Sortie du 1er janvier 2023 par Anic et Jicé Le Pré, la Duy, les Combes et le Châtelard en boucle par Tincave

Bonjour,

Photo 37 : Plaque "Route de la Mine". La mine a fermé en 1961.

Souvenirs, souvenirs ! Gamin j’habitais Moûtiers et l’hiver nombre de foyers se chauffaient à l’anthracite de Tincave.

Le dépôt de la Mine pour la vente aux particuliers de ce charbon se situait Faubourg de la Madeleine et sa distribution se faisait avec un ancien camion couleur kaki à museau carré de l’ Armée Britannique.

Je me souviens bien aussi de la fumée jaune qui sortait des cheminées.

Je signale que des bénévoles ont défriché dernièrement le "Sentier des Mineurs" laissé à l"abandon depuis des dizaines d’années, par lequel le personnel allait prendre le poste à pied, neige ou pas.

Ce sentier passe à côté de très belles pierres à cupules.

Bonjour
Merci Nardino pour ces informations très intéressantes.
JC

Petit complément.

Vers la fin du XIXe siècle, grâce à la présence d’anthracite dans son sous-sol, Bozel a vu s’ouvrir une nouvelle ère avec l’exploitation de ses mines dès 1880.

"Les usines installées par la compagnie de Fives-Lille ont fonctionné pour la première fois cette semaine.
Le carbone obtenu est, paraît-il, d’une richesse exceptionnelle.
Disons que, grâce à un procédé spécial breveté, les anthracites du pays seront seuls employés dans les usines du Villard."
(in L’Avenir des Alpes, 17 Février 1900.

En 1900, la compagnie devient Compagnie générale d’Electrochimie de Bozel.

http://img.over-blog-kiwi.com/0/91/44/30/20140302/ob_dfda08_mine-de-bozel.jpg

L’anthracite de la mine de Tincave prendra le relais de celle de Bozel, et 2 autres fours (enfin un 5^e en 1972) d’électrométallurgie seront construits, grâce à l’accroissement du potentiel électrique (centrale de Champagny).

Entre nous, je me souviens que quand j’étais au Collège de Moûtiers, Tincave était synonyme de « Bout du monde » !

La Centrale de Champagny se trouve en fait au Villard du Planay, comme la Centrale de Pralognan d’ailleurs. Je crois que les centrales tirent leurs noms des eaux qu’elles turbinent.

Ah l’usine du Villard ! Ses fours à 15 mètres de la Route de Pralognan. Sa fumée qui nous aidait à prévoir le temps (j’habitais alors Brides les Bains) ! Et la douce odeur que laissaient derrière eux les camions qui faisaient la navette entre le Villard et l’usine de Château-Feuillet chargés de Carbure de Calcium.

Sa disparition a laissé un certain vide.