Mont Pourri (3779m) voie normale

D’Albertville, poursuivre après "Moutier".
Avant Bourg-Saint-Maurice, tourner en direction Landry, puis poursuivre en direction de Peisey-Nancroix, se garer au hameau de Beaupraz.

Coté PD, la difficulté est en réalité très variable. Le glacier est réputé difficile, en effet, certains passagse peuvent devenir très exposés dès la mi-saison quand la glace est à vif. Il y a régulièrement des morts sur cette course. Bon pied alpin et bonne maîtrise des techniques d’assurage du premier et second de cordée indispensables.

Il s’ agit également d’une course très exigeante physiquement. Il n’ y a aucune zone de replat une fois la moraine engagée. Soyez sûrs de votre condition physique avant de vous lancer.

Départ 16h30 de Beaupraz par un temps magnifique. Les deux seuls jours de grand beau pour une course prévue depuis 3 semaines, les Dieux des montagnes semblent avec nous !

La route vers le refuge du Pourri se déroule sans encombre en une heure et demi dont une bonne demi heure de pause. Ce jour, nous faisons l’ouverture du refuge, nous ne serons que 2 cordées ce soir-là, mais au final, l’autre cordée n’ira pas jusqu’en haut.

Réveil 5h00, un peu tard il est vrai, mais bon, comme on dit, ça passe toujours. Départ 06h00 par un ciel parfaitement dégagé et un "léger" regel nocturne. Jusqu’au "refuge Regaud", la pente est douce, une bonne mise en jambe. Les choses sérieuses commencent avec le départ sur la moraine au point coté 2451m. A partir de cette instant il s’agit d’un mur continu jusqu’au sommet, le seul "pseudo-replat" s’effectue à la fin de la moraine vers 2900m d’altitude. Cela correspond au début du "Glacier du Geay".

Au début du glacier il y a un passage à 40/45° pendant 40 à 50m. Ensuite la pente oscille entre 20° et 40° jusqu’au sommet. Le premier mur est franchi vers 3400m, nous attaquons le deuxième mur qui donnera accès à "l’Épaule" vers 3650m. La vue est déjà exceptionnelle, mais les difficultés ne sont pas terminées, l’arrête finale avec ses 30/35° sur 150m de D+ à plus de 3600m nécessite un dernier effort pour accéder au sommet tant espéré.

La descente a été plus sportive que prévu..., avec la chaleur montante les ponts de neige se sont révélés bien plus fragile et bien plus nombreux qu’ils n’y paraissaient à la montée, heureusement que nous étions encordés, sans quoi je ne serais pas là pour vous raconter mon expédition...
Bref, ce n’est clairement pas un glacier d’initiation ! un vrai labyrinthe.

2300m de D- plus tard nous revoilà au point de départ pour ce qui était certainement ma plus belle course de haute montagne. Il y a comme ça des courses qui marque des étapes dans l’apprentissage perceptuel de la vie de montagnard, le mont Pourri en fait clairement partie.

Bon courage à tous les volontaires !