Sortie du 17 février 2019 par jump38 Le Grand Rocher (1926m) – à raquettes

Fin d’après-midi très ensoleillée et début de nuit avec une lune presque pleine procurant un éclairage gratuit évitant même l’emploi des frontales

C’est vrai que le secteur du Crêt du Poulet et du Grand Rocher attire beaucoup de monde en cette période hivernale ; et pour cause … il permet la pratique du ski de fond, du ski de rando, des raquettes à neige. Et on compte ainsi, un dimanche de beau temps, des dizaines de voitures qui débordent largement du parking aménagé au niveau du Foyer de Fond.

Il fait grand beau temps anticyclonique, la neige est encore bien présente en moyenne montagne, les températures de début de nuit ne sont pas trop froides et la lune est presque pleine ; alors j’ai convaincu quelques ami(e)s de faire une balade au Grand Rocher en semi-nocturne.

Lorsque nous arrivons au parking à 16H45, il y a déjà pas mal de monde qui a pris la direction de la vallée et nous trouvons facilement deux places pour nos voitures.

Il est clair que cette fois-ci nous ne nous épuiserons pas à faire la trace ; des cohortes d’adeptes des raquettes sont déjà passés !

Nous retrouvons le soleil en arrivant à la prairie de Pierre Roubet ; la lune, elle, est déjà bien visible mais pas encore très haute dans le ciel. Il fait juste bon : pas froid, pas trop chaud !

À partir de là, nous avons même droit à une trace restée plutôt poudreuse ; c’est vraiment agréable.

Nous poursuivons la montée alors que le soleil décline et, malheureusement, lorsque j’arrive à la crête il n’éclaire plus les sommets de Belledonne. L’ambiance n’en est pas moins magique et la palette de couleurs très garnie : mauve, rose, violet, rouge ; il suffit de tourner légèrement le regard pour trouver sa couleur préférée.

Nous finissons la montée et c’est tellement beau qu’on ne sait plus où porter le regard. Quel silence ! Quel spectacle (gratuit) ! Quel bonheur !

Au sommet, où nous cassons une petite croûte, nous vivons le moment où la lumière de la lune l’emporte sur le jour et nous gratifie chacun d’une ombre de plus en plus visible sur la neige.

Nous admirons la rivière de lumières qui joint le bassin chambérien à celui de Grenoble. Nous essayons d’identifier des lumières très lointaines : on dirait une lumière au sommet du Semnoz  ? Et là-bas vers le Vercors, qu’est-ce que ça peut être ? Tiens on voit bien les lumières du tunnel de St Pancrasse !

On déguste en silence ce moment privilégié, partagé entre amis.

Mais on ne va pas passer la nuit ici ! Nous attaquons la descente sans frontale et nous descendons ainsi à la lumière de la lune jusqu’au bas de la prairie de Pierre Roubet. A partir de là, étant plus en forêt, nous utilisons les frontales que nous éteignons définitivement un peu avant d’arriver au Foyer de Fond.

Nous n’avons tous qu’une idée en tête : revivre ces moments magiques lorsque l’occasion se présentera.

(NB : je n’ai manifestement, ni l’appareil qui convient, ni le savoir faire, pour réaliser des photos en basse lumière !)