Randonnée chez les ancêtres du Néolithique en Maurienne.

En remontant la Maurienne rentrer dans Saint-Michel-de-Maurienne et aller vers le centre

Au carrefour avec feux tricolores prendre à gauche la D215 B en direction du Thyl

Après la 4^e épingle, se garer au Noiray (petit parking à gauche de 5-6 places à côté d’une cabane cantonnière).

Le choix de débuter la rando ici a été dicté par une grosse envie de marcher et de visiter. On peut monter en voiture beaucoup plus haut. La route est goudronnée jusqu’au Thyl.

Sortie facile sur des sentiers et des pistes assez pentus, souvent empierrés et dallés.

Préférer un jour sec, car ces pierres et dalles usées par le temps et les pas, par temps de pluie ou de givre peuvent s’avérer glissantes à la descente.

Dès le Néolithique, à la fin de la fonte des grands glaciers (moitié du Ve millénaire av J.-C., la Maurienne a été habitée par des gens venus d’Italie,

Les cupules présentes sur les rochers dateraient de 3000 avant J.-C. et sont attribuées aux premiers « agriculteurs » et « éleveurs » installés sur ce versant de la vallée. D’autres gravures coprésentes auraient été exécutées sur une période bien plus longue, pratiquement jusqu’à la fin de la protohistoire.

Le brainstorming sur la signification des cupules et autres gravures reste ouvert. Personne n’a d’explications dûment établies.

Il est dommage que tout ça ne soit pas mieux entretenu et mis en valeur. Les mousses et les effets du temps sont en train de tout dégrader. Mis à part les cupules il est difficile de distinguer le reste des gravures.

Parallèlement à ceci nous avons été fortement impressionnés par la quantité de travail fourni par les habitants des lieux en des temps plus récents. Travail qui se traduit par des kilomètres de murs de soutènement en pierres sèches et de chemins empierrés et dallés, le tout encore dans un très bon état ce qui dénote une grosse maîtrise dans ces œuvres. Malgré les pentes fortes le ruissellement des eaux n’a pour ainsi dire pratiquement pas fait bouger les pierres.

Malheureusement l’abandon des campagnes lors de l’installation des usines dans la vallée fait que la végétation a largement envahi toutes ces terrasses. Nous avons eu l’occasion d’en discuter avec des habitants, presque tous des retraités, lesquels, la carrière en fond de vallée terminée, sont remontés là-haut faire revivre ces villages.

L’Itinéraire

Redescendre la route sur une vingtaine de mètres et prendre la piste à gauche (Panneau) direction La Buffaz.

Après 800 m de montée arriver sur une petite route goudronnée et la suivre à droite jusqu’au village de la Buffaz (1040m). On y trouve une jolie petite place pour pique-niquer. Avec un habitant nous avons longuement échangé sur la vie du village. On a ainsi appris qu’il n’y a pas si longtemps il y avait ici une école et un bar et qu’on y cultivait le safran d’où le nom d’une ruelle : Rue Safrane,

Ensuite il nous a aimablement proposé la visite de la Chapelle Sainte-Brigitte (milieu du XVIIe).

Le style baroque du chœur avec des bleus lumineux et ces dorures, tranche avec l’aspect austère des extérieurs.

L’Autel est décoré par des statues rendues attachantes et sympathiques par la simplicité et la rusticité de leur style.

Entre autres, on aperçoit celle de Saint-Jacques de Compostelle, reconnaissable à son bourdon. Il est vrai que le Col du Mont Cenis n’est pas loin. On a droit aussi à une étonnante et inhabituelle représentation de Saint-Antoine de Padoue sortie apparemment tout droit de l’imagination de l’artiste.

Quant à la Patronne du lieu, elle est devenue Sainte-Briside

Partant à gauche de la placette, continuer à monter, passer devant le lavoir, puis devant un oratoire et rejoindre le hameau du Thyl Dessous (1165m).

À gauche de la Chapelle Saint-Grégoire (Fin du XVIe) remonter la ruelle baptisée le Sentier des Cupules, puis continuer sur le Sentier Archéologique À une grande croix en bois tourner à droite sur une piste empierrée et atteindre, un peu à l’écart, la Roche Gravée du Thyl Dessous (1237m).

On peut observer nettement les cupules, mais pour le reste des gravures se fier aux panneaux explicatifs.

Poursuivre sur la piste empierrée, laisser partir à gauche celle qui va au Thyl pour continuer tout droit le long du Ruisseau de Pré Bérard. jusqu’à couper une piste forestière.

Tourner à droite et se diriger vers le dolmen distant de 150m (1419m). Aire aménagée pour le casse-croûte.

Note : l’appellation dolmen est erronée. Car si ce monument en a toutes les apparences, il ne doit rien à la main de l’Homme. Il est le résultat d’un gros éboulement. L’immense rocher qui sert de dalle de couverture est venu alors se poser sur des rochers.

Ceci dit des recherches attestent qu’il a bien servi d’abri, voire d’habitation à nos ancêtres.

Revenir par la piste forestière vers le Thyl et à la sortie de la forêt prendre à droite le sentier vers Pré Bérard.

Le rocher gravé de Pré Bérard se trouve sur un replat (1785 m). On y observe essentiellement des cupules.

Par un sentier horizontal se diriger vers le rocher gravé du Perthuit (1730m). Sur ce rocher parmi les cupules on observe des gravures de pieds. Type de gravures très nombreuses en Maurienne.

Prendre la direction de la Raverette pour revenir sur le sentier de montée.

Redescendre sur le village du Thyl (1350m), le traverser et rejoindre l’itinéraire de montée qu’on suivra jusqu’à la voiture.