Sortie du 21 juin 2020 par bibox Émeindras de dessus (1420m)

Un peu nuageux mais globalement ensoleillé alors qu’il valait mieux mettre de la crème solaire vu l’indice UV max !

"Papa, je peux être sur internet ?"

Pour la fête des pères, j’emmène mon fils unique qui vient d’avoir 6 ans, en montagne. Je lui demande quel niveau de motivation il a et il me répond qu’il veut marcher beaucoup ! Je vise donc jusqu’à 500 mètres de dénivelé positif et mets un point d’honneur à trouver une idée d’itinéraire qui n’implique ni le Charmant Som, ni le cirque de Saint-Même.

Bon, le premier kilomètre du parcours me rappelle qu’il est encore tout petit alors que l’on s’arrête toutes les deux minutes car il est trop occupé à jouer au pompier avec son bâton. Quand je me retourne, il est toujours trente mètres derrière, je m’agace un peu, rappelle plusieurs fois quelques consignes pour que l’on prenne du plaisir à randonner ensemble et enfin un bon rythme s’enclenche.

Je marche devant histoire de pousser un peu. Il m’impressionne, il suit bien, ne se plaint pas. C’est long pour rejoindre l’Émeindras de dessous, sur ces pistes où j’ai eu pratiqué le ski de fond en classe de neige. Ce sera dans pas si longtemps que ça le tour aussi de Samuel.

Il s’impatiente légèrement de cette piste en forêt et a hâte de voir des sommets et des falaises ! C’est le cas, après seulement deux courtes pauses, lorsque l’on arrive dans la première clairière avec le spectacle attendu de la face est de Chamechaude, maintenant omniprésente pour ravir nos mirettes.

On suit la sente pour rejoindre le col à l’écart de la foule puis la ligne de crête, par quelques petites montées-descentes sur le GR en direction de l’Émeindras de dessus. La vue s’est encore ouverte sur le massif et les sommets du Grand Som ou du Bec Charvet.

La vaste prairie, sa bergerie avec étable, les vaches qui vont avec, sont un émerveillement pour Samuel ainsi que son papa. Voilà la récompense. On retrouve des dames charmantes que l’on avait déjà croisées plus bas, avec qui l’enfant s’était bien entiché et amusé ! Elles nous offrent même leurs dernières cerises.

Un pause méritée dans les hautes herbes alors que j’essaie de lui expliquer ma dernière sortie à la Dent de Crolles ! Il me dit qu’il ne faut pas que je fasse trop le foufou hein... On décide que l’on en a assez et que l’on ne montera pas au point culminant par delà l’alpage.

Après avoir dit bonjour aux bovidés, on entame la descente. Dans son premier lacet, on quitte le chemin balisé pour suivre tout droit un joli sentier. J’estime que ce sera plus sympa que par les pistes. Celui-ci progresse d’abord à plat sur une belle ligne de crête boisée, encore panoramique sur les falaises de la plus haute cime de Chartreuse, alors que les pentes sont raides dans la forêt, de chaque côté.

Une descente un peu acrobatique en se tenant la main, dans le dévers pentu à gauche pour retrouver une bonne trace, une pause, les leçons de papa pour optimiser ses pas et sécuriser sa marche, une perte de dénivelé rapide et l’on arrive au bord de la rivière de la Vence, quasiment déjà tout en bas. Un sacré raccourci que l’on a pris !

On termine en longeant le cours d’eau par le sentier en rive gauche plus tranquille. Chapeau fiston ! En plus je ne suis pas trop du genre à m’arrêter longtemps. En tout, on aura fait quatre pauses qui auraient pu être plus longues ! P’tits mollets deviendront gros !

Très enthousiaste de retour à la maison, il me dit qu’il a vite envie de revenir en montagne et je lui promets que l’on fera bientôt un bivouac au bord d’un lac.