Montagne de la Serrière (880m) par la crête et les vestiges d’Autanne

La rando se fait sur la commune de Vercoiran. Pour se rendre au point de départ, monter au vieux village de Vercoiran, le traverser, suivre la "route de la Viste". Après environ 2 km, prendre la bifurcation qui monte en virage à gauche, vers la chapelle de Notre-Dame des Champs, qu’on voit juste au-dessus. Se garer sur le grand terre-plein à côté de la chapelle.

Pas de difficulté, mais la majeure partie de la boucle se fait sur un vague tracé non balisé. Ce n’est pas compliqué : il suffit de suivre la crête. Mais attention : ne pas y aller en short ! Présence de genêts épineux. La portion qui permet de rejoindre les ruines de castrum d’Autanne se fait au jugé dans les broussailles.

De la chapelle de Notre-Dame des Champs, monter en suivant le chemin de terre et à une centaine de mètres, tourner vers la droite, en direction du col de Bodon.
Rester sur ce chemin jusqu’à l’arrivée au col de Bodon.

Au col, quitter la piste pour un petit sentier, sur la gauche, qui monte vers la crête (présence d’une croix jaune indiquant qu’on quitte le sentier balisé).
De là, rester toujours en crête, en se dirigeant vers l’ouest.
Il existe un vague sentier à peine marqué, et non balisé, qu’on repère à quelques traces de sécateur dans les buissons ou de scie sur les branches.

On se trouve entre la vallée de l’Ouvèze et celle de l’Ennuye. Les deux paysages sont très contrastés : plutôt abrupt et vallonné du côté de l’Ouvèze, tandis qu’on a une large plaine ouverte du côté Ennuye.
À l’Est, la vue porte sur la montagne de Chamouse et la large cuvette des sources de l’Ouvèze.
Côté sud, on surplombe les terrains agricoles de Vercoiran : nombreux vergers d’abricotiers dont un grand nombre à l’abandon, témoins de l’évolution du monde agricole. Tout le terroir parle d’une longue occupation paysanne, mais aujourd’hui, on ne cultive plus ces flancs de colline pentus.
Au contraire, côté Ennuye, la plaine est largement cultivée.

Plusieurs petits sentiers transversaux traversent la crête pour relier une vallée à l’autre, on ne les prend pas, on reste toujours sur la crête, on dépasse, en surplomb, le village de Vercoiran, puis on arrive bientôt au col d’Autanne, pas tout à fait en surplomb du village d’Autanne. Présence ici aussi d’un petit sentier qui redescend vers Autanne, qu’on ne prend pas non plus.

À partir d’ici, il n’y a plus de tracé du tout. Il faut monter dans le bois en visant le pied de l’arête rocheuse qui surplombe Autanne.
Après une centaine de mètres, on arrive au pied d’un gros bloc, sous lequel on trouve des vestiges d’occupation humaine : traces de murs en pierre, rocher taillé, et petite grotte pourvue d’un oculus.
On est probablement sur l’emplacement du "castrum d’Autanne", dont la présence est attestée dès les alentours de l’an mil.
Côté sud, au-delà de la montagne du Gravas, on voit dépasser le mont Ventoux (pas de photo : le temps est trop brumeux aujourd’hui).

Pour la descente, franchir l’arête en passant par la "porte"’ taillée dans le rocher, un peu à droite au-dessus de la grotte. Emprunter une petite vire manifestement taillée de main d’homme dans la paroi, et rejoindre un col anonyme entre deux barres rocheuses.
De là, redescendre en zigzag dans le bois de chênes, côté sud. On est dans une pente de cailloutis calcaires, attention, ça roule un peu sous les chaussures. On atteint un chemin bien marqué (chemin qui va d’Autanne au col d’Oure), et de là, à quelques centaines de mètres, le hameau d’Autanne.

Traverser le hameau en prenant soin d’admirer la chapelle d’Autanne : elle est bâtie en voûte au-dessus de la source du village.
De là, on retrouve le balisage jaune. Il nous ramène à notre point de départ par une large piste carrossable qui traverse tous les terrains agricoles et les vergers d’abricotiers qu’on vient de surplomber.

Note : en passant au-dessus du lieudit Plan Pellegrin, j’ai aperçu une harde de chamois, mais ils ont détalé avant que j’aie eu le temps de sortir l’appareil. Présence fréquente également de vautours fauves.