Sortie du 11 octobre 2019 par valverco Rocher de Séguret et Sommet de Pierre Blanche en traversée (2121m)

Excellente condition météo. Journée totalement ensoleillée, ciel pur.

Traversée du Sommet de Pierre Blanche, de Roche Rousse et du Sommet de Séguret par le Pas de la Ville et le Pas de Berrièves.

Comme le dit le titre, contrairement au topo dont le départ se situe au Col des Deux au-dessus du hameau des Petits Deux, j’ai effectué cette belle traversée dans l’autre sens en partant du Champ de l’Herse au pied des pistes de ski de Gresse-en-Vercors. Involontairement, en écrivant ces lignes, je me rends compte que j’ai effectué cette traversée il y a 3 ans le 08/10/2016.

0° ce matin, je me gare peu avant 7h45, je sors de la voiture et suis pris par le froid. Je sors la veste polaire de mon sac à dos et rentre vite me mettre au chaud. De toute façon je suis en avance pour assister au lever de soleil sur la barrière Occidentale du Vercors. Du moins la portion que j’aperçois à travers le pare-brise de mon véhicule, à savoir le Grand Veymont, le Sommet de Pierre Blanche, Roche Rousse, et une partie du Rocher de Séguret.

7h52 voilà le moment magique, les premiers rayons du soleil éclairent les falaises, je peux partir content pour la traversée. Je remonte en direction du Pas de la Ville dans l’ombre de la forêt, et distingue là-haut la lumière à travers le feuillage des arbres. Il fait frais, j’ai enfilé le bonnet sur les oreilles et les gants. Plus haut, je suis surpris par un gars qui arrive derrière moi, je le laisse passer, bien plus jeune que moi il monte d’un bon rythme. Je sors enfin du sous-bois, mon prédécesseur s’arrête pour se débarrasser d’une couche de vêtement, j’en profite pour quitter les gants et le laisse partir devant.

J’arrive au Pas de la Ville, il vient vers moi en posant son index sur sa bouche, 2 femelles bouquetins sont là avec leurs petits respectifs, et un vieux mâle aux grandes cornes un peu plus loin. Il me montre ses photos, son appareil possède un énorme zoom, je lui montre mon minuscule Lumix de chez Panasonic plus léger pour faire de la randonnée. Installé dans la région depuis peu, originaire de Macon, il est tombé amoureux de cette région. Il désire monter le Grand Veymont, c’est une première pour lui, alors après quelques conseils sur l’itinéraire nous nous séparons. Lui au sud moi au nord.

Le parcours de crêtes est toujours aussi beau et magnifique, je passerai parfois sous, et au-dessus de plusieurs familles de bouquetins. J’arrive entre le Sommet de Pierre Blanche et celui de Roche Rousse, passe au-dessus du couloir d’une des photos de Yann, puis arrive au vaste Pas de la Posterle. Le départ est toujours matérialisé par un cairn. Je poursuis mes montées et descentes, j’aperçois l’arche peu avant d’atteindre le sommet de Roche Rousse.

Je dévale les différentes buttes du Rocher de Séguret, et vois un gars avec son gros appareil photo en bandoulière. Les bouquetins sont postés au-dessus du Pas de Berrièves, le gars s’est calé en contrebas pour les mitrailler avec son zoom. Je m’arrête un peu avant le groupe de bouquetins, pour ne pas obstruer la vision du photographe, et les mitraille tout zoom du Lumix sorti à mon tour.

12h35 je me pose sous la Croix de Lorraine pour casser la croûte. Longue discussion avec un couple sortant de la montée du Pas de Berrièves. Nous dévalons ensemble avec ce couple sympathique, dans l’ombre de ses lacets. Nous nous séparons à l’embranchement de la Côte Joubert, eux sont garés au Col des Deux. Je traverse tranquillement le passage scabreux, le sentier est souvent emporté et a été retaillé. Je poursuis ma traversée sous le Rocher de Séguret, et en levant la tête j’aperçois une arche dans une aiguille, est-ce celle que j’ai vu d’en-haut ?, je ne pense pas.

Bref je continue sous Roche Rousse, traverse le fabuleux Ravin du Clot du Roux avec ses roches suspendues et arrondies, et sors au-dessus du Téléski de Pré levé. Sous le Pas de la Posterle, je dévale le Téléskis de Pierre Blanche et le Téléskis du Pras, et retrouve le parking du Champ de l’Herse, heureux d’avoir une fois de plus parcouru ces crêtes, mais dans l’autre sens cette fois-ci.