Sortie du 6 octobre 2019 par pépite Col de la Mine de Fer en boucle par le lac de Crop et le refuge Jean Collet

Temps relativement perturbé, couche de stratus le matin vers 2000 m, puis le ciel se voile rapidement dès la mi-journée en altitude. Pluie à partir de 15h.

En ce dimanche de début octobre, la météo annonce l’arrivée du mauvais temps en fin de journée. Lorsque je me lève le matin, il fait bien frais et humide, et une couche de stratus masque déjà les sommets. La motivation n’est pas là, mais il serait de bon ton de faire une petit sortie histoire de garder la forme avant la semaine de randonnées que j’ai prévue en Ubaye. Ne sachant pas trop où aller, je décide de ne pas m’éloigner beaucoup de la maison.

Je démarre donc bien tardivement de Pré Marcel, vers midi. Seules quelques voitures sont garées en ce dimanche, gage de tranquillité. Je décide d’attaquer d’un bon rythme, je connais bien la montée vers Jean Collet et ce n’est pas celle que je préfère : un sentier malaisé, souvent boueux dans sa partie basse puis une interminable série de lacets dans la forêt. Cela redevient plus intéressant au sortir de la forêt, mais je me retrouve la tête dans le stratus, avec une visibilité réduite à quelques mètres, me demandant bien ce que je suis en train de faire ici. Du coup, j’accélère encore le pas et le refuge apparaît dans le brouillard, après 1h30 de montée.

Au-delà du refuge, je décide de partir vers le Col de la Mine de Fer car je ne connais pas encore ce versant. Rapidement, oh surprise, j’émerge du stratus et retrouve un grand ciel bleu ! La remontée du vallon dans sa solitude automnale est magnifique. Personne à l’horizon, le silence est prégnant, la neige a commencé à saupoudrer les versants nord sous les plus hauts sommets. C’est dans cette ambiance que je préfère Belledonne…

J’arrive au col vers 14h30. Je n’ai pas traîné. Le ciel commence à se voiler en altitude et je décide de pique-niquer là, en vue du Lac de Crop et de la maison. Perdu dans la contemplation, je me rends compte un peu tardivement que le temps change à toute vitesse. À peine le temps de finir mon sandwich qu’une chape de plomb recouvre tous les sommets, tandis que des nuées remontent de la vallée.

Je redémarre en trombe et attaque la descente chaotique vers le Lac de Crop au pas de course. Trop tard, une grosse averse me rattrape au-dessus du Lac Bleu. La température dégringole instantanément, le terrain devient détrempé en quelques minutes, et moi aussi. Ce n’est plus la peine de courir, le risque de glisser dans ces pierriers pentus est trop important. Décidément, c’est la 4^e fois que je rends visite au Lac de Crop, et je ne l’aurai vu qu’une seule fois sous le soleil ! Pas de doutes, on est bien dans Belledonne !

L’averse se calme en contrebas du lac. Des gens continuent à monter, certains bien peu équipés, je ne vois pas trop quel en est l’intérêt, tout est bouché et trempé au-dessus maintenant, et ça ne va pas s’arranger. La pluie reprendra d’ailleurs peu après, pour ne pas me quitter jusqu’à Pré Marcel.

Le mardi matin, après 36h de mauvais temps, Belledonne sera toute saupoudrée…