En boucle sur le Sentier balcon de Bessans à Bonneval sur Arc

Le Col de la Madeleine franchi, juste après avoir traversé l’Arc quitter la D902 pour rentrer dans le village de Bessans par la D902a.

Nombreuses places de parking.

Balade tranquille sauf sur un tronçon.

Après le Ruisseaux des Roches, sur un peu plus d’un kilomètre on va trouver d’abord quelques passages aériens au-dessus des Rochettes.

Ensuite jusqu’au chalet des Tortes on traversera d’importants dévers où le sentier prend des airs de sente.

Pour les passerelles, comme d’hab, deux madriers de 250, côte à côte, qui fléchissent chacun leur tour. Bonjour la démarche chaloupée.

Au bout de la Rue Saint-Esprit dans Bessans, traverser l’Arc sur un pont au tablier en bois et partir à droite sur le Chemin du Petit Bonheur.

Remarquer l’oratoire dédié à sainte Barbe placé sur le parapet. Ce pont a été construit pour remplacer celui qui a été emporté par les alluvions de Juin 1957.

Suivre ce Chemin sur environ 1 km et au Carrefour du Vallon attaquer à monter sur le sentier GR5 à gauche direction Le Vallon.

Rejoindre ainsi une piste qui arrive du hameau Le Villaron. Soit la suivre, soit continuer sur le GR (plus raide) qui va couper de nombreux virages. Aux niveau des ruines du Mollard, GR et piste feront chemin commun.

Descendre jusqu’à l’entrée du Vallon et à peine le Ruisseau du Vallon traversé, prendre le sentier à droite pour s’élever jusqu’aux Chalets des Buffettes (2427 m).

Note : "Buffettes" de "Buffe" : toponyme en relation avec le vent. Vue l’exposition des chalets l’appellation me semble évidente.

Continuer sur ce sentier balcon, traverser le Ruisseau des Houches , passer aux Chalets des Roches (le long d’une belle gouille couronnée de linaigrette) et descendre pour aller traverser le Ruisseau des Roches (2458 m) puis un ruisseau secondaire. Passerelles encore en place.

A partir d’ici et sur plus d’1 km, jusqu’au chalet des Tortes, vigilance et prudence requises. D’abord passages aériens et ensuite traversées d’importants dévers avec fortes pentes, sur sentier moins marqué.

Passer au Chalet des Tortes (2327 m) et rejoindre les alpages des Druges

Par la piste arrivant des Chalets des Druges descendre dans le Vallon de la Lenta (2142 m).

Arriver en fond de vallon, traverser le petit pont sur la Lenta et suivre rive gauche le torrent jusqu’à la route du Col de l’Iseran (D902).

La Lenta est un torrent affluent de l’Arc qui prend sa source sous l’Ouille Noire. Il est lui-même le confluent d’un certains nombre de ruisseaux dont parmi les plus importants on a, le Ruisseau de la Cema, du Pays Désert, des Fonds et du Plan de la Montagne .

La D902 rejointe, prendre à droite la direction de Bonneval-sur-Arc et après avoir franchi le grand pont sur la Lenta marcher 1 km sur la D902 pour emprunter le sentier qui descend à gauche (Balise FFRP).

Descendre dans une gorge le long de la Lenta et à l’approche de la Station de ski de Bonneval au panneau du lieu-dit Champ Ratel (1875 m) , tourner à droite sur le Sentier des Chèvres.

Traverser la route du Col de l’Iseran et gagner le centre du Vieux Village de Bonneval.

Passer devant l’église, et au carrefour avec l’oratoire Saint-Gras, continuer tout droit sur le Chemin du Petit Bonheur direction Le Villaron et Bessans indiqués respectivement à 1h30 et 2h15.

Après 3,8 km passer au Site Archéologique du "Rocher du Château" (Peintures rupestres), et 2 km plus loin traverser le hameau du Villaron.

Rentrer dans Bessans 2,7 km après. Fin de la balade.

NOTRE SORTIE

Je n’étais pas du tout moteur pour cette sortie. Un, je n’en voyais pas l’intérêt. Deux, les plaies aux pieds dues aux chaussures neuves à Andagne sept jours avant suintaient encore.

Mais ma curiosité, et surtout l’enthousiasme de ma femme pour cette balade, ont balayé toutes mes réticences. Et je n’ai pas été déçu.

D’autre part, cette année ayant fait une large place au VTT (et au trail pour ma femme), on avait carrément laissé tomber la rando et il était devenu évident qu’il fallait se remettre à marcher.

Alors rien de tel qu’une balade de ce genre pour remettre les pieds dans les godasses !

Donc nous voilà partis, et en ce qui me concerne, non sans avoir couvert les plaies aux pieds par ces pansements d’une marque célèbre.

La fraîcheur du matin a été vite effacée par l’apparition du soleil et surtout par la montée.

Ce qui est formidable dans cette balade, c’est que la vue s’ouvre rapidement sur toute la Haute Vallée de l’Arc

La partie « balcon » commence en arrivant au Mollard, mais prend une autre dimension après la montée aux chalets des Buffères.

C’est une marche en toute quiétude, sur un plateau aéré, suspendu très haut au-dessus de la vallée où on peut prendre tout son temps pour laisser traîner le regard sur un panorama exceptionnel.

On arrive ainsi aux chalets des Roches avec la petite gouille couronnée de linaigrette blanche et une vue qui s’étend jusqu’aux Sources de l’Arc.

Ici mon appareil photos a carrément rendu l’âme.

On descend dans un important talweg creusé par plusieurs ruisseaux mais seule la traversée du Ruisseau des Roches, très en forme ce jour, oblige à utiliser une passerelle. Et ça gondole pas mal. faut dire que les madriers sont assez souples !

Passer le talweg le sentier va perdre de sa tranquillité sur un bon kilomètre. C’est la surprise du jour !

En effet au-dessus des Rochettes on côtoie, ou traverse, des couloirs plongeant vertigineusement dans des barres rocheuses. Il est vrai qu’en voyant la route de Bonneval, à un petit pas à droite, mais 1370 m tout là-bas au fond on a quand même un peu l’impression de faire de l’hélico (Mais pas d’affolement, il y a de l’illusion optique et en fait il n’ y a que les 400 premiers mètres dans les falaises qui soient réellement plongeants ! Pour les autres 970 m ça se calme).

Le sentier est bien marqué, mais parfois escarpé et rocailleux, ce qui demande de rester éveillé pour bien placer ses chaussures (surtout quand on chausse du 46,5 sur un sentier de gabarit 41,5...). Et comme m’a dit un ancien Bessanais en rigolant : "y a pas beaucoup de place pour marcher, hein ? Et pis là on remonte pas !"

De temps en temps je jette un coup d’œil à ma femme par-dessus l’épaule, et visiblement le vide ne la perturbe pas, debout sur des promontoires elle photographie dans tous les sens, là-haut dans le ciel, un rapace, tout au fond la route, à droite l’Albaron, à gauche une cascade, et tout ça ponctué de « Et t’as vu, et t’as vu »... à me foutre le tournis !

Passé ce « survol », on restera concentré en traversant d’importants et raides dévers sur un sentier qui devient parfois une simple sente sur de la terre ou des bouts de schistes, jusqu’au Chalet des Tortes.

Après ce chalet la descente est tranquille vers le Vallon de la Lenta dans les alpages des Druges, bien tondus et soigneusement peignés.

Quel spectacle, que c’est beau ! Franchement voir ce Vallon sous cet angle c’est tout simplement "scotchan". Un havre de paix dans un écrin splendide de beauté naturelle. On a même quelque peu traîné dans la descente pour profiter de cette vue.

Par la suite le sentier vers Bonneval ,dans une gorge, le long de la Lenta, face à l’Albaron et ses glaciers vaut aussi vraiment le coup d’être parcouru.

Quel délice les deux « Pressions » en terrasse dans le Vieux Bonneval ! Pour ça on s’était même gardé une grosse soif ! Mais hélas, il a fallu écourter cette agréable halte. Il restait encore 8 km à faire et fallait pas que les mollets refroidissent trop.

Le Chemin du Petit Bonheur entre Bonneval et Bessans est vraiment une chouette balade, quand on le fait pour la première fois. Mais j’avoue qu’après un certain nombre d’allers – retours à pieds, à VTT et même l’hiver à skis de fond, on peut le trouver particulièrement monotone. Surtout jusqu’au Villaron où il est plat.

Aussi pour oublier la distance on s’est occupé l’esprit, en essayant par exemple de deviner le sentier au-dessus des Rochettes ou aux Roches. Ou le sentier d’Andagne sous l’Ouille Allegra.

Avec une grosse satisfaction on a bouclé le circuit au Carrefour du Vallon et quel plaisir de franchir le pont qui nous ramène dans Bessans !

Fantastique balade. J’ai même oublié mes pieds. ; ; ; jusqu’au moment où il a fallu enlever les chaussettes....!

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