Sortie du 5 avril 2022 par Pascal La Tête d’Usillon (1764m), traversée des arêtes par le pas du Roc

Beau, plutôt doux, quelques petits passages nuageux en fin d’après-midi.

Une course qu’on se réserverait habituellement l’été... Cependant, l’arrivée tardive de neige fraîche permet de s’y offrir une ambiance hivernale sans pour autant devoir aller affronter de gros paquets de neige.

Départ du pont de Pierre vers 16h, c’est parti pour l’habituelle ascension du pas du Roc, qu’on abrégera un peu sur le bas par un raide raccourci en forêt. Avec la chaleur, la falaise a maintenant bien séché et les chutes de glace ne sont plus trop à craindre. Mais plus haut au dessus du pas, la neige fraîche est bien là, et les recoins à l’ombre près du lit du torrent sont gavés de neige. On s’offrira un petit détour touristique vers la cascade supérieure.

On franchit le petit tunnel, habituellement bien verglacé, permettant de sortir du pas pour déboucher sur le large vallon forestier menant au champ Laitier. C’est ici qu’il faut quitter le sentier pour monter les raides pentes boisées à gauche.

On attaque le raide montée, zigzagant à vue pour éviter au mieux les broussailles et les ressauts raides. Plus haut, c’est surtout une abondance de troncs d’arbres abattus qui compliquent un peu le parcours. La neige fraîche est molle, presque un peu fondante, mais pas trop épaisse et sans sous-couche, et chausser les raquettes n’a pas été utile, c’est mieux d’être en chaussures pour sonder le terrain et franchir les passages raides.

Après une longue traversée dans la partie forestière, on aborde enfin la partie raide de la crête. Le terrain se dégage, la vue s’ouvre, et de jolis ressauts rocheux viennent enfin pimenter le parcours. Les parties techniques sont en général sèches, la neige ne complique pas trop la progression. On monte de ressaut en ressaut...

On passe devant "Iron Chamois" qui n’a pas bougé d’un pouce depuis l’été. Mais les traces dans la neige attestent qu’il a eu pas mal de visiteurs...

Finalement, on atteint le dernier ressaut, derrière laquelle la crête s’aplatit en direction du point culminant. Il faut ici traverser de larges champs de neige, parfois piégés par les buissons et rochers sous-jacents entre lesquels on s’enfonce parfois profondément. Il est temps de chausser les raquettes...

18h30, le point culminant... Une longue pause contemplative, puis il est temps de commencer la descente...

On aborde rapidement les passages raides de la descente. C’est bon d’avoir déjà découvert l’endroit auparavant, histoire de savoir où sont les passages... En attendant, plusieurs courts dévers neigeux de presque 45° doivent être descendus prudemment. Heureusement, ici en versant nord, il y a une sous-couche dans laquelle les raquettes mordent bien. Après une sauvage descente en forêt, voici enfin les prairies débonnaires du col de Landron, baignés par les couleurs du soleil couchant...

On ne traîne pas trop car la nuit approche, et la traversée du champ Laitier est encore longue, et aussi parfois un peu pénible, car sous la neige fondante, c’est parfois dans des mares de boue que les chaussures s’enfoncent.

Le soleil s’est couché alors qu’on aborde la descente du pas du Roc, rendu glissant par l’eau de fonte qui dégouline sur la roche. Les zig-zag du sentier se feront tranquillement alors que la nuit tombe. Fin de la balade vers 21h.