Pointe du Santel (3465m) arête ouest intégrale en boucle

De Bourg-Saint-Maurice prendre la direction du "Col de l’Iseran". Arrivé au "Lac du Chevril", continuer en direction de "Val d’Isère" puis après le "Tunel du Saut", prendre la petite route montant sur la gauche en direction du "Villaret du Nial".
Poursuivre jusqu’au parking du "Plan de la Sassière" (environ 2-3 km).

Je cote la course AD-.
Les 150 premiers mètres de l arête alternent le III et le IV, les 200m restants sont plutôt dans les II et le III avec encore quelques pas de IV.
La majeure partie peut s effectuer en encordement continu, les passages en IV nécessitant tout de même de placer un relai d’assurage avec sangle sur becquet. Nous n’avions pas pris de coinceurs ni de freehands, nous aurions dû...
L’arête n’est pas très exposée mais certain passage en IV sont assez engagés.
Le rocher est globalement de bonne facture mais extrêmement abrasif, en clair cette course vous coûtera une paire de gant, ne pensez même pas la faire à mains nues, "steaks hachés" garantis !!

Arrivés au parking du "Plan de la Sassière", nous endossons nos sacs de sherpas avec tente et sacs de couchage et prenons le départ en direction du lac de la Sassière où nous jetons notre dévolu pour poser le bivouac.

La course se déroule en deux phases : une partie randonnée, une autre alpinisme

I Randonnée

Du lac de la Sassière, suivre le chemin facile qui monte jusqu’ au "col de la Bailletaz" à 2852m mais, sauf pour la gloire, il n’est pas nécessaire d’aller jusqu’au col.
Avant le col vous pouvez bifurquer vers l’est à partir du point coté 2844 jusqu’au lac sous le pierrier (voir trace GPX).

Gardez le lac en guide à droite et continuer plein nord en longeant un autre petit lac.
Faites alors le tour du pierrier que vous enroulez et arrivez ainsi au pied de l’arête ouest à 3000m.

Arrivé là, vous verrez le début de la partie technique de la course.

II Alpinisme

Là, vous pouvez vous équiper avec casque baudrier et corde, préparez également vos relais, pour notre part, 2 sangles chacun.

Vous trouverez devant vous deux passages qui semblent se prêter à l’ascension de l’accès à l’arête. Prenez celui de gauche qui commence par une progression dans un éboulis, celui de droite doit passer, mais lors de notre tentative nous avons fais demi-tour car la glace avait saisi une partie de la goulotte (IV).

Le passage de gauche est mieux exposé au soleil, donc moins engagé.

Le plus difficile est bien au début sur environ 200m de D+, les pas de III et de IV s’enchainent, jusqu’à un col où le chemin redevient moins raide et ou l’on prend pied sur l’arête à proprement parler

La difficulté réside dorénavant sur l’exposition car l’on progresse tantôt sur le fil de l’arête, tantôt sur le devers de droite. physiquement l’effort est assez soutenu du fait des 25-40° de pente permanente.

Une fois au sommet le visuel sur le reste du chemin vers la Tsanteleina donne envie, mais ce sera pour un autre fois.
Bien qu’antecîme de cette dernière, notre montagne n’a sur sa face ouest aucun obstacle, rendant le visuel assez total sur l’ensemble du parc de la Vanoise et sur les Alpes grées.

Le retour se fait par un abominable et interminable pierrer à 35-40° sur 400m de D- jusqu’au lac que nous avions croisé le matin. Rejoignez ensuite le chemin vous ayant mené au "col de la Bailletaz" puis récupérez le chemin inverse jusqu’au parking du "plan de la Sassière".

Pour les délais nous avons mis 5heures du lac de la Sassière au sommet en comptant les pauses casse-croutes et celles nécessaires aux manips de corde (toujours chronophages).

Pour le reste cette course s’adresse plutôt à un public déjà initié à l’alpinisme. Un bon pied alpin et une maitrise déjà certaine de l’assurage en relais est nécessaire. la course n’est pas très exposée mais certains passages sont assez engagés et le rocher est pire que du papier de verre taillé en biseau. La chute, même de sa propre hauteur, est clairement proscrite.

Bon courage ! Ça vaut le coup.