Le Moucherotte (1901m) par les variantes de la via Mozart

À la sortie ouest du village de Saint-Nizier-du Moucherotte, emprunter à gauche la D 106F. Elle rejoint le quartier de la Roche où à son extrémité sud se trouve un parking à proximité du tremplin.
Transport en commun : Bus Transisère n°5110 arrêt "Saint Nizier - village". Les horaires sont sur www.transisere.fr

• La cheminée du CAF est escarpée mais sans difficulté, comme le sentier du versant nord du Moucherotte.
• Portion hors-sentier demandant un minimum de sens de l’orientation pour relier le sentier du GR91 depuis le collet au sud du sommet. La boussole, l’altimètre ou le GPS peuvent être utiles.
• Courte section exposée, mais équipée de câbles, sur la fin du sentier écologique.

Du parking, suivre un large chemin au sud (GR91), passant devant le départ du sentier écologique (qui sera pris au retour). 300m après, le balisage GR nous invite à monter un sentier sur la gauche, rejoignant la via Mozart à la Combe de l’Ours. Remonter sa rive gauche boisée jusqu’à trouver le départ d’une sente sur la droite vers 1410m, peu avant la traversée du haut de la combe.

La remontée de cette trace, comportant de courts lacets raides, permet de rejoindre un large collet au point 1435m, non loin du Rocher de l’Âne. Un nouveau sentier monte alors vers l’est pour gagner le pied de la cheminée dite "du CAF". En fait c’est un couloir facile à remonter et que l’on quitte à mi-parcours au niveau d’un vieux panneau. Le tracé suit ensuite une vire boisée avant de déboucher sur un très modeste plateau herbeux (cairn).

Une légère remontée permet de retrouver à 1600m un sentier, de nouveau jalonné par les marques du GR91. En le suivant à droite, une bifurcation se dessine rapidement (panneau). La branche de gauche ramène rapidement à la via Mozart. Après 50m de remontée démarre à gauche une nouvelle sente, matérialisée par un cairn imposant. Elle grimpe de manière soutenue, se faufilant entre les barres rocheuses du versant nord du Moucherotte.

Elle finit par gagner un vallon où le sommet est cette fois visible. À son extrémité, légèrement au-dessus d’un abri en béton (et, pour être poli, ne se fondant pas dans le paysage), on retrouve le GR91. La table d’orientation sommitale est alors accessible rapidement près du radar météorologique.

Descendre l’arête sud par des traces, mieux marquées versant ouest, amenant à un collet vers 1840m.

• De là, il est possible de réaliser un court aller-retour au sommet de l’épaule sud du Moucherotte. Il faudra bien faire attention de rejoindre la crête au dernier moment en suivant une trace plus ou moins continue versant ouest. Ce point 1872m a l’avantage d’être bien moins fréquenté que le Moucherotte, avec un panorama tout aussi splendide.

Traverser la piste issue du domaine de ski alpin de Lans-en-Vercors, pour ensuite descendre en biais, hors-sentier, direction nord-ouest, dans des pentes herbeuses et (un peu) rocheuses. Attention de ne pas trop dévier sur la gauche, car le but est de rallier le GR91 à un coude à 1780m.

De retour donc à un sentier bien balisé, il descend en passant devant la source du Moucherotte puis retrouve l’arrivée de l’itinéraire de la cheminée du CAF. Enfin, il se termine en débouchant de nouveau à la piste de la via Mozart vers 1510m.

Découvrir alors en face le départ d’un nouveau sentier jalonné à son départ par une croix blanche/rouge. Ce raccourci (évitant l’inutile détour par le Roc du Bataillon, point de départ du sentier écologique de Saint-Nizier) passe à proximité de lames calcaires.

• Il est d’ailleurs possible facilement (même si c’est exposé) de grimper sur la crête à droite de cette aiguille pour avoir une belle vue sur les Trois Pucelles.

Il débouche assez rapidement au sentier écologique à 1450m.

• Un peu en-dessous de cette intersection, des traces descendent à droite pour rejoindre la "salle à manger", au plus près des Trois Pucelles. Ambiance garantie !

Vers 1310m, laisser la branche de droite descendant sur un terrain vague au pied du tremplin, pour continuer tout droit. Une vire exposée, équipée d’une main courante, permet de retrouver le chemin de départ.

Sortie du 31 mai et 1er juin 2020

Ce Moucherotte, géant boursouflé venant gâcher les couchers de soleil du citadin grenoblois, je l’ai dans les tripes et je ne peux que reprendre régulièrement contact avec lui.
Et en ces temps zarbis (plus qu’à l’accoutumée en tout cas), il est loin d’être le lieu idéal pour reprendre le bivouac, vu que pas mal de grenoblois se mettent à s’apercevoir qu’il y a des montagnes autour de l’agglomération après des semaines de confinement. Et franchement, je ne leur en veux pas...
Mais voila, j’ai bien envie d’y revenir poser un simple sac de couchage sur un petit matelas herbeux, qu’il n’est pas difficile à trouver dans le coin.

C’est ce topo de Pascal qui m’a motivé à redécouvrir les sentiers environnant l’ancienne piste de la via Mozart.
Pour ce qui est de la cheminée du CAF, où passait autrefois le GR91, la tranquillité est assurée, surtout en fin de journée. Et son débouché offre un véritable festival floral, qui ne me quittera pas jusqu’au sommet : des Globulaires à foison, sa majesté l’Anémone des Alpes qui s’impose comme elle se doit, des Orchis mâles, des Pensées des Alpes, ou encore des Gentianes acaules.

Arrivé à proximité du sommet (et de son radar), je les évite pour me concentrer sur l’arête sud, où je découvre le bivouac idéal pour solitaire en manque de tente. Le contraste sera d’ailleurs saisissant, entre versant cuvette grenobloise où le bruit de la circulation automobile est ronronnant, continu et versant plateau du Vercors où, à proximité, le chant du Tétras-lyre me laisse bercer, comment dire,... de manière plus subtile.

Le lendemain, le lever de soleil se contemplera par l’épaule sud du Moucherotte... avant de redescendre par le classique GR91 et ce magnifique sentier écologique, où quelques brins de muguets viennent border son délicat tracé et conclure à la perfection ce court périple de deux jours.