L’Ailefroide - Sommet Oriental (3848m) Voie normale

Difficulté :
Alpinisme PD
Dénivelé :
2335m
Durée :
2 jours

Troisième sommet du massif des Ecrins, immense, verticale, dissuasive, l'Ailefroide est une forteresse de pierre et de glace dont on trouvera le point faible versant Sud, par la voie qui mène à son Sommet Oriental. Une course facile au pays des géants ! – Auteur :

Accès

Même itinéraire d’accès que pour le Mont Pelvoux, c’est à dire : Vallée de la Durance, l’Argentière-la Bessée, Vallouise, Ailefroide. Prendre la route à gauche après avoir dépassé l’accueil du camping. Le parking est tout au fond.

Les infos essentielles

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Itinéraire

INTRODUCTION

Bien que n’ayant pas la notoriété de sommets comme la Barre des Ecrins, le Pelvoux ou la Meije par exemple, l’Ailefroide fait pourtant partie des "grands" du Massif des Ecrins.

Elle est aussi familière puisqu’elle s’inscrit dans la splendide succession de Faces Nord "Pelvoux-Sans Nom-Coup de Sabre-Ailefroide" bien visibles depuis la montée au glacier Blanc ou au refuge du même nom.

Ce sommet est l’un de ceux qui "frôlent" les 4000m d’altitude, et donc ne passe pas inaperçus dans le Paysage des Ecrins...En effet, on se laisse facilement "écraser" par l’immense Face Nord qui domine d’une hauteur d’environ 1000m le glacier Noir, ou encore par la superbe face Nord-Ouest au dessus du Vallon de la Pilatte.

Le versant Sud est plus "doux", plus lumineux, plus sec. C’est dans cette face, au départ de l’agréable et récent (1983) refuge du Sélé, que l’on pourra se mesurer à l’immense édifice, en faisant l’ascension du Sommet Oriental (3848m), le plus modeste des trois, puisque le Sommet Occidental culmine à 3954m et le Sommet Central à 3928m, mais...par des itinéraires d’alpinisme difficiles ou très difficiles.

DIFFICULTE

Course d’alpinisme cotée PD, certains la trouverons longue et physique. La moitié de l’itinéraire est en rocher, l’autre en neige, avec un "bon" 35 degrés.

MATERIEL

Matériel habituel pour la neige. Casque très utile pour la partie en rocher. Système antibottage sur les crampons car le retour se fait tard...

Carte : TOP 25 3436 ET MEIJE/PELVOUX

HORAIRE

Au moins 5 heures du refuge au sommet. C’est à dire que partir à 5 heures du matin du refuge fait arriver au sommet à au moins 10 heures...

Dénivelée refuge-sommet : 1368m.

LE REFUGE

Montée au refuge du Sélé (2480m) : c’est le même itinéraire que la montée au refuge du Pelvoux (topo correspondant à consulter), mais arrivé à la bifurcation des sentiers, prendre à gauche plein Ouest jusqu’à "buter" sur une barre rocheuse. Le refuge est construit sur celle-ci, mais ne sera visible qu’au dernier moment.

On gravit la barre rocheuse par un sentier très escarpé, des rambardes métalliques aident à la montée. Ce n’est tout de même pas une via ferrata...Attention en cas de pluie, le rocher peut être glissant.

Une fois arrivé au refuge, prendre le temps de partir plein Ouest vers le fond du vallon, pour reconnaître le départ de l’itinéraire pour le lendemain. Celui-ci est un sentier raide qui prend subitement à droite vers le Nord, à peu de distance du refuge...

LA COURSE

Partir de nuit, en prenant le sentier plein Nord. Il est tout de suite raide et instable. On finit par passer aux abords de l’ancien refuge du Sélé, qui sert maintenant de refuge d’hiver. On parvient ensuite dans une sorte de petit canyon, rive gauche dans lequel on gravi un système de dalles lisses. Des marques de peinture blanche et des cairns confirment l’itinéraire.

Ensuite on entame une longue montée oblique en direction de l’Ouest vers un immense éperon rocheux qu’il s’agit de contourner par le sud. A noter et pour le plaisir : jusque là, la montée s’est faite à l’aplomb des superbes faces sud du Pic du Coup de Sabre et du Pic Sans Nom !

L’éperon rocheux se contourne d’abord par un sentier escarpé et raide, dans lequel on s’aidera souvent des mains puis, une longue, horizontale et reposante vire, permet d’accéder à la partie glaciaire, située à l’aplomb du sommet, lequel n’est visible que très tard...

Par une succession de petites barres rocheuses, facilement escaladées, on prend pied sur le glacier de l’Ailefroide que l’on remonte en direction du sommet.

La partie neigeuse, est séparée en deux par un passage rocheux que l’on franchit crampons aux pieds. On atteint alors la portion supérieure, et finale glaciaire, appelée "Banane" du fait de sa forme...Ce qui est sûr, c’est que cela donne l’impression de ne jamais arriver au sommet...Celui-ci étant d’ailleurs vaste et confortable !

LE RETOUR

Par le même itinéraire.

. Dernière modification : 9 octobre 2022 (Avertissements et Droits d'auteur)

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  • Jolie course !
    J’aimerais aller dans ce secteur en fin d’été. Pensez-vous que les voies normales de l’Ailefroide Orientale et du Pelvoux soient praticables à la fin août ? Ou faut-il s’attendre à être bloqué par des rimayes et des crevasses trop ouvertes ?

    Le 15 avril 2011 à 00h03
  • Encore un beau sommet des Ecrins....on en redemande !!

    Le 15 avril 2011 à 09h12
  • Les voies normales Pelvoux et Ailefroide étant des courses de neige, il est certain que l’on ne rencontrera pas les mêmes conditions en fin d’été qu’en début de saison, moment que j’ai toujours préféré personnellement car on est plus sûr de ce que l’on va trouver...Il n’y a pas une année pareille et quelque chose me dit que l’année 2011 est plutôt à prévoir sèche !...Il n’y a à ma connaissance rien de particulier à dire au sujet des rimayes sur les deux montagnes, celles-ci sont "discretes", par contre, renseignement pris, le glacier de l’Ailefroide peut être crevassé en fin d’été, voir en glace...ce qui "corse" beaucoup le problème. Pour ma part, j’ai fait l’Ailefroide Orientale en juillet après un "coup" de mauvais temps et tout était bouché donc pas de soucis, j’y suis aussi aller mi aout, une année "normale", quelques crevasses "gentilles" dans la pente du glacier(coupe jambes !), enneigement habituel...Pour le Pelvoux c’était en juillet, et rien de particulier...Le mieux, est de se renseigner au dernier moment au bureau des guides d’Ailefroide.
    Voilà, j’ai fini mon roman feuilleton, mais c’est tellement chouette de parler montagne !...

    Le 15 avril 2011 à 17h19
  • Je pense aussi que 2011 risque d’être, pour les glaciers, une "année grise" surtout dans ce Massif des Ecrins déjà méridional. Les voies sont de plus plein Sud. Fin août cela fait déjà tard. Surtout pour le Pelvoux. Le couloir Coolidge se rétrécit d’année en année et il n’est pas impossible que bientôt, la facile ancienne voie normale dite "des Rochers Rouges" revienne à la mode. Et surtout Laurent, quand je vais sur ton site, vu la qualité de tes courses, te satisferais-tu d’un aller-retour de la voie normale ? Le Pelvoux est une très belle course. Mais la traversée du Pelvoux est une des plus belles du Massif. Et ce qui en fait la grande beauté c’est la descente du glacier du Pelvoux et surtout du tourmenté glacier des Violettes avec son cheminement compliqué à travers séracs et crevasses, ses rappels... Et cette course est, sauf enneigement exceptionnel ou été froid, préférable en juillet, voire début Août, mais ensuite c’est aléatoire.

    Le 15 avril 2011 à 18h33
  • C’est sûr qu’à la vue du palmarès de Laurent 34... Respect !

    Le 15 avril 2011 à 20h18
  • Merci Nuts et Alain pour les infos.
    C’est certain qu’à monter au Pelvoux, j’aimerais autant faire la traversée car tout le monde me l’a conseillé. Mais le glacier des Violettes à la fin août c’est pas envisageable. Je vais essayer d’avancer tout ce beau programme en Juillet...
    Comment est la voie des Rochers Rouges ? Cotation ? Qualité du rocher ? Risques ? Pourquoi cette voie est-elle délaissée ?
    Autre question : quelqu’un ici a t-il déjà gravi l’Ailefroide Occidentale, ou le Pic Sans Nom ? Je ne trouve pas beaucoup d’infos sur ces sommets. J’ai l’impression que le rocher est tellement mauvais que très peu de gens y vont, pourtant ça semble abordable techniquement (PD+/AD-).
    Bon, vous l’aurez compris, j’envisage avec un ami de faire un "tir groupé" dans le secteur et je suis preneur de toutes les informations concernant ces ascensions !

    Le 15 avril 2011 à 22h34
  • Salut Laurent, les Rochers Rouges sont réputés PD. C’était l’ancienne voie normale, délaissée au profit du couloir Coolidge, qui offre une ascension plus rapide, favorisée par l’amélioration du matériel (piolets, crampons à pointes frontales) et le bon enneigement de certaines décennies. Dans les années 80, en montant au Pelvoux, il fallait mettre les crampons pour traverser le glacier du Clot de l’Homme et les enlever ensuite. L’accès au glacier Blanc, se faisait par les rochers en rive gauche (on voit toujours les échelles), l’avance du glacier ayant emporté la passerelle. La qualité des Rochers Rouges m’est inconnue, mais si cette voie avait mauvaise réputation, cela se saurait. L’Ailefroide Occidentale a la réputation d’une belle course mais elle est loin du refuge et n’était pas "à la mode". La voie normale du Sans Nom a la réputation d’être en rochers pourris.

    Le 15 avril 2011 à 23h59
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