Sortie du 27 janvier 2024 par Peyuko Sommet de Géruen (1880m) par les passages secrets de la face sud

L'itinéraire agrémenté de la traversée en aller-retour de la grande vire. Une bonne dose de bartasse, un brin d'aventure et un soupçon de frissons.

Itinéraire, carte // Fiche topo

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Conditions météo

Grand beau.
Une fois de plus (trop) chaud pour la saison.

Récit de la sortie

Après la longue route forestière des Pras et la piste plus confidentielle qui monte en direction de la Cabane du Bleu, la végétation a repris ses droits et jusqu’à la première clairière, comme l’a indiqué Mickaël, il n’est pas évident de suivre la sente.

Heureusement, rapidement, les fameux points rouges (délavés) apparaissent et la suite, jusqu’au pied des barres, est plus simple. Attention toutefois, à un moment, des flèches et des points rouges plus fluo invitent à bifurquer vers la gauche ; les ignorer, ils n’aboutissent à rien !

Dès la première vire, on se sent rapetisser sous les hautes falaises calcaires. La troisième vire est la plus agréable, plate et large, on aimerait qu’elle soit plus longue mais le "grand entonnoir" sur lequel elle débouche est si beau qu’on lui pardonne.

Une fois sur les ondulations de la crête sommitale de Géruen des souvenirs particulièrement émouvants refont surface.

Après la pause déjeuner, retour dans les rochers. La trouée qui m’accueille offre une longue perspective sur les falaises vers le nord-ouest. Dans le blanc des parois, une ligne verte et jaune attire mon attention. Cette grande vire doit pouvoir se parcourir mais quid une fois au bout ? Serait-ce possible de remonter des gradins pour revenir à nouveau sur la crête sommitale ? Le meilleur moyen de le savoir c’est d’aller voir !

Plus j’avance et plus la vire devient exposée. Et plus je regarde au loin, moins une sortie, que ce soit vers le haut ou vers le bas, semble envisageable. Mais alors que je m’apprête à faire demi-tour, je découvre une corde fixe. C’est donc bien que cette vire mène quelque part !

Après la corde fixe, le dévers de la vire s’accentue et il y a deux passages particulièrement peu engageants mais j’insiste, la curiosité est trop forte. Je lève régulièrement les yeux pour trouver des échappatoires au-dessus de moi. Je repère deux possibilités (murs de plusieurs mètres en II+) un peu avant le Ravin de la Glacière mais la grande inconnue c’est : qu’est-ce qui se passe plus haut ?

Je suis tenté d’aller voir mais si ça ne passe pas, redescendre serait vraiment scabreux pour ne pas dire plus. Sous mes pieds, j’identifie aussi un départ possible mais encore une fois, la suite me parait trop aléatoire. Il faut savoir renoncer et me voilà à nouveau parcourir la vire dans l’autre sens, ce dont je me serais bien passé.

J’apprendrais par la suite en regardant le blog de Pascal Sombardier que cette vire offrait bel et bien une porte de sortie, vers le bas des falaises, pas vers le haut. La corde fixe ne pouvait pas être là pour rien. Pas vraiment de regret pour autant (si ce n’est que j’aurais dû zieuter le blog avant !), je suis heureux d’avoir réalisé cette virée sauvage et l’essentiel c’est de revenir en un seul morceau.

De retour à l’itinéraire "normal", les cairns et points rouges facilitent la descente jusqu’au gué. En revanche, la partie finale dans le secteur du Touronnet est vraiment difficile à suivre et sans GPS, on se trouve vite perdu dans un labyrinthe de broussailles. Entre cette partie et la traversée de la vire, la végétation m’aura laissé quelques stigmates à tel point que Silvia me demandera avec quel animal je me suis battu ! Simplement avec moi-même.

. Randonnée réalisée le 27 janvier

. Dernière modification : 31 janvier 2024 (Avertissements et Droits d'auteur)

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  • Bonjour Peyuko,
    A propos de la Grande Vire....
    Sur ta photo, la descente à faire, en extrémité ouest de la vire, m’a parue bien raide ! Je ne sais pas si c’est très commode à descendre ??
    Par contre, en regardant les photos sur le blog de P. Sombardier, j’ai eu l’impression qu’ils l’avaient parcourue en montant côté ouest, puis en la traversant vers l’est, pour sortir au Géruen à la fin. Ce qui est probablement plus aisé dans ce sens, car on monte toujours plus facilement que l’on ne descend.

    Le 1er février à 09h33
  • Bonjour François,
    Je te confirme, c’est très raide. C’est pourquoi je n’ai pas osé me lancer dans la descente et que je suis revenu sur mes pas. D’autant que sur le moment, je ne savais pas qu’il y avait effectivement une possibilité d’aller jusqu’en bas (quand on est sur la vire, on ne voit qu’une partie de ce qui est en-dessous).

    Quand je me suis lancé dans la traversée, je voulais juste jeter un œil par curiosité et c’est en voyant la corde fixe que j’ai poussé au bout, pensant que c’était le signe d’une échappatoire possible (que j’imaginais plutôt vers le haut d’ailleurs).

    Finalement, j’ai mal interprété ce "signe" mais comme je le dis, je ne regrette pas l’aventure.

    Le 1er février à 10h38
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