Le Moucherotte (1901m) par le pilier est

De Grenoble, rejoindre Saint-Nizier.
Prendre la petite route goudronnée qui mène au sommet du tremplin de saut à ski.
Fin du goudron : stationner là (20 places de voiture).

Parcours difficile qui sort des cadres pratiqués habituellement en montagne.
Il comprend :
• des passages sur vires à chamois (et / ou bouquetins) très exposées ;
• des passages d’escalade de niveau III , parfois athlétiques ;
• un rappel de 15 m (facile) équipé sur 2 spits ;
• de la progression entre les pins (et de temps en temps en dessous).

Bref tout un ensemble d’exercices sportifs, variés et exigeants, ce qui constitue l’intérêt et l’attrait particulièrement forts de ce parcours.
Le rocher est excellent dans le versant est et sur le pilier est.
Le rocher de la vire à 45° est moins bon.
Aucun équipement d’assurance n’a été installé pour la progression. Seul le rappel a été installé. Mais les pins sont solides…

L’itinéraire dans le versant est, est difficile à décrire précisément : cela peut compliquer la progression.

Danger :

Les 100 derniers mètres de la sortie sont pile dans l’axe sous Moucherotte. Compte tenu de la grande fréquentation de ce sommet, il est nécessaire de choisir le bon cheminement, c’est-à-dire celui qui profite au mieux de l’abri des pins et des ressauts rocheux afin de ne pas courir le risque de recevoir un caillou (ou tout autre objet) venant du haut. Fort heureusement un tel cheminement existe, mais n’est pas celui qui paraît le plus évident.

Commencer en prenant la piste forestière plein sud sur 100 m.
Prendre l’un des cheminement décrit ici ou ici en direction du vallon des Forges.
On emprunte une large piste.
À l’endroit où cette piste fait une première épingle à cheveux, partir plein sud sur un sentier qui mène au vallon des Forges.

Dépasser le grand creux du vallon des Forges (traversée d’un grand pierrier), et rejoindre le collu à la fin du vallon.
15 à 20 m après que le sentier commence à descendre (au niveau d’un petit mur de pierres sèches), partir horizontalement sur une fine sente (vieilles marques rouges), sous les falaises, et rejoindre la trace des chamois (et des grimpeurs, depuis quelques années maintenant) qui coupe le pan rocheux en diagonale. Remonter cette sente sur une vire parfois très aérienne (parcours nécessitant un bon équilibre ; à éviter si mouillé ; aides bienvenues du bâton rigide et du piolet).

Arriver à la crête qui permet de basculer dans le Vallon Étroit, raide (on se trouve à l’aplomb sous le replat sommital où avait été construit l’ancien hôtel du Moucherotte. Les falaises, au-dessus et légèrement à droite, sont celles dans lesquelles se déroulent les 2 voies d’escalade : la voie Othello et la voie des Géomètres.

Monter ce vallon droit vers le haut (un passage délicat, sur herbe, nécessitant l’aide des mains et du piolet). Prendre des précautions face au risque de chutes de pierres.
Rejoindre une petite grotte, dans l’axe du Vallon Étroit.

Au-dessus se trouvent 3 rampes obliques à 45° vers la gauche. Prendre celle du milieu : c’est la Vire à 45° (celle du haut est une impasse ; celle du bas n’a pas été explorée).
Monter cette rampe jusqu’à la crête qui permet de basculer dans le grand versant est du Moucherotte (début en II ; milieu : passage d’escalade en III exposé, sur rocher douteux ; fin : raide mais heureusement protégée par quelques pins formant balustrade ; un passage étroit au niveau de l’un de ces pins qu’il faut contourner côté vide pour les grands gabarits).

Traverser à gauche, en légère descente, au pied d’une courte falaise. Atteindre le premier point faible de cette falaise après un pin aux branches basses (en tout 50 m).

Remonter ce point faible (rochers) de gauche à droite. Franchir une dalle vers la droite en se tenant aux branches d’un pin. Remonter en zigzag jusqu’à atteindre un bloc de huit mètres de haut (en tout 30 m).

Monter droit vers le haut dans une zone herbeuse jusqu’à un pin bien droit au pied d’une grande dalle (20 m).
Partir à droite (entre dalle et pin) puis longer la dalle (15 m). On arrive au pied des rochers du pilier est.

Escalader sur quelques mètres, puis franchir à droite un gros pin couché.
Monter droit vers le haut dans un enchaînement de dièdres qui se gravissent en écart des jambes (très bon rocher ; prises en nombre suffisant ; très joli passage) (en tout 30 m). On débouche sur le collu en amont de l’antécime du pilier (large panorama).

Passer sur le versant nord du collu, dans un petit couloir herbeux. Un rappel a été installé là pour sécuriser cette descente (15 m de long). Au bout d’une dizaine de mètres sur la corde, traverser à droite (dos au vide) pour atteindre facilement une petite zone d’arrivée : c’est la « Niche » (relai sur pin).

Monter toujours droit vers le haut en passant sous les branches basses de gros pins (parcours « acrobranche » en semi-escalade un peu sportif) (10 m - relai sur dernier pin).
Arriver dans un petit pierrier sous la cheminée aux 2 blocs coincés.

Remonter le pierrier de cette cheminée.
Passer sous le premier bloc puis, au choix :
• soit continuer au fond de la cheminée en passant sous le 2^e bloc (passage bas), puis en sortant par la droite sur une vire, parfois humide, pour rejoindre le relai à l’angle du rocher (III – 15 m - relai sur pin) ;
• soit monter droit en faisant une escalade d’opposition ( IV athlétique) sur 3 m, plus quelques pas d’équilibre pour rejoindre le relai à l’angle du rocher (10 m – relai sur pin).

À partir d’ici, les passages étroits, ou de reptation, ou d’escalade sont terminés. Les pentes restent quand même soutenues mais ne sont plus difficiles. La corde n’est plus obligatoire mais c’est à chacun de voir selon son goût.

Traverser vers la droite dans un espace découvert (10 m), puis revenir à gauche horizontalement à un collu (15 m) : point de vue sur le versant est.
Contourner par la gauche un ressaut rocheux du pilier (le dernier ressaut rocheux) en montant au milieu de gros pins. Rejoindre un vague replat derrière le ressaut (20 m).
Après un petit crochet sur la gauche, monter en diagonale à droite ; passer sous une branche basse de pin (20 m).
Longer le couloir herbeux conique et raide en restant bien sur la gauche pour être protégé par les pins d’éventuelles chutes de pierres. Rejoindre la crête, à une vingtaine de mètres du relai hertzien (en tout 80 m).

NB : quelques sorties vont être renseignées pour donner des détails et raconter l’histoire.

Lien vers blog de Philippe Gay :