Sortie du 11 octobre 2023 par Pascal Pointe Percée (2750m) par le col des Annes

Grand beau, un peu brumeux. Doux pour la saison.

Une Pointe Percée, mais pas n’importe laquelle : Celle où on se fait plaisir à grimper un bel itinéraire taillé dans le calcaire pour atteindre un superbe panorama typique des Aravis, pas celle où on jongle avec la foule pour se frayer un chemin entre les chutes de pierres...

C’est donc en semaine, hors vacances, et avec un horaire tardif, qu’on se lance. 13h30, le temps est au grand beau au départ du col des Annes, qui commence tout juste à prendre ses teintes de l’automne. Et les vaches sont encore à l’alpage, malgré un mois d’octobre bien avancé.

On suivra l’itinéraire classique via le refuge de Gramusset (ou, euh, de la Pointe Percée, vu que rien ne résiste à la standardisation des dénominations). Surprise de voir le refuge fermé en plein été, mais, non, effectivement, on est en octobre.

C’est dans la combe de caillasses sous la montagne qu’on croisera les dernières personnes descendant du sommet. Bon, voilà, à partir de maintenant il semblerait qu’on ait toute la montagne pour soi tout seul. Vive la tranquillité et le silence, fini les bouchons dans les passages techniques, et ça réduit quand même sensiblement le risque de chutes de pierres.

On grimpe agréablement la succession de gradins et de rampes menant à cette croupe calcaire au-dessus de laquelle le cheminement se fait ensuite astucieusement par une succession de vires et de cheminées. Vu d’en bas, on se demande bien comment ça passe, mais c’est facile, il n’y a qu’à suivre les points rouges... Tout au plus faut-t-il faire attention aux graviers posés ici et là, et surtout à la roche parfois abominablement patinée sur certaines prises stratégiques, beaucoup plus patinées que dans les souvenirs... La rançon du succès de l’itinéraire ?

Le couloir menant à la crête sommitale, puis ce court passage sur le fil un peu aérien... 16h30, voilà le sommet. Et la vue est magnifique... Seul bémol, l’air brumeux délave fortement le panorama vers le sud et l’ouest, car vu la saison et l’heure, le soleil est assez bas.

17h30, on entame la descente, tranquillement, dans la lumière jaunissante. 18h30, retour sur le lapiaz en amont du refuge, où on s’offrira un superbe coucher de soleil. Puis la descente se poursuivra tranquillement à la nuit tombante, avec pour seul bruit les sonnailles des troupeaux de vaches... Fin de la balade vers 20h.