Sortie du 1er juin 2018 par bibox Le Jocou (2051m) par la Grande Plate et les Amousières

Point culminant du massif du Diois, la réputation de la vue au sommet du Jocou n'est plus à faire. Montagne facile d'accès qui permet une belle liberté dans le choix des itinéraires et de l'exploration.

Itinéraire, carte // Fiche topo

Topo de référence

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Conditions météo

Ciel très clair au réveil mais forcément si une montagne devait se parer d’un nuage, c’était forcément la mienne. Heureusement, ça n’a pas duré.

Récit de la sortie

C’est une randonnée que j’envisageais pour le mois d’Avril mais ce printemps 2018 est vraiment frustrant pour pas dire pourri. A l’affut de la moindre demi-journée de beau temps, je décide de partir pour le Jocou la veille au soir. Je dors dans ma voiture, sur un matelas, au col de Grimone.

Autant vous dire que à 5h30 du matin, j’étais déjà réveillé et après un petit déjeuné spartiate, je commençais à marcher à 6h.
Direction ouest où il faut d’abord effectuer un contournement afin de mettre les pieds dans le vallon de la Grande Plâte.

Ce vallon spectaculaire était pour moi un impératif à faire sur le Jocou et le remonter pendant une petite heure à l’aube me l’a confirmé.
Malgré le temps passé à consulter des topos ; à visionner des photos sur le site, je n’ai encore jamais été déçu à cause d’une impression de déjà vu pendant une rando. On découvre des panoramas, des sensations que n’importe quel écran interposé ne pourrait jamais restituer.

La marche est facile jusqu’au col de Seysse - 1744m et on s’imprègne pleinement du décor. Je visualise, sur ma droite, des itinéraires hors pistes, dans les pentes, pour aller au sommet du Jocou. Je contemple la montagne de Glandasse et le cirque d’Archiane sur ma gauche. Les fleurs de saisons abondent entre les myosotis et les narcisses. J’observe un jeune chamois qui traverse les pierriers en contre-bas.

Mais sur le col de Seysse, un gros nuage est bien menaçant. Punaise, je ne vais pas avoir de chance... ça va tomber sur moi ! Et l’arrivée au col est désolante. Là où je devais poser mes yeux sur le Mont Barral, le Trièves, Belledonne et le Massif du Taillefer ; tout est bouché et en plus le vent du nord souffle.

Sans tarder, je monte le long de l’arête qui mène aux crêtes. Du bon 250m de dénivelé, tout droit, pour arriver à la cote 1997m de la carte IGN. Le bleu du ciel se laisse entrevoir dans la direction sud-est et ça tombe bien car c’est aussi la mienne.
Le sommet du Jocou est indiqué à 1km et la traversée est facile pour l’atteindre.

J’ai lu que le Jocou jouissait d’une vue d’avion sur les alentours. Totalement vrai. La mer de nuage qui laisse dépasser toute la ligne des beaux sommets du Dévoluy ouest est magique. De l’Obiou aux Garnesier, magnifiques pyramides. Mais d’où je suis, celui qui semble le roi des lieux est le Grand Ferrand. Ayant déjà fait l’Obiou, il me tarde de venir crapahuter dans le Dévoluy, dans les semaines à venir. Je comprend que certains ne se lassent jamais de ce "terrain de jeu" déjà plus engagé que n’importe quel autre massif préalpin. Un petit Oisans.

L’Oisans, parlons en car une fois les nuages passés, la vue au nord permet d’identifier un grand nombre de sommets remarquables. Dans l’ordre : Chamechaude, Dent de Crolles, Grand Pic de Belledonne, Grande Lance d’Allemont, Taillefer, Pyramide, Grand Armet, Pic de l’Etendard et Pic Bayle, Rochail, Pointe de Malhaubert, Aiguilles d’Arves, Pic du Clapier du Peyron, Glacier du Mont de Lans, Roche de la Muzelle, la Meije et le Doigt de Dieu, les Arias et enfin la Barre des Ecrins. Je suis assez fier de savoir les reconnaître à vue maintenant !
Ça se découvre aussi un petit peu sur le Vercors avec Grand Veymont, Mont Aiguille et Grande Moucherolle en évidence.
Au sud, on voit clairement le Mont Ventoux, en arrière plan des baronnies.

À partir de là, ma randonnée diffère de celle du topo.
Je fais d’abord un petit crochet pour aller voir la cabane sur la crête sud avant de remonter au sommet.
Ayant hésité à revenir sur mes pas pour descendre la crête de l’Archat vers les Bergeries de Jocou qui aurait permit de faire un tour XXL de cette montagne, j’opte pour l’arête est qui descend sur le col du salut - 1637m. Je fais parler mes bâtons pour soulager les genoux car la deuxième partie est raide. On trouve des cairns et des marquages jaunes pour s’orienter.

C’est le printemps, il fait chaud à 10h30, les pissenlits sont de sortie mais moi, ceux que je préfère se sont les trolles !
Il faut continuer à descendre au sud vers le ruisseau de l’Infournas sur un sentier lourd d’humidité et mes chaussures sont vite pleines de boue. Mieux vaut passer par l’herbe. Une petite pause à l’ombre des hêtres fait du bien.

Je remonte alors vers un petit col non répertorié sur la carte en m’élevant d’abord au dessus de la forêt puis en m’orientant vers la gauche pour contempler Lus-la-Croix-Haute où trônent les deux Garnesier, au dessus du vallon de la Jarjatte. Deux vautours me survolent.
Après un court contournement dans les pâturages verdoyants avec la Toussière en mire, je repique sur le col de Vente-Cul - 1650m où je déjeune mon pique-nique à l’abri du vent, derrière un pin.

Pour rejoindre de nouveau le topo de Valverco, il me faut donc grimper et me rapprocher à nouveau du sommet du Jocou. A 1850m d’altitude, je passe par le col Pigeon avant d’atteindre la ligne de crête et me diriger vers le point coté 1943m où culminent les Amousières.
La descente tranquille où les bâtons sont encore efficaces, permet de profiter encore du panorama. Le vallon de la Grande Plâtre est sous le soleil et le Mont Barral est visible. On apprécie le petit village de Grimone en dessous.
J’aurais aimé piquer depuis la crête pour rejoindre en coupant hors pistes dans la forêt domaniale mais j’ai raté le plus accessible des passages en amont.

Je fini par le même chemin, long de 2km, qu’au début pour retrouver le parking en bord de route vers 14h avant que la météo ne se gâte.

Une randonnée dont j’ai profité pleinement, en prenant le temps. C’est l’avantage de partir tôt !

Par rapport au topo, il faut rajouter 500m de dénivelé en comptant mon crochet vers la cabane au sommet. J’évalue la longueur à environ 16-17 km.

. Randonnée réalisée le 1er juin 2018

. Dernière modification : 5 juin 2018 (Avertissements et Droits d'auteur)

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