Sortie du 11 septembre 2015 par Ozenn Refuge de Chabournéou (1998m) par le lac de Vallonpierre et retour par le plateau de Tirière

Nuageux.

Ma cheville me faisant toujours un peu mal, nous avions prévu cette belle randonnée intégralement en sentier pour ce jour-là... Et puis la perspective d’une longue journée dans le Valgaudemar que nous aimons tant nous avait grandement réjoui. Je connais les refuges de Vallonpierre et Chabournéou depuis que je suis petite mais je n’avais encore jamais testé les sentiers de la Cabane du Pis et du Plateau de Tirière... Ce fut donc là l’occasion de faire d’une pierre deux coups !

Nous avons commencé tout en douceur avec le Sentier du Ministre, déjà émerveillés par la beauté de ces paysages de fond de vallée... Le Sirac, seigneur des lieux, semble veiller sur ce petit paradis, bercé par le bruit des torrents et des troupeaux. La lumière était particulièrement magnifique ce matin-là. Après la traversée du vallon, nous avons entamé la montée plus soutenue mais toujours agréable vers le Refuge et le Lac de Vallonpierre où nous avons pique-niqué parmi les marmottes...

Après un bon café chaud et une petite conversation sur le Sirac (des voies allaient bientôt être contrôlées/sécurisées) avec le gardien, nous avons repris le chemin vers le Refuge de Chabournéou cette fois. Cette portion de sentier escarpé sous le Sirac et ses glaciers est vraiment inoubliable... Pause rapide au refuge puis découverte de cette nouvelle partie de la randonnée. Le sentier entre Chabournéou et la Cabane du Pis est tout simplement somptueux. C’est une belle traversée où l’on alterne différents types de terrains et paysages.

Après la très rudimentaire Cabane du Pis, nous avons terminé avec la montée un peu raide jusqu’au Plateau de Tirière et ses quelques ruines... Le lieu mérite vraiment une pause contemplative (ce que nous avons fait), la vue sur la Vallée du Valgaudemar y est réellement sublime.

Avant la descente, je ne peux m’empêcher de songer à la Mine de la Touisse et à son sentier d’accès, sauvage et vertigineux (déconseillé), dans la face nord de la Chauvetane toute proche... Bien que tentée (beaucoup de chamois apparemment !), j’ai actuellement décidé de ne pas essayer. Il s’agit là d’un itinéraire à la frontière de l’alpinisme et assez dangereux car plus du tout entretenu. Le sentier, taillé en corniche dans une paroi verticale, étroit et impressionnant, domine de 400m le Ravin de la Condamine. On ne peut qu’imaginer les conditions de travail des mineurs qui ont creusé les galeries, les dangers qu’ils devaient quotidiennement affronter. D’après certains documents, c’était principalement les femmes qui effectuaient le transport du minerai vers la vallée, descendant ces pentes abruptes, portant sur leur dos des charges d’une soixantaine de kilos !

Enfin, nous avons entamé la descente paisible jusqu’à la Cabane du Gioberney puis jusqu’au parking de départ, en passant à proximité du Chalet-Hôtel et du Voile de la Mariée. Ouf ! Ma cheville a tenu le coup... Et nous sommes encore rentrés avec de très belles images plein la tête !