Sortie du 13 octobre 2019 par pépite Lacs de Marinet (2540m) – Col de Marinet (2787m) – Col de Mary (2641m)

Belle journée d’automne. Vent frais en altitude cependant. Bourgeonnement de cumulus inoffensifs l’après-midi.

Ubaye jour 7

Après une semaine bien remplie et 3 "3000" à notre actif, nous décidons ce dimanche de faire un itinéraire plus tranquille. Les prévisions météo sont un peu moins bonnes, des nuages risquant de faire leur apparition dans l’après-midi. Le Vallon de Mary, entraperçu lors de notre rando au Bric de Rubren 5 jours plus tôt, m’avait tapé dans l’œil, avec ses forêts de mélèzes et ses somptueuses aiguilles rocheuses dressées vers le ciel.

Le début de la montée est bien agréable, à la fraîche, parmi les mélèzes. La forme est moins présente que les jours précédents, une petite fatigue accumulée se fait sentir. En toute logique, la motivation en prend un coup aussi…

Le Lac Inférieur de Marinet, aux eaux turquoise, offre une belle récompense après 2h de marche. Le Glacier rocheux de Marinet est encore très impressionnant, je ne m’attendais pas à trouver des glaciers si imposants dans ce secteur. Ce sont justement les plus méridionaux des Alpes.

Dans la montée vers le Col de Marinet, je suis à la peine. Non pas que ce soit très raide ou à une altitude très élevée, mais je me traîne, je n’ai plus de jus. Une harde de chamois s’enfuit dans les rochers au-dessus de nous, bien plus rapide et souple que le pauvre bipède qui les regarde avec un brin de jalousie.

Le Col de Marinet est finalement atteint, et la frontière avec. Je n’irai pas plus haut aujourd’hui. Tant pis pour le Mont de Maniglia que je gardais dans un coin de ma tête et que je vois se dresser au loin. Trop loin justement, trop haut, trop fatigué ! De nombreux petits cumulus commencent d’ailleurs à bourgeonner, me confortant dans ce choix. Je me console en admirant toutes les nuances de couleur de la géologie locale : du brun, de l’ocre, du gris, du vert, du rose…

Nous descendons rapidement au Col de Mary et à sa fameuse boîte aux lettres. Nous pique-niquons sur le versant italien, à l’abri du vent. Nous ferons ensuite le détour par les secrets Lacs du Roure, en suivant plus ou moins l’itinéraire décrit dans le topo. Puis nous redescendrons dans le Vallon de Mary.

Pour la première fois de la semaine, j’ai envie de rentrer à la voiture sans traîner, je suis fatigué et blasé. Conséquence logique après tant de belles randonnées en si peu de temps ? Arriverais-je à saturation ? La suite du séjour me prouvera que non. Juste une journée avec des hauts et des bas, à l’image des humains que nous sommes…