Sortie du 6 août 2015 par jean331 Aiguille du Tour (3542m)

Beau temps

Je partage les photos de cette sortie de l’été 2015, où nous avions débuté le mois d’août par une dizaine de jours à Argentière avant de filer vers le sud. C’était un super été...

J’ai une propension à l’hyperbole quand il s’agit de parler de mes balades en montagne. Ma tendance irrépressible à manier les superlatifs à tout bout de champ et à décrire chaque rando comme étant la plus belle de tout l’espace Schengen d’avant confinement m’a d’ailleurs définitivement fait perdre toute crédibilité auprès de mes proches.

A croire que la moindre excursion sur une butte herbeuse entre deux bretelles d’autoroutes et une déchèterie aussi nocive qu’une centrale nucléaire ukrainienne en fin de vie aurait tendance à me laisser un souvenir impérissable.

Alors, pour ne pas m’enfoncer encore plus, j’essaie de tempérer mes ardeurs quand j’évoque mes sorties désormais, et je m’efforce de ne plus céder à l’exagération et la dithyrambe.

Mais quand même.
Au risque de retomber dans mes travers d’amoureux transi ayant perdu tout semblant d’objectivité, il faut que je dise que l’ascension de l’Aiguille du Tour est vraiment une magnifique course. Et qu’elle vaut définitivement le détour, cette jolie montagne composée en fait de deux pointes d’altitude équivalente coincée entre le fin fond de la vallée de Chamonix et les confins de la Suisse.

L’ascension passe généralement par une nuit dans le très grand et moderne refuge Albert 1er où l’on pourra se lover avec plus ou moins de bonheur (dès que ce sera autorisé par les autorités bien sûr) dans une promiscuité toute relative puisque le niveau de confort proposé ici est assez remarquable ; en tous cas, très éloigné des canons traditionnels de la nuit en refuge.
On gagne en heures de sommeil ce qu’on perd en authenticité, peut-être.

Le lendemain, la balade débute par la remontée d’un vaste et magnifique glacier, fort crevassé. La course se déroule à proximité de quelques sommets mythiques du Massif du Mont Blanc, le Chardonnet et Aiguille d’Argentière, notamment.
La voie normale facile permet la découverte de paysages véritablement à couper le souffle, d’abord dans le bassin du glacier de Tour, puis après le passage en versant suisse, qui sera ponctué par la somptueuse perspective sur le gigantesque plateau du Trient immaculé au petit matin.

La partie finale est pimentée par un peu d’escalade facile dans le beau granit du Mont-Blanc. Du sommet, la vue porte loin, de l’Aiguille du Goûter aux Diablerets en passant par le Grand Combin, les Aiguilles Dorées ou les sommets du Haut Giffre.

En résumé, cette sortie relativement facile même si cela reste de l’alpinisme est un enchantement. Il sera pertinent de ne pas suivre notre exemple et de la faire le plus tôt possible dans la saison en ces temps de réchauffement climatique.

Et promis, sans exagération, si vous n’y êtes jamais allés, cela devrait vous plaire...

Les photos en musique (une fois la vidéo lancée, si l’image n’est pas nette, cliquer sur les paramètres (le petit écrou en bas à droite) et régler sur 1080P pour une bonne résolution)