Sortie du 2 août 2022 par Marcadau Tresenta estivale (3609m)

Temps sec, un peu nuageux, température agréable.

Variantes par rapport au topo :

• À mi-hauteur environ de grande moraine dominant le refuge Vittorio Emanuele II, j’ai quitté le sentier du col du Grand Paradis pour prendre à flanc de coteau, sur la droite, une sente, bien visible au départ, permettant de gagner les belles dalles glaciaires que le recul du glacier de Moncorvé a mis au jour.

Cela ajoute quelques petites ondulations de relief mais permet de visiter un joli petit lac glaciaire. Le début de cette variante est bien cairné... Ensuite, il faut piloter à vue, ce qui ne présente aucune difficulté puisqu’on a la Tresenta elle-même en point de mire.

Les deux itinéraires se rejoignent au pied de l’arête nord-ouest de la Tresenta, donc de l’horrible éboulis que décrit le topo.

• Pressentant la purge que représente l’ascension de cet éboulis, j’ai poursuivi plus avant vers l’est, vers les restes du glacier de la face nord-ouest, afin de gravir les gradins formant le socle de la montagne (photo 47. En rouge, à gauche, mon itinéraire, approximativement ; à droite , en orange, la montée par l’éboulis. Attention : la photo ne rend pas bien compte de la raideur de celui-ci).

L’avantage de cette option n’est pas absolument évident ! Si les gradins eux-même se surmontent sans trop de mal (en mettant parfois les mains, quelques pas de II), les petits replats ou dévers qui les séparent, couverts de gravillons roulant sous la chaussure, sont très pénibles. À la montée, ça va encore mais, à la descente, cela peut s’avérer réellement dangereux.

La bonne solution est peut-être de monter par là et de descendre par l’affreux éboulis... À voir...

Parvenu au sommet après cinq bonnes heures de marche, j’y casse la croute avec délice en suivant au zoom les nombreuses cordées qui évoluent sur la partie supérieure, très crevassée, du glacier de Laveciau, dite glacier de la Schiena d’Aviso, l’une des voies d’ascension du Grand Paradis.

Il y a foule sur cette magnifique montagne, tandis que je n’ai pas croisé âme qui vive depuis le refuge Vittorio Emanuele II.

Le silence des cimes, douce merveille !