Sommet de Géruen (1880m) par les passages secrets de la face sud

Difficulté :
Difficile
Dénivelé :
790m
Durée :
5h15

Cette imposante barre rocheuse de Haute Provence peut se découvrir par un itinéraire sauvage, sans jamais être difficile, réservé à ceux qui ont le pied sûr. Ce topo est issu de la curiosité de Pascal Sombardier qui le décrit dans un de ses livres. – Auteur :

Accès

De Sisteron ou de Thoard rejoindre le parking du col de Font-Belle.

Précisions sur la difficulté

  • Orientation : aller / retour de la piste au pied de la face très végétalisé.
  • Escalade / désescalade facile (II).
  • Bien qu’il n’y ait pas de zones très vertigineuses, l’itinéraire est déconseillé aux personnes peu à l’aise avec le vide et les itinéraires en terrain aventure où il faut un peu s’aider des mains et évoluer en terrain glissant et exposé au vide + chute de pierres.
  • Montée dans la face : étonnamment simple et évidente.
  • Descente dans la face : sans être difficile, elle nécessite d’avoir le pied sûr.

Les infos essentielles

  • Carte IGN : TOP 25 - 3339 ET la Motte du Caire.
  • Altitude minimale : 1225m.
  • Altitude maximale : 1880m.
  • Distance : environ 13km.
  • Horaires : comptez entre 4h30 et 6h.
  • Balisage :
    • Panneaux / traits jaunes sur la piste forestière principale.
    • Points rouges discrets / cairns sur l’ensemble de l’itinéraire aventure (yeux de lynx et instinct de l’itinéraire indispensable pour les suivre).
  • Matériel :
    • Casque recommandé pour le risque de chute de pierres dans la face.
    • Bâtons recommandés.
    • Corde inutile pour ceux qui peuvent désescalader du (II).
    • Pantalon et voire un tee-shirt manches longues recommandés (tiques et bestioles en tout genre vivent surement dans la broussaille).
Sensibilisation

Le milieu que vous traversez durant cette randonnée est fragile. Faites attention à la flore et ne dérangez pas la faune locale. Rapportez vos déchets et ramassez ceux que vous trouverez. Vous soutiendrez ainsi le mouvement KeepTheMountainsClean, une initiative Altituderando !

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Itinéraire

Montée

Du col de Font-Belle suivre sur quelques dizaines de mètres la route vers le Sud-Est afin de trouver le départ de la piste forestière en direction de "les Prés".

Laisser le chemin du col Saint-Pierre sur la droite et poursuivre sur la piste principale. Une première piste apparaît sur la gauche avant la citerne. Préférer celle un peu plus loin sur la gauche après une épingle à gauche.

Environ 300m plus loin, prendre une piste très peu entretenue à droite jusqu’à son terminus. Au bout, il faut trouver une sente quasiment invisible qui part Sud-Est (cairn et points rouges à partir d’ici.

L’itinéraire qui va suivre peut être chaotique. Un semblant de sente, un cairn où une petite pierre au sol marquée d’un point rouge n’est jamais loin pourtant ! Observez bien l’environnement.

Cette sente abandonnée très peu visible démarre donc vers le Sud-Est. Rapidement elle "se perd" en prenant un virage à gauche pour continuer vers le Nord / Nord-Ouest avant de faire une épingle à droite au bord d’un ravin (il y a quelques points rouges tout le long pour rappel).

La suite est une traversée vers l’Est, il faut traverser une première clairière (plutôt une zone à découvert avec une vue bien dégagée sur la vallée) puis 50m après atteindre une seconde clairière.

Remonter la croupe herbo-rocheuse de cette clairière et sur le haut tirer un peu à gauche. La suite est orientée Nord légèrement Ouest pour trouver l’étroit pierrier d’une ravine à remonter jusqu’à une barre rocheuse.

Sur le terrain il faudra au début rester plus sur la gauche puis trouver des percées dans la végétation (vers la droite) puis revenir vers la gauche proche d’un petit ravin plein de pierres (glissant) sur le haut.

Les points rouges sont toujours là... En haut de la ravine étroite c’est la paroi. Prendre 15m vers la gauche et trouver le passage clef en "Z" pour franchir la barre rocheuse (flèche rouge) et atteindre la 1ère vire.

Monter en diagonale droite (vers l’Est) puis franchir un court passage d’escalade facile pour atteindre la 2e vire qui est au pied de la grande paroi jaune. La suite est évidente. Une vire étroite sur le départ mène a une large vire qu’il faudra traverser sur quelques dizaines de mètres.

La 3e vire (toujours vers l’Est) saute aux yeux avec un impressionnant passage naturel creusé dans la face. Elle se rejoint par une dernière escalade facile. Au bout de celle-ci, remonter sur la gauche ce que Pascal Sombardier appelle "le grand entonnoir final". La remontée est plus aisée en restant sur la gauche et elle mène sans difficulté à la magnifique pelouse du plateau.

Continuer vers l’Ouest sur la crête de Géruen jusqu’à la croix sommitale.

Descente

Toujours vers l’Ouest, 50m après le sommet, quitter le plateau pour prendre un itinéraire bien visible (cairn) qui descend dans la face.

Suivre la trace le long des falaises jusqu’à une sorte de couloir qu’il faut descendre / désescalader (cairn + points rouge). Une fois en bas, partir dans la direction opposée (Sud-Est).

Une vire est visible, laisser là. Descendre en diagonale toujours vers le Sud-Est sur une bonne trace de chamois (plus de cairn / point rouge ?...). Celle-ci mène à un passage, clef. Une désescalade (II) sur quelques mètres qui permet de ce sortir de la barre rocheuse en ayant comme objectif la rive gauche d’un grand ravin marneux.

Rejoindre la rive gauche de l’impressionnant ravin de marne. Ne pas descendre dedans mais rester bien sur la gauche (possible de trouver une corde pour s’aider à descendre sur un terrain très délité). On se retrouve dans une petite ravine/torrent asséché (voir carte IGN). Descendre cette ravine (points rouge) jusqu’à trouver une piste forestière que l’on suivra sur la gauche (Sud).

Rester sur la piste principale (ignorer la piste à gauche au point 1404) et il y a 2 solutions :

  • Rester sur la piste principale qui mènera confortablement à la citerne croisée à l’aller.
  • Prendre la sente en pointillée sur la carte IGN vers le Touronnet. C’est une large piste de débardage au début puis pour la suivre il faut quitter la voie de débardage et se débrouiller dans la jungle qui a repris ses droits sur la sente ! (gps utile si réseau). La voie de débardage mène peut-être à la piste forestière mais je n’ai aucune certitude.

Une fois la piste forestière retrouvée, revenir au parking du col de Font-Belle.

Vidéo

. Randonnée réalisée le 21 mai 2020

. Crédits : Livre : Alpes randonnées insolites et spectaculaires - Pascal Sombardier.

. Dernière modification : 31 janvier 2024 (Avertissements et Droits d'auteur)

Auteur :

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  • Sympa ces "petits crapahuts" qui pimentent l’ascension d’un sommet !

    Le 25 mai 2020 à 11h30
  • Jean-François

    Bonjour,
    Rando faite récemment.
    J’ai bien apprécié la partie dans la face sur les vires et la descente aussi dans la partie rocheuse mais après c’est un peu touffus et long par la route forestière, dommage que l’on ne puisse pas l’emprunter en voiture pour se rapprocher de la montée.
    Pour la descente, j’ai bien trouvé les points rouge, il faut passer la barre rocheuse un peu avant de ce qu’indique la trace GPS (moins loin vers le Sud Est).
    Bonne rando

    Le 31 août 2020 à 15h41
  • Merci de ton retour, j’avais paumé les traces à la descente et les aient retrouvé sous la petite barre au dessus du ravin de marne (bande de chantier sur les arbres non loin).

    Le 31 août 2020 à 20h27
  • RV04

    Merci pour le partage d’infos !! Belle balade très bien décrite dans une ambiance haute-montagne !! J’ai laissé un vélo au-dessus de la citerne pr venir du col de Fontbelle, cela rend la sortie encore plus attrayante...

    Le 16 septembre 2020 à 18h36
  • Office National des Forêts

    Monsieur,

    Je vous contacte en tant que technicien forestier à l’Office National des Forêts, responsable du triage des Duyes et du secteur de Fontbelle.

    Vous avez publié en 2020 sur le site AltitudeRando.fr un article présentant un itinéraire de randonnée proposant de rejoindre le sommet de Géruen par sa face sud.

    Selon nous, il n’est pas raisonnable de présenter cet itinéraire au grand public pour deux raisons.

    Comme vous devez le savoir, la face sud de Géruen est globalement peu fréquentée par le public et cela permet à la faune de disposer de zones refuges, lui assurant une certaine tranquillité, nécessaire notamment lors de la mise bas. Cela est particulièrement vrai pour les chamois et mouflons qui occupent les vires au printemps. Le passage régulier de promeneurs dans ces secteurs serait particulièrement délétère pour ces espèces et bien d’autres.

    Comme vous le précisez lors la présentation de l’itinéraire, le secteur est escarpé et les chutes de blocs sont monnaie courante en toute saison et particulièrement au printemps lors du dégel. Pour cette raison, nous jugeons cet itinéraire dangereux et il nous semble déraisonnable de le conseiller, ou simplement de le présenter, via des sites internet grand public.
    Tout dernièrement, un randonneur s’étant engagé dans ce secteur a chuté et a été secouru par hélicoptère.

    De plus, le balisage n’a pas été autorisé (il n’a fait l’objet d’aucune demande auprès de nos services) et sera prochainement retiré sur tout le parcours.

    Pour toutes ces raisons, l’ONF fait appel à votre civisme en vous demandant de retirer votre article du site AltitudeRando.

    Je vous remercie par avance pour votre compréhension.

    Cordialement.

    Le 19 février 2021 à 08h52
  • L’ONF a-t-elle fait la demande à Pascal Sombardier de retirer le topo de son site ?
    Son livre a-t-il été retiré des librairies ?
    Très peu de randonneurs se lancent dans ce genre d’itinéraire.
    Si l’ONF veut vraiment, mais alors vraiment protéger la faune, qu’ils commencent par bannir les chasseurs.
    Ce ne serait pas le premier endroit où l’on veut écarter les randonneurs pour que les chasseurs puissent mieux se livrer à leur sinistre besogne (Bauges, Ristolas etc.)

    Le 19 février 2021 à 09h12
  • Ce qui serait raisonnable, c’est d’interdire la chasse dans les réserves naturelles (pour commencer), les pesticides qui déciment les oiseaux, les abeilles etc... Les troupeaux de moutons qui colonisent les montagnes au détriment de la biodiversité, Augmenter le budget des parcs nationaux qui vivent au rabais...
    Comme il a été dit, très peu de randonneurs se lancent sur ces itinéraires, En terme d’impact, c’est vraiment minime. à méditer !

    Le 19 février 2021 à 11h19
  • Peut-être que ça part d’un bon sentiment, mais voilà ce qui devrait vous (et nous) inquiéter :
    "Selon l’ONF, les forêts françaises meurent à petit feu à cause des fortes chaleurs issues du réchauffement climatique. "Si les prévisions de +8°C en 2100 se confirment il n’y aura plus rien. Il y aura que des cailloux, ce sera le Pakistan",
    L’impact d’une détonation de fusil est bien plus nocive et stressante pour le milieu naturel qu’un randonneur qui passe à quelques mètres d’un animal.
    Nous sommes conscients de notre possible impact, mais vous regardez du petit côté de la lorgnette !

    Le 19 février 2021 à 12h16
  • Promeneur

    À travers les réponses à l’ONF je perçois un individualisme primaire qui est le véritable nœud de notre société.
    Tout le monde s’accorde pour dire qu’il y a un problème mais personne ne veut assumer sa part de responsabilité et attaque tout ce qui réduit un tant soit peu ses libertés.
    L’ONF cherche ici à préserver un milieu sauvage et vous ne faites que défendre vos intérêts personnels, c’est pathétique !

    Le 22 février 2021 à 11h25
  • C’est cela qui est pathétique --->
    https://www.chasse.onf.fr/
    Un organisme qui organise entre-autres des chasses à l’arc et des chasses à courre n’a pas de leçons à donner.

    Le 22 février 2021 à 11h44
  • @Promeneur : vous avez raison sur un point, c’est que nous sommes tous responsables. Des sites d’escale furent interdits à cause de zones de nidifications dans certaines régions. Des zones sensibles sont parfois interdites, comme la proximité du lac Lauvitel. Je trouve ça normal. En revanche, faut pas nous la faire à l’envers comme c’est le cas dans les pseudos réserves ou seuls les randonneurs sont bannis. Si on hiérarchise les nuisances, le randonneur ne doit pas être la seule variable d’ajustement pour préserver les zones sensibles. Ce qui est pathétique c’est de créer des réserves naturelles en autorisant les activités les plus préjudiciables pour l’environnement.

    Le 22 février 2021 à 16h01
  • Photo du panneau à l’entrée de la Réserve Naturelle Régional des gorges de la Loire.
    Beaucoup de choses sont interdites (sortir des sentiers, feu, bivouac, cueillette, engins motorisés), tenir les enfants par la main et les chiens en laisse est obligatoire.
    La chasse est autorisée...
    Pour eux, l’approche motorisée est sans doute tolérée, le jet des déchets (étuis des cartouches et des balles, projectiles) ne les concernent pas, les chiens de chasse ne sont pas en laisse, et ils peuvent sortir des sentiers.
    Deux poids, deux mesures...
    https://www.altituderando.com/IMG/jpg/9/0/6/gorges_de_la_loire_alain_bellon_1_-1.jpg

    Le 22 février 2021 à 17h50
  • Un peu d’humour : la Voix du Nord du 08/12/18

    " Ardennes L’ONF abat 57 bêtes, les chasseurs scandalisés : « Ils ont tué NOS sangliers » "

    https://www.lavoixdunord.fr/503226/article/2018-12-08/l-onf-abat-57-sangliers-les-chasseurs-scandalises-ils-ont-tue-nos-sangliers

    "

    Le 22 février 2021 à 23h22
  • J’en rirais si ce n’était pas une tuerie.
    Une réaction du technicien forestier à l’Office National des Forêts qui a déposé le message plus haut ?

    Le 23 février 2021 à 10h44
  • Fait le 22/11/2021, balisage très utile malgré sa discrétion (il y a juste ce qu’il faut pour garder un brin d’aventure). Par contre je n’ai pas trouvé la sortie de la grande vire, obligé de faire demi tour. Des cordes ont été placées aux endroits stratégiques (on peut s’en passer). Beaucoup de chamois dans le "grand entonnoir".

    Le 22 novembre 2021 à 18h54
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