Sortie du 24 juin 2023 par vermatoiz Grand Serre (2141m) et Pérollier (2183m) en boucle par Vaugelas (Villard-Saint-Christophe) – à raquettes

Très beau temps, chaud avec petit vent bienvenu au sommet, lointains un peu brumeux, sentiers secs.
Un petit troupeau de moutons à la Croix de Gouret avec 1 Patou et 3 Bergers d’Anatolie plutôt sympas.

Topo réalisé exactement, mais à l’envers !
Au départ du parking, j’emprunte la large piste évidente, passe le ruisseau de la Jonche et continue sur cette piste forestière qui devient très caillouteuse.
Pas un panneau, pas un trait jaune, je suis étonnée et je me demande si pour aller à la Croix de Gouret, je ne me serais pas... Gourée ! Mais je ne vois pas d’où un autre chemin aurait démarré...

Je croise ensuite une piste, mon chemin caillouteux se poursuit en face et je le suis, aucun indice ne m’indiquant dans quel sens, je devrais prendre cette piste.
Plus haut, un vieux trait jaune se distingue sur un arbre à droite et une vieille croix sur un autre en face sur la piste de caillasses qui continue, je prends donc à droite et débouche bientôt dans une prairie où je trouve enfin ! un panneau sur un talus qui indique Les Tibannes dans la direction où je vais.

Eurêka ! Là, je connais, et je comprends donc que je ne suis pas perdue, mais à l’envers par rapport au topo !
Et bien soit, je sais au moins où je vais... Et je serai curieuse de voir, au retour, où j’ai manqué le départ !
Et je le verrai...

Je continue plus sereinement et rejoins les Tibannes, où je retrouve la piste venant de St Honoré.
À Pracouiret, délaissant le sentier du Diable que je dois refaire avec une amie, je prends avant le ruisseau une large piste qui monte dans la prairie en direction du lac Charlet, que j’ai failli rater, la piste arrivant à son extrémité et un peu au-dessus (il faut dire qu’il n’est pas bien grand !).

Direction ensuite le col de l’Ollière par la remontée d’un beau et raide vallon.
Au col, la vue plongeante sur les pistes de ski et les téléskis ne m’inspire pas des masses, et puis descendre pour remonter au Pérollier... Bof !
Du coup, j’opte pour remonter directement l’arête sud (est ?) du Pérollier, arête que j’avais descendue une fois.

Et bien la montée ne vaut pas mieux que la descente !
C’est délité au possible, avec quand même des mottes terreuses ou quelques cailloux assez stables pour poser les pieds, mais on perd facilement la sente et les à-côtés sont bien pentus, voire à-pics ! Il ne faut pas se rater...
Le sommet est un de ceux qui reculent à mesure que tu avances, on le voit tout près, et puis non, pas encore...

Enfin, j’y arrive, et à partir de là, je me régale à parcourir la crête presque jusqu’au bout, puis je descends droit dans la pente pour rejoindre la piste de retour.
Je débouche au col du Parché et remonte un peu en direction de la station, histoire de me balader dans ces verts pâturages et de profiter de la vue sur le Taillefer et ses amis alentour.

Retour au col, décoré d’un joli panneau jaune qui m’indique "Grand Serre 30mn".
Il est 13h, j’ai le temps, va pour le sommet du Grand Serre !
À la montée je repère une jolie cabane de berger avec un banc protégé du vent qui fera bien pour mon pique-nique...
Au sommet, je trouve des filets à moutons sans poignée pour le passage, donc impossible de redescendre par là si l’envie vous en prend, je fais donc demi-tour illico presto et repars vers ma cabane.

Une bonne pause d’un 1/4 d’heure plus tard, je redescends au col du Parché et enquille la piste qui me mènera, cette fois, à la Croix de Gouret.
Le panorama de retour est fabuleux, toute la Barrière Est du Vercors, les lacs de Petichet et des Cordeliers (je ne vois qu’un bout du Grand Lac de Laffrey), le Senépy et l’ensemble Beauregard/La Peyrouse, le plateau matheysin, l’Obiou (un peu brumeux), les sommets vers le col de Lus, etc...

Je rejoins la Croix de Gouret après avoir rencontré un petit troupeau de moutons gardé par 4 chiens pas trop désagréables, ils aboient et viennent vers moi, mais quelques mots fermes et 2 secondes d’arrêt les rassurent, ils se taisent et me laissent passer.
Enfin, passer, c’est beaucoup dire, car les bébêtes sont couchées en plein milieu du chemin, et pour ne pas les déranger, je dois descendre à vue dans la prairie pentue (pas trop quand même !) pour rejoindre le sentier en dessous.

À la Croix de Gouret, le sentier se perd un peu dans les hautes herbes (un humoriste se moquant de sa petite taille disait que dans une prairie les herbes le chatouillaient sous les bras, mais là, ce n’est pas une blague !), puis descente assez raide entre bois et éclaircies, avec de belles vues sur les lacs.

Une belle piste me ramène au chemin caillouteux du matin, je retrouve le pont sur la Jonche, et c’est juste après, en me retournant, que j’aperçois un bout de panneau jaune plus haut dans les herbes. Je remonte pour voir, et je découvre alors une sente qui monte vers la Croix de Gouret, indiquée sur le panneau.
Le panneau mal placé et bien caché, la sente envahie d’herbes, voilà ce que j’ai manqué le matin et qui m’a fait tourner à l’envers !

En tout cas, ce fut une magnifique journée, en solitaire ( rencontré 2 vététistes, 1 coureur et une randonneuse, et vu au loin 2 personnes de toute la journée ), dans un paysage superbe.
À refaire !