ma femme, en apercevant un alpiniste descendre le pierrier sous le couloir. Je me demandais d’où il pouvait bien venir.
    J’y suis retourné la semaine d’après et c’est comme ça que j’ai réalisé cette course.
    Effectivement, ce fut, une journée, bien mémorable pour toi.
    Tu sais, nos amis italiens sont un peu kamikazes, en tout cas, tu nous as bien fait rire. 😂

    Le 21 avril 2023 à 13h25
  • JCJD

    Rab04

    Le 24 avril 2023 à 21h09
  • JCJD

    Emoticône clin d’oeil. 🙂

    Le 24 avril 2023 à 21h16
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