Sortie du 16 août 2019 par Jicépé Traversée des Petites Charances par le sentier de la Baronne

Ayant découvert ce Sentier dit de la Baronne, comme beaucoup, par Pascal Sombardier, j'attendais des circonstances favorables pour tenter cette traversée du balcon des Petites Charances, suspendu au pied de la muraille ouest du Dévoluy. Cette mi-août, il fait beau et j'ai pu me dégager des contraintes locales : cap sur Tréminis tôt le matin (2h de route) pour une journée conforme à mes attentes : un itinéraire long et engagé, pas forcément très technique, où il faut faire très attention où l'on pose le pied. Une vue étendue de la Chartreuse au Mont Ventoux, en passant par la muraille est du Vercors et la façade ouest du Dévoluy.

Itinéraire, carte // Fiche topo

Topo de référence

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Conditions météo

Beau temps sur le sud-est depuis plusieurs jours, la météo est donc favorable à ce projet qui nécessite de bonnes conditions.

Récit de la sortie

Arrivé à Tréminis, vu les difficultés de relier le parking de Boutari au sentier du Serre, je choisis de passer par le hameau du Serre et continue en voiture par la petite route défoncée jusqu’à qu’elle parte vers la droite en direction de la Grotte de la Fétoure.

Côté équipement, j’hésite et finalement laisse casque et piolet dans le coffre, conservant bâtons et ... crampons forestiers dans le sac (ce qui est a posteriori ridicule).

Montée à la fraiche (9°) vers la Grande Casse en suivant scrupuleusement dans la forêt les petits avions jaunes. La stèle avec ses débris d’avion marque la fin du balisage.

On peut monter tout droit vers le chemin de ronde visible plus haut, mais le sentier mieux marqué traverse la Casse pour monter le raide bois du Poët du Plantin jusqu’à la plateforme d’un ancien chalet.

Là aussi, on peut monter tout droit dans les herbages, mais l’herbe est haute et une trace invite à traverser à droite pour pénétrer à nouveau en forêt où le sentier est plus net. Le chemin de ronde, très détérioré par endroits, est pris sur la gauche pour une traversée de niveau jusqu’au sentier remontant l’alpage de la Seia vers les Petites Charances. Je le perds un peu et remonte droit dans la pente pour le rejoindre plus haut et veille à ne plus le quitter.

Là commence la longue traversée ascendante des Petites Charances, alternant pentes herbeuses, rocailleuses ou éboulis, avec passage de nombreux ravins escarpés. La première partie est déjà pentue, mais pas excessivement et très herbue.

J’ai un peu bataillé pour franchir le premier ravinement, les éboulis le traversant n’étant pas du tout stabilisés : mon passage a généré une coulée sur quelques mètres mais sur une très grande hauteur en mouvement !

Quand le sentier butte sur les ravinements de l’Ebron, c’est vraiment l’endroit le plus impressionnant avec les falaises et les pentes sur lesquelles il faudra se hisser pour les traverser : l’exposition est dorénavant quasi-permanente, mais ça passe finalement bien. Les ravins sont escarpés, mais on peut se tenir à un rocher fiable.

La montée n’est plus très forte et je peux me concentrer sur la bonne tenue de la sente.

La crête n’est plus très loin, et des pentes herbeuses praticables permettraient de rejoindre en aller-retour le col de la Cavale, après le Nid.

Mais je préfère continuer jusqu’au pied du Col du Portail pour remonter ses "escaliers dévoluards". C’est plus une brèche qu’un col et la vue n’est pas large, se limitant essentiellement sommet de la Combe de la Prison et la Tête de la Cavale.

Les espaces plats sont rares et je pique-nique sur un rebord de rocher en escalier. J’aurais dû poursuivre jusqu’au franchissement des crêtes suivantes, qui offraient plus d’espace au passage de leur éperon.

Ces deux crêtes impressionnent mais se passent bien aussi.

La pente redevient humaine pour la descente, dans les éboulis d’abord, puis en pentes herbeuses, avec des croupes à suivre et des ravins à traverser, qui pourraient impressionner normalement, mais après ce que je viens de passer…

Retour par l’alpage de Courtet (où la présence de vaches donne le sentiment de revenir à la civilisation), basculement dans la forêt de Pravert, puis les ravinements des torrents de Pravert et de l’Ebron.

Pour éviter de descendre trop bas, je prends le sentier de la Combe Amare jusqu’au croisement où il faut remonter. Le chemin marqué sur la carte IGN et mentionné dans les topos n’existe plus : une crue gigantesque du torrent des Chaberts a raviné et envahi le cheminement avec des roches et galets. Il se remonte quand même aisément (sur 50m de D+) jusqu’au niveau où il y avait un gué, désormais méconnaissable. Grâce au GPS, je retrouve le chemin forestier en rive gauche, qui, lui, est en bon état. Il descend dans la forêt me ramener à l’itinéraire de montée peu avant le stationnement.

Tout seul dans ces grands espaces, l’ambiance de ce parcours est encore renforcée. Mais c’est quelque chose à faire pour tout randonneur qui s’en sent capable.

. Randonnée réalisée le 16 août 2019

. Dernière modification : 18 août 2019 (Avertissements et Droits d'auteur)

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  • Ce sentier de la Baronne me trotte dans la tête depuis un moment et revient de temps en temps m’asticoter quand l’un d’entre vous en revient.......
    Aurais-je l’occasion (et le courage !) de m’y frotter avant qu’il soit trop tard ?.....
    Bien belles photos en tout cas, merci......

    Le 18 août 2019 à 22h05
  • Belle reprise. Bravo !
    Gérard

    Le 19 août 2019 à 07h35
  • Bravo pour la traversée Jicépé.

    J’avais remarqué que le chemin le long du torrent des Chaberts avait été emporté, au retour de la boucle du Pré de l’Aupet (qui emprunte une partie de l’ancien sentier du balcon inférieur).
    De plus, ce raccourci est assez paumatoire, entre les chemins qui se perdent et les nouveaux pour le débardage (j’avais retenté le sentier de la Baronne avec des amis, et il y avait des nouveaux bouts de piste, à la montée vers la Grande Casse).
    La boucle par le pont de l’Ebron est un peu plus longue mais après une escapade comme celle-ci, on n’est plus à deux, trois kilomètres près. Et on est sûr de ne pas se perdre, surtout pour les sans-GPS !

    Nadine, je ne pensais pas que tu étais attirée par la Baronne... Ainsi je comprends mieux le pourquoi de la comparaison avec la grande vire du Pierroux !

    Le 19 août 2019 à 08h53
  • Et oui Arnaud, on a parfois de ces rêves...!

    Le 20 août 2019 à 22h16
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