Sortie du 11 septembre 2022 par Peyuko Traversée la Rama (2378m), l’Aiglière (2258m) et Rocher Rond (2453m)

Grand beau.

Les fortes chaleurs estivales m’avaient tenu éloigné du Dévoluy et je suis très heureux de retrouver ce massif que j’affectionne particulièrement.

Toutefois l’accueil est assez violent puisque j’ai à peine fait quelques pas que j’entends un coup de feu... j’avais oublié mais c’est le jour de reprise de la chasse ! Heureusement, je sais qu’une fois un peu en hauteur, je serai tranquille.

Je suis déjà passé plusieurs fois par le vallon des Aiguilles et pour changer, j’opte pour le chemin qui passe par la cabane de la Rama. Je remonte ensuite hors sentier les pentes herbeuses en direction de Cul Froid (charmant !) avant de poursuivre dans le vallon du Torrent de la Pisse (on reste dans la poésie) qui file vers la Rama.

Je monte au plus court en passant par quelques gradins un peu croulants et j’atteins le sommet en 2h.

La vue sur le Grand Ferrand est magique. L’à-pic versant nord, impressionnant. Et dans ces parois presque verticales, des chamois évoluent en toute quiétude.

Après une pause contemplative, je commence le parcours en dent de scie. Je n’oublie pas de me retourner régulièrement pour profiter des points de vue à la fois doux et tourmentés qu’offre cette houle de roches.

Au moment où j’arrive à la brèche de l’Aiglière, un couple s’en extrait. Tout comme moi, ils vont monter au Rocher Rond. Je ne croiserai pas d’autres randonneurs en cette belle journée.

Un bon coup de collier pour cette dernière ascension dont la pente s’accentue à mesure que l’on approche du sommet. Je reste plus d’une demi-heure à profiter du paysage et de la température idéale. Au loin, parmi la multitude de sommets connus et inconnus, il me semble reconnaitre le Cimet où j’étais la veille.

C’est le moment de descendre, direction les Moures. Une fois sur place, je cherche la brèche décrite pas Michel mais n’étant pas sûr de faire le bon choix, je finis par me résigner à contourner cette barre rocheuse.

En descendant, il me semble deviner LA brèche (bien que celle-ci se situe au nord-ouest des Moures) permettant d’accéder à la vire et surtout j’entrevois une possibilité de rejoindre cette vire en partant du couloir sous la brèche. Le terrain est croulant mais je prends finalement pied sur ce beau balcon qui conduit à la petite arche.

La suite du topo m’obligerait à passer par la cabane de Bellot (et donc ses chiens de protection) ainsi que par le secteur où plut tôt la chasse avait cours. Pour plus de tranquillité, je descends les raides pentes de l’Auriac puis traverse le secteur du Clot de Bachas pour rejoindre le sentier sous la cabane de la Rama et ainsi revenir au parking.

Mon envie de Dévoluy a été amplement satisfaite mais elle ne s’arrêtera pas là, demain, direction le Pas de Paul et la Tête des Pras Arnaud !