Le Grand Coyer (2693m) en boucle par Argenton, le plan des Mouches, les lacs et le col de Lignin, le vallon de Fouès et Aurent

Rejoindre Annot dans le département des Alpes-de-Haute-Provence (04).
Traverser le bourg, 2 km après sa sortie (en direction du Fugeret), prendre à droite la direction d’Argenton en traversant la voie ferrée.
Remonter alors une longue piste forestière de 12 km, difficile et cahoteuse, pour rejoindre le hameau. (Comptez au moins 45 min de piste !)
Se garer à l’entrée sur une place dédiée au stationnement.

La boucle s’effectue dans un secteur reculé et sauvage. Une lecture de carte sans faille ainsi qu’un bon sens de l’itinéraire sont nécessaires. Il est donc impératif de savoir s’orienter sans GPS.
Ce parcours s’adresse en général à des montagnards expérimentés.

Les difficultés sont principalement les passages hors sentiers pouvant s’avérer raides et escarpés.

• Le début hors trace au-dessus de la cabane d’Argenton pourra paraître pénible dans une végétation assez dense.
• L’accès à l’arête sud du Grand Coyer se déroule sur une pente raide.
• La descente directe du Grand Coyer sur les lacs de Lignin par la baisse du Riou d’Anelles est très raide et escarpée.
• Le retour à Argenton par le col de Lignin réserve du hors sentier, des traces discrètes et quelques traversées de versants raides notamment le sentier balcon parfois aérien entre Aurent et Argenton.

Le Grand Coyer par la cabane d’Argenton et le plan des Mouches

De la place d’Argenton, suivre en direction de la cabane d’Argenton (pancarte). Remonter les ruelles du hameau. Le sentier se poursuit vers les Tourres avant de rentrer dans une forêt d’ubac plus profonde.

Suivre un ancien balisage jaune, rester sur la droite aux intersections. Traverser le ravin pour rejoindre sa rive gauche. On le franchira à droite de la passerelle défoncée. Après quelques lacets, atteindre la cabane d’Argenton.

Contourner la cabane par la droite et remonter hors sentier dans une végétation dense d’arbustes. L’objectif est de rejoindre la crête de la montagne d’Argenton. Un peu plus haut, la pente se montre moins raide et plus commode.

Une fois sur la crête, partir plein ouest. On retrouve ici et là quelques cairns et une bonne sente. Gagner le col sous la Tête du Ruch.

De là, part plein nord un sentier en direction de la cabane de Méailles mais ce n’est pas notre itinéraire.

• Un autre sentier est indiqué sur la carte IGN qui longe sous la barre rocheuse du Laras. Il y a effectivement des drailles sur le terrain. Mais, il vaut mieux rester sur la crête du Laras afin de rejoindre le passage de la Mort de l’Homme qui permet de franchir la barre par une faiblesse.

Dans tous les cas, à partir de la Mort de l’Homme, récupérer un sentier rejoignant le collet coté 1944m. Poursuivre la traversée dans le dévers des pentes jusqu’à la croupe du Content. La remonter pour prendre un autre sentier filant sous la barre du deuxième Laras. Un tuyau de captage suit ce sentier. Viser la crête précédant la barre rocheuse dominée par le plan des Mouches.

De la crête, le sentier se poursuit dans un dévers caillouteux donnant accès au plan des Mouches. Traverser à vue vers la cabane du Coyer.

Ces vastes plateaux d’altitudes frangés de barres rocheuses forment un décor tout à fait singulier. Hors estive, les lieux témoignent d’une sauvagerie rare et ne sont parcourus que par des hardes de chamois, paissant çà et là paisiblement...

Se diriger vers les pentes raides parsemées de mélèzes derrière la cabane. Les remonter afin d’atteindre l’arête sud du Grand Coyer.

Suivre le fil de l’arête large vers le ressaut de l’antécime cotée 2602m. Le contourner par la droite afin de trouver un passage permettant de rejoindre l’arête sud. Enfin, gagner aisément le sommet du Grand Coyer.

Des géants des Écrins au nord à la mer Méditerranée voire la Corse par temps clair au sud, du Dévoluy à l’ouest au Viso et l’Argentera à l’est, le sommet Grand Coyer se révèle comme l’un des belvédères les plus époustouflants sur les Alpes du Sud...

Retour par les lacs et le col de Lignin, le vallon de Fouès et Aurent

Poursuivre en traversée par l’arête sud-est sans grande difficulté majeure.

Avant la baisse du Riou d’Anelles, faisant office de col entre le Grand Coyer et le Rocher du Carton, repérer à main gauche une ravine formant un raide couloir pierreux. Une fois fait, descendre pour le rejoindre. On trouvera normalement un cairn sur sa rive gauche. Il est possible de plonger soit dans les pentes bien raides par cette rive gauche, soit directement dans la ravine. Le terrain escarpé requiert vigilance pour ne pas glisser. Enfin, viser les lacs et la cabane pastorale de Lignin.

• Il est toutefois possible de rejoindre plus facilement la Baisse du Détroit en dévalant le versant ouest du Grand Coyer. À noter un passage raide en gradins précédant le collet coté 2478m. De là, récupérer une sente traversant dans le flanc de la sommité cotée 2565m et gagner la baisse du Détroit. Descendre à main droite par le sentier en direction du plateau de Lignin. Lorsqu’il s’infléchit au nord couper plein sud-est pour trouver les lacs et la cabane.

Cette cabane est merveilleusement nichée entre les lacs... Elle sera idyllique pour passer une nuit inoubliable et contempler les cimes flamboyantes aux premiers rayons du soleil ainsi que sa parfaite symétrie se reflétant dans les eaux calmes...

Rejoindre le col de Lignin à l’est du plus grand lac.

• À noter la présence d’une pancarte au col ne signalant que la direction du pont de la Serre, opposée à la notre. Pas d’indication vers le vallon de Fouès... C’est pour dire que le retour va être sauvage !

Suivre une bonne sente qui tire un peu sur la droite, puis dévaler une crête de pierraille en suivant les cairns présents.

Encore une fois, quel paysage pittoresque ! Ces dunes de pierraille creusées par de multiples ravines sont tout bonnement insolites...

L’itinéraire revient vers le centre du haut vallon de Fouès parmi de belles pelouses. Il s’infléchit sur la gauche avant la cabane des Bas Pasqueires en restant peu ou prou au niveau du talweg du vallon.

Retrouver une sente mieux marquée après la traversée du torrent du ravin de Baume Frachière. Après quelques lacets, rejoindre le grand replat du vallon de Fouès. Bien suivre les cairns dans le vaste lit du torrent et gagner les pelouses sur sa rive droite.

Le sentier file vers l’étage inférieur des Selles et le parcourt. Après une corniche rocheuse, déboucher dans l’alpage de la cabane du Prey. Coller sur la gauche du petit plateau pour récupérer le sentier qui descend en courts lacets afin de traverser le ravin des Pasqueires.

Remonter en rive gauche du ravin par une traversée ascendante dans une grande pente pierreuse. On gagne alors le pied du versant des Ribasses. Le sentier serpente dans une pinède clairsemée.

L’automne est visiblement la saison propice pour découvrir tous ces lieux. Des mélèzes en or aux innombrables espèces de feuillus se teintant de couleurs plus chaudes les unes que les autres, le tout accompagné d’un ciel bleu clair incroyablement limpide, il va sans dire que la palette du tableau de maître offre un contraste des plus saisissants...

À quelques encablures d’Aurent, le fond de vallée s’élargit. Il est dominé en rive droite par les falaises de la Baume du Vent. Le sentier rejoint peu après le lit de la rivière que l’on traverse pour rejoindre le hameau reculé.

Suivre la ruelle principale. Au niveau de la chapelle et d’un poteau (la pancarte directionnelle a été retirée), récupérer le sentier qui descend pour traverser à l’aide d’une passerelle le torrent du Coulomp.

Entreprendre une grande traversée en balcon, longue d’environ deux kilomètres en légère ascendance, sur un sentier parfois aérien dans cette partie des gorges du Coulomp entre Aurent et Argenton.

Après une épingle en forêt succédant au balcon, rejoindre le Jas de Saint-Pierre. Poursuivre en direction d’Argenton à la pancarte. Après avoir longé un vieux mur de pierres et d’anciennes terrasses, regagner le hameau.