Les Parias (2512m), la Pousterle (2506m), le Pénas (2363m) en traversée par les crêtes et en boucle par le Col de Fleurendon (2359m) et l’alpage de la Gardette, au départ des Gourniers

Difficulté :
Difficile
Dénivelé :
1300m
Durée :
7h00

Les Parias (2512m), la Pousterle (2506m) et le Pénas (2363m - 2271m) en traversée par les crêtes et en boucle au départ du hameau des Gourniers (1470m). Une jolie randonnée à travers alpages et sommets offrant de larges panoramas sur le Champsaur, le lac de Serre-Ponçon et le Gapençais. Un itinéraire parfait pour s’initier et/ou se perfectionner à la topographie. – Auteur :

Accès

De Gap (Hautes-Alpes), prendre direction Chorges – Embrun – Savines-le-Lac par la N94. A Chorges, prendre direction Saint-Apollinaire, station de ski de Réallon et Réallon par la D9. Large route montante avec, au village de Saint-Apollinaire, un magnifique panorama sur le lac de Serre-Ponçon. Poursuivre sur la D9 - laisser derrière soi la route montant à la station de ski de Réallon. Au hameau les Méans, prendre à gauche la D41, petite route de montagne qui mène au village de Réallon. Passé Réallon cette petite route longeant le Torrent de Réallon devient la D241 et aboutit après 4km au hameau les Gourniers (vaste parking obligatoire à l’entrée du hameau).

Précisions sur la difficulté

Itinéraire parfait pour s’initier et/ou se perfectionner à la topographie, d’autant que le tracé se décrypte au fur et à mesure de la progression où les points remarquables ne manquent pas pour prendre des repères. Les sections d’alpage sont intéressantes également car elles nécessitent une observation attentive de la topographie pour s’y orienter, tant l’alpage est parcouru de drailles pouvant générer de fausses directions, toutefois facilement rattrapables. Si par temps clair s’y perdre est peu probable, en revanche la prudence sera évidemment requise par temps de brouillard, notamment pour la section entre la Cabane de Fleureau, le Col de Fleurendon, les Parias, la Pousterle et le Pénas.

La montée au Col de Fleurendon par son versant est s’effectue dans une pente terro-herbo-caillouteuse assez raide (30° à 35° sur le haut, à vue d’œil) mais courte, qui exige le pied montagnard autant que la cuisse solide. Du Col de Fleurendon, une large crête terro-herbo-caillouteuse orientée plein sud et d’inclinaison moyenne (pas plus de 30°) permet d’accéder au sommet des Parias. Des Parias, l’esthétique descente en crête d’orientation sud-est, tout juste aérienne par endroits, requiert davantage de vigilance, ce jusqu’avant la remontée sur la Pousterle marquée par une sorte de col. L’itinéraire reste évident et utilise le fil de crête où bien passe en contrebas en versant nord pour rejoindre ensuite la crête. La sente, jalonnée de quelques cairns, y est assez bien marquée selon les tronçons. Cette section – les Parias à la Pousterle – offre un large panorama sur le Lac de Serre-Ponçon et la plaine de Chorges et de Gap. La remontée assez rapide sur la Pousterle nécessite d’être attentif à la sente, cairnée çà et là, et qui sinue tantôt légèrement en versant nord tantôt sur le fil de crête, entre élévations de terrain et petites barres rocheuses. Un ressaut rocheux massif en forme de molaire (possibilité de l’escalader : pas de IV) barrant le fil de crête se contourne aisément par la gauche par un raidillon en zigzag. Celui-ci franchi, une pente d’inclinaison moyenne permet d’aboutir au sommet de la Pousterle (panorama sur l’alpage de la Gardette).

La descente de la Pousterle par sa crête d’orientation nord sur un terrain terro-herbo-caillouteux, là encore, est évidente. Plus bas, le contournement par la droite d’un éperon rocheux massif barrant la crête (marqué point coté 2477 sur la carte IGN) nécessite de mettre les mains tout en étant attentif où l’on pose les pieds, avant de reprendre aussitôt le fil de crête l’obstacle passé. Quoique techniquement facile, c’est là le seul passage un peu délicat de petite désescalade, à partir d’une brèche ("étroiture" rocheuse haute d’à-peu près 3 à 4 mètres), qui pourra éventuellement impressionner certains. A l’amorce de la brèche, deux petits anneaux de cordes passés dans des lunules d’un rocher bas permettent d’assurer quelqu’un à la descente si nécessaire (l’emport au fond du sac d’un bout de corde en section 8mm peut par conséquent s’avérer utile).

De même, il est plus esthétique de descendre le Pénas par sa crête terro-rocheuse d’orientation nord-est, en restant sur le fil ou au plus près. Cette section entre le point coté 2368 et un peu avant le point coté 2247 (tous deux marqués sur la carte IGN) est balisée de quelques cairns. D’apparence un tout petit peu abrupte, tout y est cependant pour les mains et les pieds, le tracé serpentant dans les lignes de faiblesse par un escalier naturel. Ne pas se laisser impressionner car ça passe haut la main. Évident. Parvenu au point coté 2247 constituant une sorte de col en crête désormais herbeuse, poursuivre toujours sur la crête jusqu’au point coté 2271 (marqué sur IGN) d’où l’on bénéficie d’un belvédère sur les Gourniers et le Torrent de Réallon, la Pointe de la Diablée calée au fond du vallon (cairn).

Globalement, l’itinéraire est à déconseiller fortement en cas de brouillard et/ou de pluie et/ou de prévisions météo instables car, d’une part, s’y égarer n’est pas à exclure et, d’autre part, à certains passages raides et exposés et rendus glissants par l’humidité une chute y serait fatale.

En cas d’orage, l’itinéraire en crêtes et sur des sommets forcément exposés à la foudre est sans possibilité de repli rapide, hormis si l’on se trouve en dessous des Parias sur la crête en direction de la Pousterle (possibilité de rejoindre la Cabane de Fleureau directement dans la pente nord d’inclinaison moyenne à faible), ou bien, si l’on se trouve entre la Pousterle et le Pénas après avoir passé le fameux rognon rocheux (possibilité de rejoindre la Cabane d’estive de la Gardette bien visible d’en haut si la météo le permet, en descendant directement dans la pente d’orientation sud-est à déclivité moyenne).

En résumé :
1) avoir un minimum de condition physique.
2) savoir s’orienter et lire une carte.
3) être à l’aise en terrain à chamois pour l’ascension du Col de Fleurendon, le contournement du ressaut rocheux marqué point coté 2477 lors de la descente de la Pousterle et la descente du Pénas par le fil de crête.

Les infos essentielles

Carte : IGN TOP25 3437ET Sirac – Mourre Froid.
Altitude départ : Les Gourniers (1470m).
Altitude maximale : Les Parias (2512m).
Dénivelé positif total cumulé : calcul sur carte : 1200m – calcul GPX : 1300m.
Distance : calculée au curvimètre : environ 12,5km – calcul GPX : 13km.
Durée : compter entre 7h00 et 9h00, voire plus, selon la condition physique et le rythme de chacun (j’ai mis 7h00, en prenant nombre de photos à l’arrêt pour réaliser ce topo. Par ailleurs, je m’hydrate et m’alimente en marchant).
Matériel nécessaire : bâtons de marche, carte et compas, altimètre, vêtements couvrants de haute montagne, en cas d’accident : téléphone cellulaire (hormis la section entre la Cabane d’estive de Fleureau et le Col de Fleurendon, le réseau passe en principe très bien selon le positionnement sur les points hauts). En début de saison crampons-piolet à emporter par précaution. Emporter 2 à 3 litres d’eau minimum.

Sensibilisation

Le milieu que vous traversez durant cette randonnée est fragile. Faites attention à la flore et ne dérangez pas la faune locale. Rapportez vos déchets et ramassez ceux que vous trouverez. Vous soutiendrez ainsi le mouvement KeepTheMountainsClean, une initiative Altituderando !

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Itinéraire

ITINÉRAIRE DU HAMEAU DES GOURNIERS AU POINT COTE 1947 :

Du parking, traverser le pont du Torrent de Réallon en direction du hameau des Gourniers. Dans un virage, à l’entrée du hameau, une petite route goudronnée monte plein ouest (donc sur la gauche) en direction des cols de la Gardette et de la Coupa (panneaux). Prendre cette petite route qui échauffe rapidement les cuisses vu sa raideur, avant de s’adoucir après deux virages. Juste avant d’arriver aux Tomelles, prendre sur sa droite une piste montante modérément dans la forêt. Au bout de 250m, cette piste se sépare en deux (panneaux) : à droite direction le Col de la Coupa par un sentier bien tracé, à gauche le Col de la Gardette par la piste qui, plus loin, se rétrécira - notre direction.

Nota : il est possible de rejoindre la Cabane de Fleureau (par ce versant, point de passage obligé pour atteindre le Col de Fleurendon) en empruntant le sentier montant au Col de la Coupa. Dans le cas de ce choix : juste avant d’aborder les virages en zigzags sous le Col de la Coupa (voir sur la carte IGN), quitter le sentier, prendre plein sud et traverser à niveau dans la pente formée d’un terrain terro-herbo-caillouteux, ce jusqu’en-dessus de la barre rocheuse ouvrant l’accès sur le vallon de la Cabane de Fleureau. Cet itinéraire de quasi égale distance par rapport à celui passant par l’alpage de la Gardette est plus rapide car plus direct et mieux tracé et bien plus évident pour s’orienter.

A l’intersection entre les directions des deux cols, la piste en direction du Col de la Gardette se raidit franchement avant de s’adoucir tout en se rétrécissant peu à peu pour devenir un sentier. Peu fréquenté apparemment, son tracé en forêt n’est pas toujours vraiment évident, d’autant qu’il est recouvert par la basse végétation (c’était le cas en ce début juillet arrosé par nombre de pluies). Tantôt la trace est évidente, large ou étroite, tantôt il faut observer le terrain et la chercher un peu. De vieilles marques de peinture rouge jalonnent çà et là le sentier (sur les troncs d’arbres et/ou sur les rochers au sol). Plus haut la forêt s’éclaircit et l’on débouche dans l’alpage de la Gardette, pratiquement sur les hauts de la Serre des Guaffins que l’on aura à main gauche. Le début de l’alpage est clôturé (refermer après son passage). Parsemé de bouses, il témoigne de la présence de troupeaux de vaches, si possible à ne pas déranger. De même, dans l’alpage, des drailles se mélangeant au sentier perturbent quelque peu la trace à prendre, d’orientation sud-sud-ouest. Aussi, être attentif au vieux marquage rouge indiquant la direction du Col de la Gardette sur les bas rochers dans les pelouses, tantôt rases tantôt fournies, où sillonne le sentier.

ITINÉRAIRE DU POINT COTE 1947 AU POINT COTE 1971 :

500m après être sorti de la forêt et avoir pris pied dans l’alpage par le sentier s’élevant et qui parfois s’éparpille pour cause de drailles, l’on parvient au point coté 1947 (marqué sur la carte IGN).

De-là, une sente (marquée en pointillés noirs sur la carte IGN) part sur la droite - donc direction nord-ouest -, puis, après deux virages épousant le terrain, au point coté 1960, cette sente part plein ouest, avec toujours à main gauche l’élongation rocheuse dominante du Pénas allant s’amenuisant vers le point coté 1971.

Bien observer la topographie. En fait, cette sente que l’on devine traversant l’alpage par une sorte de large vire herbeuse en léger faux plat montant, longe le Pénas d’est en ouest, très au large dans la pente en-dessous du Pénas, ce pour aboutir au point coté 1971 (marqué sur la carte IGN). Un grand troupeau de vaches - certaines amicales et curieuses de ma venue - y pâture au son des clarines et des meuglements (s’en écarter afin de le déranger le moins possible et gare aux bouses plantées dans l’alpage...).

Seul point remarquable pour situer l’amorce de cette sente lorsqu’on est toujours sur le sentier principal menant au Col de la Gardette : face à soi légèrement sur la droite, deux énormes becs rocheux émergent dans la pente herbeuse dominée loin derrière par le Pénas. Personnellement, je me suis engagé sur cette sente à l’estime, la carte en tête et jugeant que c’était bien elle qu’il me fallait prendre, ce quitte à rebrousser chemin si je m’étais trompé. Mais en fait, l’observation attentive de la topographie et le repérage de la sente dans l’alpage après quelques dizaines de mètres de progression auront rapidement conforté ma bonne direction.

Nota : entre les points cotés 1947 et 1971, s’intercale le point coté 1960, là où la sente se sépare en deux sentes distinctes quasi parallèles (marquées en pointillés noirs sur IGN) aboutissant toutes deux au point coté 1971. L’une comme l’autre peuvent donc être empruntées car conduisant au même endroit sur notre itinéraire. Au point coté 1960, ne pas oublier de refermer la clôture derrière soi, sans quoi les vaches risquent de s’éparpiller dans le fond de vallon (respecter l’estive)... Par ailleurs, au niveau du point coté 1960, la carte IGN n’est plus tout à fait exacte aujourd’hui car la forêt grignotant désormais l’alpage de quelques arbres disséminés, sa lisière est donc montée d’un cran, ce qui fait que la sente traverse une section d’alpage clairsemée d’arbres et arbustes. Ne pas s’en inquiéter : la direction est bonne. Passé le point coté 1960 et ses quelques sapins, la sente devient plus marquée. Quelques cairns en balisent le tracé, notamment à l’approche du point coté 1971. A main gauche, l’on a toujours l’élongation rocheuse du Pénas venant mourir au point coté 1971. Face à soi quasiment dans l’axe, l’on a le Col de la Coupa. A main droite, l’on domine et voit nettement le Torrent de la Gorge, la Cabane d’alpage du Vallon et le sentier montant en direction du Col de la Coupa.

De la sente, lors de l’approche du point coté 1971, la Coupa, la Crête de Malamorte et le Barle se découpent merveilleusement dans le ciel et la fraîche clarté du matin.

ITINÉRAIRE DU POINT COTE 1971 AU COL DE FLEURENDON :

Le point coté 1971 ouvre sur un vallon évasé assez charmant dont la pente de faible inclinaison au début se raidit progressivement jusqu’à la base rocheuse de la Pointe de Fleurendon et le Col de la Coupa que l’on a tous deux face à soi, donc plein ouest. Du point coté 1971, traverser un petit torrent et remonter au plus facile le vallon terro-herbo-caillouteux parcouru de quelques ravines peu profondes, en suivant grosso modo le tracé bleu (celui de gauche, marqué sur la carte IGN). Le but étant de monter suffisamment haut dans la pente (faible inclinaison : à vue d’œil 20 à 25° maximum) afin de contourner par la droite une barre rocheuse verrouillant une partie du vallon et se trouvant à main gauche. De timides traces de passages confortent la direction à prendre. Évident.

La barre rocheuse contournée, l’on tombe, à main gauche, quasi immédiatement sur la Cabane de Fleureau (dont on aperçoit uniquement le toit depuis la sente qu’au dernier moment car jusqu’à présent dissimulée par la barre rocheuse contournée). Un aimable champs d’orties m’y a accueilli en short, l’alpage au moment de ma randonnée n’ayant, hélas, pas été encore ouvert au pâturage...

De la Cabane de Fleureau ou plutôt du champs d’orties, continuer à monter un léger et très court raidillon pour atteindre un vallon supérieur aboutissant plein sud entre les Parias et la Pousterle (il est d’ailleurs possible d’atteindre la crête reliant ces deux sommets en traçant direct plein sud ou, également, de faire l’ascension des Parias par son couloir nord-est). La suite de l’itinéraire est évidente : il suffit, en effet, de longer l’éboulis à main droite (à gauche le terrain est herbeux) en visant les Parias, direction plein sud, en suivant tout simplement le tracé bleu (marqué sur la carte IGN). Une très vague sente et quelques cairns bordent l’éboulis.

Ne pas aller trop loin dans le vallon, la sente file en effet vers le fond du vallon en suivant le tracé bleu (marqué sur la carte IGN). 500m environ après avoir dépassé la Cabane de Fleureau, bien observer le versant à main droite (donc à l’ouest) et chercher sur la crête l’affaissement pouvant correspondre au point coté 2359. Ce point coté 2359 se trouve aux deux tiers/un tiers de distance si l’on prend pour repères le sommet des Parias (2512m) et la cime sud (2496m) de la pointe de Fleurendon (2497m).

Quitter la sente bordant l’éboulis et monter dans la pente du versant est reliant les Parias et la Pointe de Fleurendon. Certes courte, cette pente terro-herbo-caillouteuse, bordée à main gauche par une ravine, se raidit dans sa partie supérieure terminale pour atteindre l’inclinaison 35° voire 40°. Des gradins terro-herbo-rocheux sont là qui en favorisent l’ascension, tout en prenant garde où l’on pose le pied car parfois friables (rochers enchâssés dans la terre). L’on parvient sur la crête assez large : le Col de Fleurendon y est marqué d’un gros cairn. Au sud, se dresse la raide et très esthétique crête sud de la cime sud (2496m) de la Pointe de Fleurendon (2497m).

ITINÉRAIRE DU COL DE FLEURENDON AU PENAS :

Direction les Parias :

Du Col de Fleurendon, l’ascension des Parias ne pose aucune difficulté, si ce n’est de continuer à pousser sur les cuisses, tant la poursuite de l’itinéraire est évident. Partir au sud, en restant de préférence sur le fil de crête terro-rocheux (cette courte proéminence terro-rocheuse en forme d’arête dorsale de poisson est plus ludique que nécessaire et peut être évitée en rasant sa base sur le côté droit dans la pente puis par une large vire herbeuse), avant d’en descendre peu après de quelques mètres pour entamer véritablement l’ascension de la large crête terro-herbo-caillouteuse d’inclinaison moyenne (à vue d’œil 25° à 30°).

Le sommet des Parias (2512m), marqué de deux cairns sur son tracé sommital, offre une large vue appréciable sur le bassin de Chorges et de Gap. Au nord, la perspective dans l’axe sur la crête sud du sommet sud (2496m) de la Pointe de Fleurendon (2497m) y est saisissante et l’on s’imagine très bien revenir ici pour en faire l’ascension nécessitant le pied sûr. A l’ouest, le Piolit se dresse de ses 2464m : autre invitation à revenir dans le coin... Au nord-ouest, la vue sur la Plaine et le Clot des Naïs (tous deux marqués sur la carte IGN) et ses cabanes d’alpage offre une touche de verdure qui n’attend que le son des clarines pour s’enchanter davantage.

Direction la Pousterle :

Du sommet des Parias, embrayer au sud-est par la crête en direction de la Pousterle, bien visible d’où l’on est - à contre-jour, la Pousterle semble un sommet massif. Cette partie de courte descente en crête terro-herbo-rocheuse est assez esthétique tout en restant peu exposée : par conséquent rester toujours sur le fil par souci d’esthétique, d’autant que le panorama au sud y est superbe tout au long. Lors de la descente, la vue plein nord sur le vallon de la Cabane de Fleureau y est également intéressante et permet de mieux cerner la boucle en crêtes que l’on est en train de réaliser. Plus bas, une trace dans le versant nord juste en-dessous de la crête permet d’éviter un petit rognon rocheux barrant celle-ci et revient aussitôt sur le fil de crête. L’on parvient très rapidement au-dessus d’une sorte de col (ou affaissement de crête). Une sente invite le randonneur à quitter la crête trop escarpée à cet endroit, verse dans la pente nord et aboutit tout de suite en quelques zigzags précisément à ce col, délimitation naturelle de la crête est des Parias de la crête ouest de la Pousterle.

Du col (ou affaissement de crête), une vague sente rocheuse puis herbeuse s’abaissant en versant nord convie le randonneur à poursuivre cap à l’est (être attentif aux traces de passage). Cette sente évite la partie rocheuse massive et drue de crête infranchissable par un dédale de petites barres rocheuses et de vires terro-herbo-caillouteuses avant de ramener sur la crête. Évident, si l’on observe attentivement le terrain. Un ressaut rocheux semblable à une molaire barrant la crête (possibilité de l’escalader : pas de IV) se contourne aisément par la gauche par un raidillon en zigzag (c’est l’itinéraire que j’ai choisi). Celui-ci franchi, une pente d’inclinaison moyenne permet d’aboutir facilement et peu après au sommet de la Pousterle (2506m) où le panorama sur l’alpage de la Gardette et le Lac de Serre-Ponçon y est superbe.

Direction le Pénas :

Du sommet de la Pousterle, descendre par sa belle crête terro-herbo-caillouteuse d’orientation nord qui va se resserrant pour devenir rocheuse (une vague sente indique du passage, quelques cairns). La crête vient butter sur un éperon rocheux massif (point coté 2477, marqué sur la carte IGN) et oblige à basculer en versant est pour contourner l’obstacle. Évident. Ce contournement s’effectue par la droite par une brèche (« étroiture » rocheuse haute de 3 à 4 mètres) nécessitant de mettre les mains pour s’équilibrer tout en étant attentif où l’on pose les pieds. Au départ de la brèche, deux anneaux de corde passés dans les lunules d’un rocher bas peuvent servir d’amarrage pour assurer une personne encordée (prévoir éventuellement un bout de corde en section 8mm). L’on aboutit au pied du rognon rocheux dans un éboulis permettant de reprendre peu après le fil de crête.

L’on parvient rapidement au point coté 2321 (marqué sur la carte IGN) : point le plus bas entre la Pousterle et le Pénas sur la crête devenue herbeuse (possibilité de basculer dans le versant sud-est pour rejoindre la Cabane d’estive de la Gardette et/ou le Col de la Gardette). Face à soi, au nord-est, un peu tassé sur lui-même, s’élève le Pénas (2363m) en forme de timide pyramide herbeuse qui s’atteint sans difficulté. L’on peut y admirer l’alpage de la Gardette dans toute son étendue, les Aiguilles de Chabrières au loin.

Descendre le Pénas par sa crête nord-est terro-rocheuse, en restant bien sur le fil. Cette section entre le point coté 2363 et bien avant le point coté 2247 (tous deux marqués sur la carte IGN) est balisée de quelques cairns. Du sommet du Pénas, d’apparence un tout petit peu abrupte et pouvant rebuter, l’itinéraire de descente serpente dans les lignes de faiblesse de la crête et tout y est pour les mains et les pieds (c’est ni plus ni moins qu’un escalier naturel : rester néanmoins prudent en raison des rochers enchâssés dans la terre). Évident. Parvenu au point coté 2247 constituant une sorte de col en crête redevenue herbeuse, poursuivre sur la large crête en une légère montée jusqu’au point coté 2271 (marqué sur IGN) cairné d’où l’on bénéficie d’un remarquable belvédère sur les Gourniers, le Torrent de Réallon et la pharaonique Pointe de la Diablée calée au fond du vallon aiguisant les appétits de randonnée...

Direction l’alpage de la Gardette puis les Gourniers :

Du point coté 2271 débute le retour au hameau des Gourniers. Poursuivre une centaine de mètres environ sur la crête herbeuse en direction sud-est, l’amorce du Ravin de Charence à main droite (donc se trouver en rive gauche). Puis, là où la crête s’évase et forme un replat bien visible autant sur carte IGN que sur le terrain, basculer dans la pente en versant nord-est de faible inclinaison (attention : la pente herbeuse d’apparence anodine peut se révéler piégeuse pour les chevilles et genoux, a fortiori si l’on descend vite, car parsemée de trous et de mottes de terre dissimulés par les herbes hautes). Grosso modo, il s’agit-là de suivre dans l’alpage le tracé bleu sur la carte IGN tout en s’en écartant progressivement sur sa droite (pas trop non plus, sinon l’on tombe sur une section rocheuse marquée sur la carte IGN), pour faire en sorte de tomber 250m plus bas entre les points cotés 1947 et 1960 sur la sente traversante empruntée lors de la montée. Retrouver cette sente (en pointillés noirs) n’est pas si évident que ça car, en effet, moult drailles striant l’alpage en perturbent sa reconnaissance. Faire donc au mieux, à l’estime, et tenter de se souvenir des points remarquables observés à l’aller pour la retrouver. Il en est de même pour retrouver le sentier principal descendant du Col de la Gardette, lui ayant heureusement pour repères quelques vieilles marques rouges au sol. Une fois sur ce sentier, la descente aux Gourniers n’est plus qu’un jeu d’enfant.

Épilogue :

A 13h00 pétantes aux Gourniers, un filet de truite sur son lit de ravioles accompagné d’une pinte de bière fraîche servis en terrasse du restaurant « Le Melezin » fit mon bonheur, une douce sieste à l’issue... : une journée parfaite.

. Randonnée réalisée le 11 juillet 2023

. Dernière modification : 27 août 2023 (Avertissements et Droits d'auteur)

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