Pontarlier, le circuit des deux Forts

Dans Pontarlier, sur la RN57, après le rond-point de la gare, tourner à droite au 1er feu, puis tout de suite à gauche rue de la Fauconnière, une impasse où un parking permettra de garer la voiture. Les gares routière et ferroviaire se trouvent à moins de 200m du départ. Outre les hébergements traditionnels, la ville de Pontarlier, située sur la GTJ (Grande Traversée du Jura) et le GR5, est dotée d’une Auberge de Jeunesse qui permet aux randonneurs et cyclotouristes de se loger à petit prix.

Globalement facile, deux passages méritent néanmoins un peu d’attention. Le premier, exposé au vide dans la montée du Fort Mahler, le deuxième, dans la descente du Fer à Cheval au niveau d’un pierrier. Les deux peuvent être évités et contournés si le besoin s’en fait sentir.

2023 : Le sentier d’accès direct au Château de Joux depuis la Cluse est actuellement fermé en raison d’un éboulement. Il faut emprunter la D402, partagée avec les voitures, mais à sens unique en haute saison touristique.

Du parking, prendre le Chemin de la Fauconnière, balisé PR n°6, qui longe la rive gauche du Doubs, jusqu’à un passage à niveau, que l’on franchit, pour suivre la voie ferrée via un sentier, puis un chemin blanc, puis à nouveau un sentier.

Celui-ci s’élève progressivement au dessus de la voie ferrée, avant de descendre, de façon un peu plus raide, jusqu’à la D437, au niveau du Pont des Rosiers.

Prendre sur la gauche et franchir le pont avant de traverser la RD437 et s’engager sur le sentier qui longe la rive droite du Doubs. Le suivre jusqu’au Chemin du Figaro, en passant devant quelques spots de baignade et on profitera des premiers panoramas sur le Château de Joux, avant d’arriver aux premières maisons de La Cluse-et-Mijoux, au pied du château.

Continuer tout droit sur la D402 qui mène au château, le sentier balisé sur la gauche étant actuellement fermé en raison d’éboulement. Une fois arrivé au château, on peut prendre le temps d’une visite, qui sera exclusivement guidée, à horaires fixes et réguliers, ou profiter tout simplement du panorama, sur le Fort Mahler, le Fer à Cheval et les sommets avoisinants, dont le Morond.

Continuer sur la D402 pour redescendre de l’éperon rocheux où se trouve le château et se diriger, en Aller-retour, vers le monument célébrant la mémoire de Toussaint Louverture, général Haïtien artisan de l’abolition de l’esclavage, décédé en 1803 au Château de Joux, qui avait été transformé en prison d’État au XVIIIe siècle.

À l’embranchement avec la RN57, la longer sur la gauche jusqu’au passage à niveau, puis traverser pour passer devant la distillerie Émile Pernot sur la D67B (visite et dégustation possible si l’on passe devant aux heures d’ouverture, pour un ravitaillement anisé).

Au niveau de l’Église, prendre le chemin qui monte à flanc dans le parc à moutons. Indiqué comme étant le Chemin de l’Église sur la carte, il est connu ici comme Chemin des Moutons, ce qui semble une évidence. On repère rapidement une sente sur la gauche qui permet une ascension un peu plus rapide (mais plus raide) en shuntant une partie du chemin, avec le château en ligne de mire. Récupérer un peu plus haut le Chemin des Moutons pour le quitter à nouveau rapidement au niveau d’une épingle, en suivant le sentier qui se poursuit avec le château dans l’axe.

Une fois arrivé en surplomb d’un petit ressaut rocheux (au pied duquel les chamois se chauffent régulièrement en hiver), la trace se perd un peu. Grimper alors "dré dans l’pentu", retrouver (ou pas) un semblant de trace et continuer à monter, en suivant une petite arête herbeuse avec affleurements rocheux, jusqu’à la clôture, que l’on franchit aisément grâce à un passage aménagé. On retombe alors sur le Chemin des Moutons, qui garde son nom, même s’il traverse désormais une pâture à vaches.

Reprendre pour une très courte portion ce Chemin des Moutons et obliquer tout de suite à gauche, au niveau d’un arbre, pour longer des barbelés, les franchir et se retrouver sur un sentier montagnard qui va passer sous le Fort Mahler, à flanc de falaise. Ce sentier, au caractère alpin, a été très anciennement aménagé pour permettre l’accès au fort depuis La Cluse et comporte un certain nombre de marches bétonnées, suffisamment larges pour rester en confiance. La rambarde ayant été emportée par un éboulement conséquent il y a quelques années, la sensation de vide est toutefois un peu présente, mais une chaîne a été fixée récemment sur le rocher pour sécuriser la montée. Il est possible de prendre le sentier et les marches en intégralité pour monter au fort. Il ne faut alors pas bifurquer à droite devant la distillerie et continuer à longer la RN57 jusqu’à un bastion en pierre que l’on contourne pour débuter l’ascension. Une variante raide et physique, loin d’être inintéressante. Tout comme il est possible d’éviter ce passage en restant sur le Chemin des Moutons avant d’obliquer à gauche sur un bon sentier qui rejoint le fort.

On arrive ainsi au Fort Mahler (ou Fort du Larmont Inférieur, vestige un peu délabré de la guerre de 1870. L’accès à l’intérieur des murs est interdit car dangereux. Une association tente de le préserver au mieux, à défaut de le rénover, faute de budget, mais cela ne suffit pas à constater régulièrement de nouveaux éboulements de ses murs extérieurs), on profitera du point de vue magnifique sur l’omniprésent Château de Joux, dont on ne se lassera jamais, avant de contourner le Fort par un petit sentier qui passe en surplomb des douves.

Prendre ensuite le Chemin du Fort, très fréquenté par les promeneurs car il permet l’accès au belvédère du Fort Mahler par une courte balade sans dénivelé au départ du Parking de l’Arcan. On trouvera un peu plus d’intimité en prenant rapidement un petit sentier non balisé qui monte en diagonale dans la forêt et qui surplombe le Chemin du Fort. Ce sera l’occasion d’apprécier quelques curiosités géologiques pas vraiment répertoriées, des amas de vieilles pierres (que nos ancêtres les Celtes auraient bien pu sacraliser), dont une que j’ai appelée le Panda, pour des raisons qui me semblent évidentes (Photo 19).

La trace débouche alors dans une petite clairière, dont on longe la lisière. On pourra fréquemment y croiser, surtout aux premières heures de la journée ou en hiver, des chamois venus brouter l’herbe tendre. À l’extrémité du champ, on retrouve le Chemin du Fort, que l’on emprunte pour une courte portion, avant de bifurquer à gauche en direction du Fer à Cheval.

Suivre le chemin, balisé PR (bleu et jaune) et GR5 (blanc et rouge) jusqu’au belvédère du Fer à Cheval, éperon barré habité au néolithique, comme des fouilles récentes ont pu l’attester, et profiter d’une ultime vue panoramique sur la cluse de Pontarlier (et le village de La Cluse-et-Mijoux), passage stratégique depuis le Moyen-Âge, surplombée par le Château de Joux et le Fort Mahler.

Au belvédère, ne pas continuer à suivre le sentier balisé, mais prendre le sentier le plus à gauche, qui longe la barrière rocheuse puis amorce la descente en direction du Nord-Ouest. À l’endroit où le sentier s’aplanit avant d’amorcer une légère remontée, prendre la sente qui part sur la gauche dans le bois et repartir plein Sud. Le sentier traverse un pierrier jusqu’à une bifurcation où les deux options sont possibles. À la trace de droite, qui se délite un peu sur un très court passage, néanmoins pas trop difficile à négocier, on peut préférer celle qui continue tout droit en remontant légèrement, avant de retrouver un large et raide sentier que l’on descend pour déboucher sur la RN57 au carrefour des Rosiers.

Avant d’arriver sur la RN57, prendre le sentier qui passe derrière les maisons (ces habitations devraient être détruites prochainement dans le cadre d’un aménagement important de la Nationale, espérons que cela n’affectera pas trop le sentier !) et débouche dans l’épingle du Fer à Cheval, sur le Chemin du Larmont.

Descendre le Chemin du Larmont jusqu’au Rond-Point André Malraux, traverser la RN57 et la longer en rive droite du Doubs jusqu’au Pont de la Fauconnière, après lequel on bifurque à gauche pour rejoindre le parking.

(NB : j’ai effectué ce parcours au départ de mon domicile, comme au bon vieux temps du confinement, ce qui a porté la distance totale à 14,5 km. Cela m’a suffit amplement ce jour-là, mais, pour être exhaustif, on pourrait le rallonger par le passage vers un troisième fort, celui du Larmont Supérieur. Affaire peut-être à suivre...)