Sortie du 2 janvier 2020 par michel Pic Pierroux (2377m)

Vent fort.
Agitation au sommet !

Le parcours est sensiblement identique à celui topo.

Pour sa version hivernale

• Connaissance des données nivologiques : elles sont indispensables à cette période de l’année. Se renseigner sur les risques liés aux avalanches.
• La marche d’approche : elle nécessite une bonne maîtrise de la raquette à neige en terrain accidenté.
• La crête de Pierroux : les pentes sont soutenues (skis ou crampons conseillés).
• L’orientation : l’itinéraire demeure intuitif.
• Piolet/crampons : il serait difficile de s’en affranchir si les dernières pentes se trouvaient totalement verglacées.

Crête sommitale aérienne très exposée.

• Un dernier conseil : partir suffisamment tôt afin de profiter d’une meilleure qualité de neige.

Récit d’une ascension

L’hiver, la neige s’empare des vallons et les hautes cimes deviennent le terrain des petits exploits.

Si la marche d’approche est assez aisée, la crête nord-ouest du Pierroux livre des pentes plus soutenues. D’un pas lent et attentif, j’alterne zigzags et montées plus franches.

Je cherche à débusquer du regard quelques représentants de la faune sauvage.
Par-ci par-là, j’observe des empreintes en pointillés.
« La haute couture du monde. »

À l’approche du sommet, le vent glacial se transforme en bourrasque... Un souffle abrasif !
Dès lors, je limite le nombre de mes prises de vue, histoire de ne pas y laisser mes doigts.

Difficile de lever le nez à une brise aussi "carabinante".
Sous l’action du vent, la neige gomme les aspérités du relief et le façonne à sa guise.
Je cherche un recoin protégé... en vain !
Finalement, et pour ne pas valdinguer, j’improvise un ancrage au piolet !

Juste en face, j’observe les puissantes sentinelles rocheuses de la montagne de Faraut.
Ces hauts lieux indomptés évoquent ce que Thoreau appelait "The Wild" :
« Tout ce qui se trouve avec son intensité première. »
Comme pour les défendre, la nature a érigé de magnifiques remparts.

Une descente sans encombre

Au rythme de mes pas, des petites billes de neige dévalent la pente en provoquant un friselis caractéristique. Le vent est devenu mon allié, ça se "dévale" bien !
Je regagne la piste verglacée, trait d’union à la civilisation.