Sommet du Tromas (2502m), Crête des Grillas (point haut 2745m), Arête de la Basse (2595m) en boucle

Digne-les-Bains, La Javie, Prads-Haute-Bléone, Les Eaux Chaudes, Parking de l’Estrop ou du lac des Eaux Chaudes.

- Sommet du Tromas : voir le topo ci-dessous.

Alpinisme PD pour l’ensemble de la course. II/III

-Crête des Grillas et col 2745m :

• Crête aérienne, effilée à très effilée.
• Présence du vide versant ouest.
• Quelques passages lames de rasoir, dont un très exposé. II+
• Ressaut d’une soixantaine de mètres, quelques passages verticaux. II/III
• La ligne de crête pour rejoindre le pied du ressaut, terrain friable. I+.
• Cheminement complexe pour rejoindre la vire supérieure.
• vire exposée, ressaut en II+, présence du vide.
• Vire longue de 1,6km, en devers et exposée au-dessus des barres rocheuses, trois passages délicats.
• Savoir respecter un horaire est impératif pour cette course.
• Très gros dénivelé.
• Parcours usant.
• La descente de 1400m D- par l’arête de la Basse, très escarpée, avec la fatigue, demande de rester vigilant.

Sommet du Tromas

Pour y accéder voir ce topo

Crête des Grillas et col (2745m)

Descendre les raides pentes aériennes nord en direction de la Baisse de Farmillier, plusieurs passages où les mains sont indispensables pour passer les difficultés.

De la Baisse, enchaîner sur cette belle crête très escarpée et aérienne en restant sur le fil, contournement possible versant est.

Rester vigilant, cette crête est très exposée notamment sur l’abrupt versant ouest.

Continuer par de petites montées et des descentes en franchissant quelques ressauts faciles jusqu’à arriver au pied d’une aiguille, passage le plus délicat.

La gravir II+ et traverser son sommet lame de rasoir très exposée, ou par une vire également très exposée versant ouest, préférer le fil.

Suivre la crête légèrement plus débonnaire mais toujours aussi raide, jusqu’au pied d’un grand ressaut.

Attaquer ce ressaut d’une soixantaine de mètres environ en restant sur le fil.

Quelques passages verticaux, rester vigilant ce ressaut est vraiment usant du II/III.

Entamer ensuite l’ascension du plan incliné de 250 D+ (interminable) jusqu’à un replat.

Poursuivre sur la crête maintenant très friable et effilée (type Roche Close) jusqu’au pied d’un petit rognon.

Le franchir, les prises sont fuyantes (petit gravier). I+

On atterrit au pied d’un grand ressaut barrant l’accès à la vire supérieure.

Afin de l’éviter, descendre au nord, main gauche sur une large vire (que je nommerai (vire inférieure) en restant au plus près de la paroi.

Juste avant un éperon, prendre pied sur une étroite vire, exposée et la suivre.

Quelques mètres avant le ravin, repérer un petit couloir, vertical au nord-est (évident, passage le plus facile).

Quitter la vire et gravir ce ressaut, vertical II+.

S’ensuit au-dessus une petite dalle exposée.

Poursuivre par des pentes herbeuses faciles et prendre pied sur une large vire. (vire médiane)

Enchainer sur celle-ci vers l’est.

À sa fin, franchir des gradins faciles au nord-est, elles donnent accès à la vire supérieure.

Gagner facilement le col, point haut de la course 2745m.

Sommet sans nom de l’Arête de la Basse 2595m

La traversée de cette vire au-dessus des barres rocheuses n’est techniquement pas difficile, mais exposée sur toute sa longueur, 1,6 km.
Trois passages sur d’étroites vires demandent une vigilance plus soutenue.
La chute est interdite, elle serait fatale.

Poursuivre à l’est sur cette vire et chercher à rester au plus prés de la paroi.

À mi-course environ, la vire du haut s’interrompt et nous oblige à descendre de quelques mètres pour en prendre une autre plus étroite.

Traverser cette vire aérienne qui passe au-dessus d’un éperon d’où la vue plongeante sur le Torrent de Male Vesse est impressionnante.

Franchir le fil de l’éperon et rester sur la continuité de la vire maintenant très exposée.

La vire s’élargit à l’approche d’un autre passage délicat.

Traverser ce passage en restant sur la strate la plus haute, ce passage est également très exposée ainsi que la vire terreuse qui suit.

Accéder facilement au pied de la Crête de Chabrières.

Rejoindre le point 2532m et par l’arête en fins graviers gagner le sommet sans nom, point 2595m.

Panorama sublime de ce perchoir !

La descente de l’Arête de la Basse

Voir ces topos pour la descente.
https://www.altituderando.com/Tete-de-Chabrieres-2888m-par-l-arete-de-la-Basse

https://www.altituderando.com/Crete-de-Chabrieres-pointe-2603-par-l-arete-de-la-Basse

Avec presque 2000m D+ dans les pattes, rester très vigilant à partir du point 2060m.
Beaucoup de passages demandent à s’aider des mains et la plupart sont exposés.

Suivre cette magnifique Arête de la Basse jusqu’au sommet 2179m et sa vue sans pareille sur le Sommet du Tromas.

Au point 2060m, la pente se raidit et devient plus escarpée et aérienne.

Naviguer entre de petites difficultés avant l’approche d’un grand ressaut.

Le contourner par la droite avec attention et continuer à présent sur une arête toujours escarpée, mais moins raide jusqu’à se retrouver au-dessus d’un ressaut vertical (cairn.)

De celui-ci descendre de quelques mètres main gauche et attraper la main courante qui sécurise tout le Versant sud-est du ressaut.

De nouveau sur l’arête, poursuivre sur celle-ci, passer à côté d’un joli cairn et atteindre les Ruines de Troumille.

Suivre alors un sentier bien marqué en se référant à plusieurs cairns et des marques bleues et rouges jusqu’à la piste, de là le parking.

Course que j’avais dans le collimateur depuis quelques années, mais que je repoussais à chaque fois, non pas par manque de motivation, mais par deux obstacles sur le parcours qui me faisaient souci. Le premier était le ressaut en IVa que j’ai maintes fois visualisé du Puy de la Séche et la traversée de la vire. Lors de ma dernière sortie sur le Sommet du Tromas, j’ai pris soin de prendre quelques photos en zoom et faire un petit repérage jusqu’à la baisse de Farmillier, sur la Crête des Grillas. Si la vire paraissait faisable, le ressaut lui était encore une inconnue. Finalement, en ce mois d’août 2023, j’ai décidé de me lancer, vous connaissez la suite ! Agréablement surpris d’avoir rencontré deux alpinismes très sympathiques ayant le même objectif que moi. Lors de mes trois précédentes ascensions du Tromas, je n’y ai jamais croisé personne et là deux d’un coup, étonnant...! En plus, ils utilisaient mon topo pour accéder au Tromas !
Équipés de matériel, Olivier et son ami décident de gravir le ressaut. Je pouvais profiter de leur aide pour le franchir, mais j’ai décidé de chercher une autre voie ! Finalement, par un cheminement de Sioux, je les rejoins au col. Nous dialoguons un petit moment ! Ils désiraient se rendre à Saume Longe par le Puy de la Séche. Afin d’éviter un long détour par les Crête de Chabrières, je leur ai conseillé de prendre la vire supérieure, je savais qu’elle était praticable !
Arrivée à la voiture déshydraté, mais heureux d’avoir effectué cette magnifique course d’envergure !! 😉