Sortie du 7 novembre 2018 par valverco Chalets de La Courbe, en balcon sur la vallée du Ferrand

Journée variable, ciel relativement dégagé le matin au départ, qui se couvrira rapidement pour le reste de la balade. Sentier très bien marqué.

Nous nous garons dans le joli hameau du Puy le Bas, au-dessus du Freney d’Oisans. Plus à l’est, le panorama sur le Barrage et le Lac du Chambon dominé par le village de Mizoën sur son promontoire, et au loin la Meije qui pointe sa cime est fantastique. Le ciel est peu nuageux ce matin, les rayons de soleil transpercent les quelques nuages, l’air est frais, nous enfilons gants et bonnets…

8h45, nous traversons le hameau, et nous engageons vers le nord pour remonter la combe où coule le Rif Fournel. Là-haut se dessine le Col de Grange Pellorce, de la neige est encore présente sur sa crête. Nous passons au-dessus d’une Source Captée, nous quittons une couche de vêtement et gants, le soleil commence à chauffer. Le sentier dessine ses lacets et poursuit sa montée dans le fond de la combe.

Vers l’altitude de 1630m, il vire sud-est puis est, contourne une large arête, passe un amas de blocs et effectue une traversée sous la Croix de Cassini. Nous passons les ruines du Chalet de la Courbe, le ciel se couvre nous effectuons la traversée sous la Grande Aiguille, un vieux chamois traverse le flanc de la montagne. Nous descendons à Clavans, où nous prenons le GR.54 pour une brève visite du Moulin. Accompagnés d’un très joli chaton rouquin du village, nous effectuons l’aller-retour de peur que Minou nous suive sur la route…

Après une petite visite du hameau, nous suivons la D.25 sur 1,8 km, jusqu’à trouver le sentier remontant en balcon vers l’Oratoire du Follet. D’ailleurs, nous nous posons peu après pour casser la croûte au-dessus de Mizoën et du Freney d’Oisans. Nous effectuons la dernière traversée par le Chemin de la Clapière, sur une pente fortement déversante. De retour au hameau vers 14h45, nous avons le temps, le ciel est couvert, la mousse habituelle sera prise au Freney d’Oisans. Belle randonnée en balcon, très peu fréquentée.

UN LIEN, UN NOM UNE HISTOIRE…

Il y a moins de 10 000 ans avec le recul des glaciers du début de l’ère quaternaire, l’homme a pu faire quelques incursions dans les vallées alpines.
Nous devons à une tribu gauloise, les UCENI, le nom d’Oisans qui, géographiquement, correspond au bassin versant de la Romanche (OZ, Huez), ont probablement la même origine.

Le FRENEY dérive du frêne, arbre très répandu à cette altitude. Comme beaucoup de communes de notre région et du massif alpin en général, la commune du Freney d’Oisans est constituée d’un ensemble de villages et hameaux. Tous portent des noms différents que l’on retrouve souvent d’une commune à l’autre.

Certains ont un nom correspondant à leur position au sein de la commune : « Le Canton » village principal avec la mairie, le hameau de « Sous l’Eglise », « La Grange »… D’autres ont été nommés par rapport à leur situation géographique « Puy le Haut » et « Puy le Bas. Puy venant du latin podium, lieu en hauteur désignant les hameaux les plus élevés de la commune. « Le Périer », est probablement installé à proximité d’une zone d’éboulis.

LES COMMUNES

Les communes alentour ont aussi des noms inspirés par leur position particulière : AURIS est le village tourné vers l’aurore, en direction du soleil levant ; MIZOEN proviendrait d’un raccourci de mezzo giorno, milieu du jour ou midi. En effet pour les villages du haut Ferrand, quand le soleil était à l’aplomb de Mizoën il était l’heure du repas !
Les communes du pourtour des Grandes Rousses ont la particularité d’être disposées en « tranches de camembert » par rapport à ce massif. C’est ainsi que le GLACIER DE SARENNE (probablement ravin) appartient au Freney d’Oisans ainsi que les plus hauts sommets des Grandes Rousses : « LE PIC BAYLE » dont son nom fut donné en hommage à un abbé qui en fit la première ascension.

LES SOMMETS

C’est l’illustre géographe du XVIIIème, Cassini de Thury, qui, l’ayant utilisé comme belvédère pour réaliser la grande carte de France, laissa son nom au sommet surplombant le village « LA CROIX DE CASSINI » (à près de 2400m).

D’autres sommets, ont été des points de repères pour les habitants et portent des noms évocateurs : « GRANDES ROUSSES » veut dire grandes roches (rocca, rossa) « l’Herpie » et « Alpes » désignent tous les deux la notion de montagne, les « Grandes Buffes » vraisemblablement un sommet très venté. « Le Signal de l’Homme » doit son appellation à un gros cairn (tas de cailloux – l’Homme -) versant de limite de commune, ici entre Paris et le Freney d’Oisans.

Tous ces noms sont parfois issus de langues très anciennes. Générations après générations ces toponymes ont été bouleversés, remaniés. Aujourd’hui leurs significations sont souvent sujet à controverses…

Ce texte provient d’un panneau d’information du hameau de départ.