Pointe Ouest (2491m) de Jasse Bralard

Départ du Recoin de Chamrousse.
Ligne régulière Transisère 6010 le weekend, transport à la demande du réseau Tougo en semaine.
Ligne Estibus 707 tous les jours en période estivale.

• Long pierrier exigeant pour gagner le sommet.
• Éboulis raide et instable à la descente.
• Les derniers mètres sont aériens.

L’itinéraire est identique à celui de la Pointe Est de Jasse Bralard jusqu’au passage à flanc sous le col de la Petite Vaudaine, une fois franchi l’Échaillon.

Nous sommes alors sous l’éperon ouest de la Pointe convoitée. Continuer une centaine de mètres sur le bon sentier du lac David puis le quitter vers 2130m d’altitude en se dirigeant dans des pentes faciles jusqu’à la base de l’éperon. Le longer dans une traversée ascendante sur une petite centaine de mètres de dénivelé où une bonne trace de bouquetins facilite la progression.

Vers 2200m d’altitude, on prend pied dans l’immense pierrier qui dégueule des pointes de Jasse Bralard. La bonne trace de bouquetins se perd alors dans un éboulis terreux très instable qu’il faut traverser à flanc sur une cinquantaine de mètres pour gagner une zone où le pierrier est plus stable. Concentration requise ! Des chaussures rigides permettent de taper des marches pour faciliter la traversée.

Une fois la zone stabilisée atteinte, cela devient un peu plus facile et on monte à vue entre bouquetins et gros blocs en choisissant les passages les plus commodes. Attention, certaines grosses pierres sont bancales et il convient de prendre son temps si on ne veut pas tomber dans une chausse-trappe ! On aboutit alors vers 2400m d’altitude sous le col séparant la Pointe Centrale de la Pointe Ouest. Repérer alors à main droite (sud) une brèche évidente séparant le sommet de son antécime coté 2437m sur la carte IGN et donnant sur le vallon du Col de la Petite Vaudaine. On doit alors traverser de nouveau l’éboulis terreux rencontré au début de la remontée du pierrier, heureusement moins large et un peu moins pentu à cet endroit.

La brèche est atteinte et on peut en profiter pour jeter un œil au couloir de descente car c’est par là qu’il faudra passer au retour ! Le sommet n’est alors plus très loin. De la brèche, rester sur le versant nord en contournant l’éperon sommital par la gauche pour rapidement buter sur les petites barres qui défendent le sommet. Ne pas se laisser tenter par les belles dalles plates et fracturées à gauche mais serrer le plus à droite possible pour tomber sur un couloir-cheminée en virgule, formé de petits gradins faciles. L’arête et le sommet (sans cairn !) ne sont plus qu’à deux pas d’escalade facile mais aérienne.

Regagner alors la brèche par le même chemin. Une fois atteinte, dévaler le pierrier constitué de pierraille terreuse, véritable plaisir à la descente. On peut soit gagner le fond du vallon et le "sentier" du col si on est pressé, soit s’offrir un petit détour au col de la Petite Vaudaine par une traversée à flanc. On cherchera alors dans la zone de gros blocs vers 2350m un abri sous roche méticuleusement maçonné à la pierre sèche dont l’usage et la localisation ne peuvent qu’interroger... Que fait cet abri dans cette pente d’éboulis au beau milieu de nulle part ? Qui l’a ainsi aménagé ? Et de quand date-t-il ? Je n’ai toujours pas trouvé de réponses jusqu’à présent...

Redescendre le vallon du Col de la Petite Vaudaine pour prendre pied sur le sentier du Lac David. Retour par le même itinéraire qu’à l’aller.