Sortie du 24 juillet 2020 par vermatoiz Le Grand Serre (2141m), par la crête est

Très beau temps après la pluie du matin, vent assez fort sur les crêtes et au sommet.
Terrain sec.

Je suis montée de nombreuses fois au Grand Serre, et l’hiver m’a souvent emmenée avec mes raquettes sur ses flancs, j’y retourne aujourd’hui avec plaisir pour le faire découvrir à une amie venue de l’Oisans.

Il faut dire que ce matin de bonne heure, le ciel était si bas que j’ai regagné mon lit, puis un peu plus tard, pendant que nous faisions le point au téléphone, la pluie s’est carrément invitée !

Allons-nous renoncer à sortir, surtout que la météo prévoyait du beau temps ?
Que nenni ! On part, direction le seul coin de ciel bleu, et on avisera en route !
Le temps de monter à La Morte, le ciel s’est dégagé et l’optimisme est de mise...

Je préfère partir du Désert plutôt que du bas des pistes, où après un départ bien raide mais court. on remonte tranquillement une longue piste forestière, ce qui permet une bonne mise en jambes.

On passe devant un mamelon truffé d’habitats de marmottes, mais nous n’en verrons pas une ce matin.

Nous quittons ensuite la piste pour prendre une trace bien raide (mais courte !) et continuer à grimper jusqu’au sommet du télésiège du Serriou pour atteindre le début des crêtes menant au sommet du Grand Serre.

Nous rencontrons un petit groupe de 4 ou 5 personnes qui nous interrogent sur le sentier qu’on emprunte puis nous emboite le pas, mais nous les perdrons de vue un moment après.

Le parcours en crête est aérien mais peu exposé, bien tracé par les passages humains et d’animaux aussi, on peut souvent suivre plusieurs traces, il faut choisir son chemin.

La vue est saisissante, que ce soit au loin sur les massifs environnants ou plus près sur les vallons, les falaises et les multiples bosses qui agrémentent ce massif.

Après une remontée dans la prairie nous gagnons le sommet, et la vue sur l’autre versant est superbe...

Pic de Bure, Obiou, lacs, barrière Est du Vercors, plaine grenobloise, Chartreuse, Belledonne, Taillefer, ils sont tous là !

Nous pique-niquons contre un talus à l’abri du vent, et pendant la pause nous serons survolées par une bande de 4 vautours, magnifiques, mais bien difficiles à photographier....J’ai eu beaucoup de ciel bleu ! N’est pas photographe animalier qui veut !

Pour le retour, nous longerons la clôture jusqu’au bout du plateau sommital puis, avant le col du Parché, nous descendrons à vue dans la raide pente herbeuse pour rejoindre une piste nous ramenant aux bergeries (chalet des Pâtres), là où la dernière fois nous avions été agressées, avec une autre amie, par 4 chiens hargneux et menaçants ! Pas de chiens cette fois-ci, heureusement !

Il faut ensuite remonter la piste jusqu’à un petit col pour retrouver le chemin de montée, puis redescendre sur le Désert par la piste puis par la crête de la Cochette et enfin descendre droit la piste de ski Jean Morel, plus facile à ski qu’à pied !

Conclusion de cette journée pas gagnée au départ, il n’est pas forcément nécessaire d’aller bien loin pour trouver des paysages et des vues magiques, parfois le bonheur est non pas dans le pré, mais dans la proche montagne, et découvrir d’en haut des lieux familiers peut suffire à notre plaisir...en attendant une météo plus sereine !