Sortie du 19 mai 2022 par patrick73 Vallon d’en haut (2450m) par le Villaron

Grand beau temps chaud, vent frais sur le plateau du Mollard.
La piste du Villaron est sèche, on trouve des névés à partir de Machefer.
Un gros névé ne m’a pas permis de traverser le pont sur le torrent du Vallon.

Itiniéraire :
Bessans => Traverole=> Le Villaron => Le Vallon d’en Haut => Le Villaron => Chemin du Petit Bonheur => Bessans.

Distance : 17km
Horaire : 1h30 à la montée, bonne sieste au milieu des marmottes, casse croute et photos, 1h à la descente.
Dénivelé : 700m
Difficulté : M3/V2. Montée très raide, en moyenne 20% entre 1930m et 2230m.

Le Vallon d’en haut 2400m depuis Bessans, le 19 mai 2022.

"À chacun son Everest 🙂 !"

À cette époque de l’année, on est plutôt sur nos skis ! Mais la période estivale est arrivée précocement.

Alors ce sera VTT(AE), et l’assistance, croyez-moi, elle a du sens pour passer entre autres les 16 lacets sacrément raides entre 1900 et 2200m !

Bon, mais justement ce genre de jouet c’est fait pour ça, pour aller là où un VTT classique, même avec un bonhomme très entrainé ne va pas !
Et on ne va pas s’en plaindre !!!

Surtout que là haut, en ce début d’été précoce, c’est beau, pu... que c’est beau !
Du vert et du bleu, les grande parois toutes noires, des marmottes et des chamois à profusion, l’aigle aussi qui surveille son garde-manger.

Ne croyez pas que c’est du VTT de fainéant !

Ce jour-là, je m’étais donné comme défi de passer ces fameux 16 lacets dont la pente dépasse sur 300m de D+ 20%, et d’une traite,

En septembre dernier, je n’y étais pas arrivé et avais vraiment "souffert" dans cette montée !
Cette année donc je me mets ce défi.

La montée des dix premiers lacets jusqu’à la barrière se fait bien, c’est agréable, il fait beau, les couleurs sont incroyables, et c’est beau.

La barrière... Nous y voilà. C’est ici que les chose sérieuses commencent... Une petite pause en face de la première rampe. Je ne m’en souvenais pas, mais la vache, ça ne rigole pas !

Avanti donc ! Évidemment, et rapidement, l’assistance est utilisée et à son max. Ça monte, vraiment raide. Le souffle est à son max. Mais de lacet en lacet ça passe, le plaisir de l’effort est là, mais c’est dur !!!

Lacet 14, lacet 15, c’est ok, le 16^e il passe, gagné... Mais je sais qu’au-dessus du chalet du coin il y a encore une sacrée rampe, et là je cale. À bout de souffle, le cœur prêt à exploser !
Je récupère bien en fait, content malgré tout de ma performance, certainement modeste. Mais comme on dit à chacun son Everest hein !

Alors tout fier de moi je prends mon temps pour me régaler du paysage, je m’offre une sieste sur une dalle de gneiss au milieu des marmottes, le bonheur !

Un gros névé m’empêchera de traverser le torrent du vallon, mais peu importe. La matinée est bien remplie, je me suis bien donné, j’ai profité de cet endroit magique, avant que les moutons et surtout les patous viennent prendre leur quartiers d’été.

Reste une descente rapide sur cette piste défoncée à souhait, un vrai régal !