Sortie du 26 février 2023 par Jicépé Cascade de Luizet, Gouffre de la Morgne (850m), Balme à Roland (820m)

Les massifs alpins sont bouchés et la neige annoncée en journée. Le Bugey est l’endroit où le soleil se maintient le plus longtemps dans la journée : donc soleil jusqu’à 16h30 avec quelques passages rapides de nuages, car le vent froid souffle assez fort et se ressent bien dans les espaces peu abrités.

Au départ d’Onglas, le chemin menant à la cascade est bien balisé, mais comme je veux faire la boucle, je le quitte au accroissement balisé Avarcon pour monter au Chanet et traverser vers la raide pente du Frêne. La sente se fait rechercher un peu au pied, mais une fois dessus, la montée est rude mais agréable, au milieu des nombreuses jonquilles et plus rares dents de chien.

Sur le plateau à l’extrémité de la Forêt de Porte, j’oblique à droite pour rejoindre le sommet dominant le site de la cascade (non-visible du haut) et longe sur la crête le curieux mur rectiligne (limite de domaine ?) avant de plonger sur Pré Magnin (qui n’a d’un pré que le nom). À flanc du thalweg, j’essaie de continuer tout droit, mais le sentier se perd, et je dois rejoindre le sentier qui suit le fond du thalweg.

Quand il oblique de niveau à gauche, des marques de peinture incitent à descendre vers le ruisseau, que l’on traverse pour atteindre un rocher dominant la vasque de la première cascade. Pour aller plus bas, il faut traverser un passage exposé puis descendre un talus terreux glissant, qu’une corde aide à remonter : je ne m’y risque pas et remonte sur le sentier.

La traversée vers la Chaufferette à flanc de montagne est la partie la moins agréable du parcours : la forêt est clairsemée et laisse donc libre cours aux ronces qui ont envahi le secteur. Le chemin s’élargit enfin et débouche le long de prairies pour atteindre le secteur des Haies (point coté 833).

Là, je trouve assez facilement le sentier qui part entre deux haies coupant les champs et descend vers le Ruisseau de la Morgne, qui se traverse facilement à gué en cette période de sécheresse. Là, je tâtonne au milieu d’espaces marécageux, avant de repérer sur le GPS qu’il faut continuer au sud-est avant de tourner à droite pour remonter sur le plateau forestier du Bois de la Morgne.

La route forestière est facile et je fais le petit détour au Gouffre de la Morgue, dont on ne soupçonne pas de la surface la richesse, avant d’atteindre le collet d’où part la sente qui descend à la Balme à Roland, Visite et casse-croûte à la Balme avant de remonter et traverser une nouvelle fois le plateau, repassant par les places à bois jusqu’à la Combe Chardon.

Là, commence la descente, avec toutefois de longs replats pour contourner un éperon rocheux. Je ne pousse pas vers Lompnas comme dans le topo, mais tourne à droite pour revenir couper sur Pla des Clayes. C’est là que je n’ai plus de batterie pour le téléphone GPS et continue au feeling. Première erreur, je crois malin de prendre une trace forestière qui descend plus directement que le chemin, mais cette trace se perd et je dois continuer en forêt hors sentier, puis quand la pente s’accentue, je traverse vers la droite et dois finalement remonter pour rejoindre le bon chemin.

Vers St Martin, on se croit libéré vu la qualité des chemins : je coupe à travers les prairies pour rejoindre le chemin empierré qui part vers le Luizet, mais celui-ci devient une trace herbeuse qui vient buter sur des clôtures. Seconde erreur, au lieu de passer par les truffes de prairies, je repère un passage dans la clôture qui me fait traverser par une vague sente toute une forêt au sous-bois encombré d’arbustes épineux, où la progression est difficile, avant de pouvoir déboucher dans le grand pré de la Grange de Luizet.

Nouvelle barrière à franchir, le caractère privé des lieux a manifestement été renforcé, avant de pouvoir descendre traverser le ruisseau de l’Arodin. L’aller et retour à la cascade n’est plus qu’une formalité : le site est impressionnant par sa hauteur, mais un mois sans pluie a rendu l’eau maigrichonne. Le retour par le chemin carrossable jusqu’au parking est sans problème, juste un peu long après ces contours et détours.

En effet, on traverse la longueur du plateau du Bois de la Morgne pratiquement 4 fois, ce qui fait que j’ai, parcouru plus de 20 km, pour 670 m de dénivelé cumulé seulement. Si sur le plateau forestier les voies sont larges et aisées, cette boucle comporte plusieurs passages plus aventureux et à la progression malcommode, ce qui peut dissuader certains. On sort tellement des sentiers balisés que je n’ai rencontré qu’une personne sur le parcours, à part vers la cascade qui est un peu fréquentée.

Le soleil s’est maintenu jusque vers 16h30, le vent aussi, et j’ai pu profiter de la floraison du printemps : champs de jonquilles en montant, dents de chien, nivéoles et primevères.