Sortie du 31 octobre 2023 par Pascal Traversée du Pérollier (2183m), du Tabor (2389m), du Piquet de Nantes (2214m) en boucle

Assez nuageux en matinée, passage en début d’après-midi d’un petit front froid apportant quelques averses de neige au-dessus de 1800m, puis retour d’éclaircies et du soleil en fin d’après-midi, accompagnés d’un petit vent du nord frisquet.

On hésitait à sortir ce jour-là, mais il est maintenant difficile de s’offrir un créneau entre occupations et perturbations automnales. Et donc, gros doutes à l’heure du départ. Où aller ? Certes, l"amélioration est prévue pour la soirée, mais en attendant, les nuages sont bien là, ne laissant passer que quelques timides éclaircies. D’ailleurs, les sommets de Chartreuse sont totalement accrochés, et on redirigera donc l’objectif du jour vers un sommet un peu plus au sud, là où le ciel semble un peu plus clair. Mais il est déjà tard, pas le temps d’aller trop loin, donc c’est vers la station fantôme de Saint-Honoré qu’on se dirige. On verra bien une fois là-bas...

12h30, au départ. Habituellement, c’est vers le Piquet de Nantes ou le Tabor que l’on commence par monter, mais ceux-ci sont dans les nuées. De l’autre côté, le Pérollier est pour l’instant dégagé, c’est donc par là qu’on part...

Les éclaircies qui égayaient le début du sentier du Diable faisaient illusion, mais celles-ci ont vite fait de se refermer. L’ambiance se fait rapidement austère, la neige faisant son apparition au sol et aussi dans l’air, le long du sentier zigzagant entre les raides ravines. Heureusement, le sentier est encore dégagé, et pas trop glissant.

On débouche sur la crête dans le brouillard et le blizzard glacial. Peut-être un petit front froid qu’on peut penser qu’il ne s’éternisera pas... En attendant, les deux randonneurs qui précédaient ne se sont pas éternisés au sommet, et ont déjà commencé à redescendre. Mais l’expérience dit qu’il faut être patient...

Effectivement, après une bonne demi-heure passée à se geler dans le brouillard, la vue commence enfin à s’ouvrir par quelques éphémères trouées. Après un peu de contemplation, en entame la descente vers le col de l’Ollière par une arête rendue bien glissante par la neige.

Presque 15h, au col de l’Ollière. Les éclaircies se sont bien élargies, et en face, l’Oreille du Loup et les pentes du Tabor se débarrassent progressivement de leurs nuages. Cela vaudrait le coup de prolonger la vadrouille... On hésite à remonter au Pérollier et à faire la boucle par la crête de l’autre versant, mais pourquoi ne pas monter en face vers le Tabor qui maintenant resplendit ? Mais avec l’heure tardive il va falloir faire court, et éviter de redescendre trouver le sentier au lac Charlet, pour plutôt improviser une montée directe vers les pentes sommitales par la croupe à droite de la cuvette dominée par l’Oreille du Loup. On ne connaît pas l’itinéraire, de visu raide mais peut-être praticable, et le saupoudrage ne va pas simplifier la chose, mais pourquoi ne pas essayer ?

Quelques petites sentes providentielles faciliteront finalement très bien la chose, et voici finalement les pentes sommitales dans une blancheur éclatante. Derrière la crête, la chaîne de l’Armet est ourlée de grosses boules cotonneuses contrastant avec le ciel maintenant bien bleu. 16h, une grande pause contemplative au sommet du Tabor, malgré le petit vent frisquet...

Mais le soleil descend, il faut descendre aussi. On fait la trace dans la blancheur en direction de la crête de Chaurousse dans la lumière qui se colore... 17h, pas le temps de rejoindre le Piquet de Nantes avant le coucher de soleil, on l’attendra au col de Chaurousse, en prenant le temps d’admirer les couleurs...

17h15, on reprend la descente dans les dernières couleurs. Une descente bien tranquille dans le calme de la nuit tombante... Fin de la balade vers 18h30, dans une station encore plus fantomatique.