Bosse de Clapouse (2180m) et Vallon de Clapouse

Remonter la vallée en direction d’Ailefroide et , peu avant la sortie d’Ailefroide (au moment où la route fait un coude à droite), prendre à gauche la route en cul-de-sac jusqu’à son extrémité. Compte tenu de la fréquentation du lieu, les places au départ du sentier, sont vite saturées ; se garer au mieux dès que possible.

Difficulté moyenne jusqu’à la Bosse de Clapouse (parcours sans danger praticable avec de jeunes enfants aimant marcher) ; difficulté plus importante ensuite, compte tenu de la raideur de la trace, si on remonte le Vallon de Clapouse.

Démarrer par le sentier commun à l’accès aux refuges du Sélé et du Pelvoux ; le remonter jusqu’à un panneau indiquant la direction Clapouse sur la gauche.

Franchir la passerelle ludique (type passerelle himalayenne) au-dessus du Torrent de Celse Nière.

Le début de l’itinéraire est ensuite quasiment ’balisé’ par une succession de câbles qui guident dans le franchissement (aisé) d’une zone de très gros blocs, certains étant en plus dotés de marches métalliques.

Une fois sorti de cette zone de blocs, continuer sur le sentier bien tracé, rarement très raide, totalement imperdable.

Arriver à la Bosse de Clapouse offrant de superbes emplacements pour un pique-nique, et un panorama dont Ailefroide, Pic Sans Nom et Pelvoux sont les ’vedettes’.

Repérer la trace qui prend une orientation sud pour entrer dans le Vallon de Clapouse. Cette trace traverse, au bas du vallon, une zone de blocs dotée de nombreux cairns, puis remonte, en étant parfois très raide et très caillouteuse, la rive gauche du vallon. De nombreux chamois peuplent les pentes de ce vallon ; être discret et l’œil aux aguets sera toutefois nécessaire pour les apercevoir et, encore mieux, suivre leurs évolutions.

La trace peut se poursuivre jusqu’au Collet du Rascrouset (2866m) mais peu avant le Collet, elle traverse un dévers prononcé, sous les pentes de la Pointe de Clapouse, particulièrement exposé aux chutes de pierres soit naturelles, soit provoquées par l’évolution des chamois.

NB : nous avons, le jour de la balade faite pour ce topo, croisé un trailer qui nous a dit avoir "joué à la roulette russe" en évoluant, pourtant en courant, sur cette partie de la trace. Nous n’avons donc pas insisté et nous nous sommes arrêtés vers environ 2650m d’altitude. Nous avons plus tard croisé une randonneuse qui a pique-niqué avant ce passage, tout en entendant les chutes de pierres !

Sortie du 18/08/2023

Nous voilà pour 4 jours à Vallouise ; un lieu que nous affectionnons et où nous avons passé pas mal de semaines de vacances avec les enfants quand ils étaient jeunes ... et nous bien plus jeunes ! Mais nous ne sommes jamais montés au Collet du Rascrouset ; alors, aujourd’hui, ce sera notre objectif sur le versant Ailefroide pour découvrir la Bosse de Clapouse et le Vallon de Clapouse.

Partis suffisamment tôt, nous trouvons facilement une place pour garer la voiture au départ du sentier conduisant aux refuges du Sélé et du Pelvoux ... et à Clapouse.

Nous découvrons la passerelle qui permet le franchissement du Torrent de Celse Nière. Elle n’est pas longue et peu branlante.

Nous progressons dans la zone de gros blocs dotés de câbles (et de quelques marches métalliques) ; une sorte de ’balisage’ inhabituelle.

Au cours de notre montée nous croisons des groupes, plus matinaux que nous, qui redescendent et nous confirment avoir observé des chamois ; la réputation de ce ’vallon des chamois’ n’est donc pas usurpée. Nous sommes doublés par un trailer qui progresse rapidement (on en reparlera plus tard).

Alors que nous progressons, notre regard est attiré par un nuage sous les pentes de Celse-Nière. Nous comprenons rapidement que c’est un nuage de poussière lié à des éboulements. Quelques minutes plus tard ... rebelote ! Pauvre montagne qui part en miettes !

Nous faisons une bonne pause à la Bosse pour profiter du panorama ... et évoquer quelques vieux souvenirs (Ailefroide Orientale pour moi, traversée du Pelvoux pour nous deux en ... 1978).

Nous nous dirigeons au bas de la Bosse où une bonne trace nous invite à ’rentrer’ dans le Vallon de Clapouse. Très vite nous sommes amenés à traverser une zone de blocs largement dotée de cairns. La trace ensuite est aisée à suivre mais se fait par moment très raide et désagréablement recouverte de cailloutis qui glissent sous les semelles.

Nous apercevons un moment le Collet du Rascrouset ... encore un peu loin. Arrive le trailer qui nous a doublés à la montée ; de lui-même il s’arrête et nous déconseille d’aller jusqu’au col. Il en vient et nous dit avoir "joué à la roulette russe" pour parcourir, en courant tant à la montée qu’à la descente, la trace qui évolue dans le dévers prononcé en-dessous des pentes de la Pointe de Clapouse et est constamment soumise à des chutes de cailloutis et de pierres plus ou moins grosses. Nous suivons son conseil et stoppons là !

Au cours de notre descente, nous croisons une randonneuse seule que nous mettons en garde. Nous la reverrons plus tard et elle nous dira avoir stoppé un peu plus haut que nous pour pique-niquer tout en observant des chutes de pierres quasi continuelles traversant la trace. Elle a croisé à sa descente un randonneur venu faire un tour dans le vallon sans aller jusqu’en haut ayant été un jour frôlé par un bloc dans cette traversée dangereuse. Cet accès au Collet du Rascrouset n’est vraiment pas recommandable !

NB : quatre jours après notre rando, voilà ce que nous pourrons lire sur les sites du refuge du Sélé et du Pelvoux : "ATTENTION : Suite à des éboulements, l’accès au refuge du Sélé est interdit. De plus le refuge du Sélé est fermé par arrêté municipal."

Au cours de notre descente du vallon nous avons droit au déboulé de quatre chamois qui descendent l’immense pierrier de la rive droite du vallon à une vitesse incroyable ! Quel (trop court) spectacle ils nous offrent !

Nous voilà de retour à la Bosse où les coins d’ombre sont ’chers’ ; il fait déjà chaud ... et pourtant c’est encore bien en dessous des températures annoncées pour les jours à venir !