Sortie du 19 octobre 2020 par jump38 Rocher du Baconnet (1808m) par l’alpage du Serpaton – à raquettes

Boucle très sympathique permettant, grâce aux aménagements du 'Chemin Patrimonial de la Montage du Laud' de découvrir la vie actuelle, mais aussi ancienne, des alpages de Gresse-en-Vercors. La vue sur la barrière du Vercors est de toute beauté.

Itinéraire, carte // Fiche topo

Topo de référence

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Conditions météo

Ciel bleu parcouru de voiles de très haute altitude de plus en plus présents au fil des heures. Vent de sud sensible avec quelques belles rafales.

Récit de la sortie

(NB : le topo est prévu pour une sortie raquettes mais il est tout à fait utilisable pour une sortie non hivernale)

Le vent de sud s’est levé et a chassé la mer de nuages qui s’était formée la veille ; nous prenons la direction de Gresse-en-Vercors.

Il ne fait vraiment pas chaud (3 petits degrés) et on apprécie de pouvoir se préparer au soleil qui vient juste d’atteindre le parking (désert) de départ.

Montée froide, dans l’ombre et en forêt ; pas de chants d’oiseaux, calme absolu.

On retrouve le soleil avec un immense plaisir en arrivant au parking près de la barrière qui interdit d’aller au-delà en voiture. On se réchauffe longuement au soleil en contemplant le magnifique panorama sur la barrière du Vercors.

Un couple de randonneurs qui vient d’arriver au parking empruntent une petite trace partant du parking, tout proche du câble laitier (dont on peut retrouver l’histoire page 16 de ce document. Tiens ! Où ce petit sentier mène-t-il ? Et nous nous rendons vite compte en l’empruntant nous aussi, que nous sommes sur le ’Chemin Patrimonial de la Montagne du Laud’. Dire que je suis monté moult fois à ce parking en ayant ’bêtement’ continué par la route ! Quelle erreur !

C’est comme cela que nous découvrons plus loin ce que nous prenons pour une grosse niche ... qui s’avère être une ataï ("petite cabane en bois utilisée par les bergers des hameaux de la haute vallée de la Gresse et du bassin de La Bâtie pour garder à la journée les moutons de plusieurs éleveurs").

Un peu plus loin un gros bâtiment en longueur se révèle être un vieux bâtiment agricole devenu la Halle du Serpaton. Nous poussons la porte d’entrée (il faut curieusement soulever la poignée pour entrer !) et découvrons l’intérieur. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y a de la lecture ! Nous nous intéressons à un ou deux panneaux, puis poursuivons notre chemin.

Ayant coupé à travers l’alpage nous sommes vite au Pas du Serpaton pour un nouveau panorama, cette fois vers l’est, différent mais tout aussi beau que celui vers l’ouest.

Nous rejoignons la crête et la suivons un peu. Le vent du sud est plus que sensible et nous nous voyons mal pique-niquer en plein vent ; un mouvement de terrain fera l’affaire pour une halte au soleil tout en nous protégeant du vent.

On s’est monté un p’tit apéro (Porto pour tout vous dire) ... il n’y a pas de mal à se faire du bien (avec modération bien sûr).

Courte sieste, chaudement habillés quand même, et, direction le point culminant de la crête où effectivement le vent souffle relativement fort.

Petit arrêt avant de piquer droit sur Somme Longue dont on rejoint la croix sommitale. A noter que pour qui ne veut pas, ou ne peut pas, faire un fort dénivelé, ce petit sommet, à 160 mètres de dénivelé de la route du Serpaton, est vraiment une aubaine compte tenu du panorama offert.

Nous rejoignons l’agréable sentier qui ramène à la route du Serpaton et nous fait également profiter des belles couleurs de la forêt en habit automnal.

Les deux bons kilomètres de route, moyennant le fait de deviser de sujets divers et variés (on essaye d’éviter le sujet ’Covid’ !), passent finalement rapidement.

Encore une bien belle balade automnale. Quelle sera la prochaine ???

. Randonnée réalisée le 19 octobre 2020

. Dernière modification : 23 octobre 2020 (Avertissements et Droits d'auteur)

Auteur :

Réagissez !

  • Superbe !
    Merci pour ce beau reportage... Je suis montée des dizaines de fois au Serpaton (et même dans mon enfance !) et je ne connaissais pas l’intérieur de la halle, dont je ne me suis jamais approchée, la prenant pour une simple bergerie !
    A mon tour de te copier, je vais vite retourner faire un tour là-haut !

    Le 22 octobre 2020 à 21h32
  • La réfection de la Halle date de mai 2019 (pignon nord, table-bar et panneaux explicatifs de l’Alpage du Laud).

    Anecdote.
    La place de la Halle de Monestier-de-Clermont, située au centre du bourg, doit son nom à une halle aujourd’hui disparue. Le bâtiment aux piliers de bois et à la couverture en tuiles écailles mesurait une quinzaine de mètres sur huit. Il fournissait un abri aux marchands qui vendaient leurs productions les jours de marché.
    Celui-ci se tenait ici le samedi, « de l’aurore jusqu’à 11 heures du matin ». Il était très ancien puisque dès le XIIIe siècle le dauphin y percevait la « leyde », taxe due par les marchands. On venait alors de toute la contrée vendre des produits alimentaires : légumes, fruits, beurre, œufs, volailles… On se déplaçait souvent à pied. Témoin cet épisode :

    " des dames venaient de Gresse par le Pas du Serpaton vendre leur beurre au marché monétéron. Dans la descente, elles s’arrêtaient à une source qui jaillit au bord du chemin, afin de faire une petite pause et casser la croûte. Elles en profitaient pour mettre à tremper leur beurre dans l’eau fraîche afin de le raffermir pour qu’il fût plus présentable à l’étal. On prit l’habitude de désigner la source sous le nom de « Fontaine au beurre ». Le site vient d’être judicieusement réhabilité par un groupe d’habitants de Saint-Paul-les-Monestier."

    Le marché tomba en désuétude peu après 1900 car les denrées se vendaient de plus en plus par l’intermédiaire des épiceries du village alors nombreuses (il y en avait encore cinq au début des années 60 !). La vieille halle fut désertée et ne servit plus que de remise et de débarras aux gens du quartier. En 1909, à l’initiative d’un hôtelier voisin, une pétition des riverains est adressée à la municipalité. Il y est demandé le déplacement du bâtiment qui, d’après eux, était devenu encombrant et peu esthétique. Il est dit dans la pétition : « Ce faisant, vous embellirez un quartier de notre cité, vous le rendrez plus sain et plus agréable à nos hôtes. » La municipalité d’alors procéda à la démolition de la halle.

    Pas d’association de sauvegarde à l’époque !

    Il existe un gîte "la Fontaine au Beurre" à Saint-Paul-lès-Monestier.

    Le 23 octobre 2020 à 22h49
  • Merci hereme pour ces précisions.
    J’ai vécu toute mon enfance à Monestier et je ne connaissais pas cette histoire.

    Le 23 octobre 2020 à 23h54
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