Sortie du 5 juillet 2020 par Jicépé Roches Rousses (1971m) par le Purgatoire

Les Erges et le Purgatoire sont des espaces restés sauvages des Hauts Plateaux du Vercors. Ils ont connu une activité charbonnière importante par le passé mais aujourd’hui sont surtout fréquentés par les spéléologues. Intrigué par les explorations du site Sentier-Nature, j'ai pris appui sur ce topo pour pénétrer le coeur du Purgatoire par des sentes pas toujours faciles à suivre, un terrain souvent accidenté, mais avec une vue du sommet des Roches Rousses récompensant de l'effort.

Itinéraire, carte // Fiche topo

Topo de référence

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Conditions météo

Beau temps généralisé ce dimanche matin sur le Vercors.
Juste quelques cumulus en fin de journée.

Récit de la sortie

Ayant le projet de m’immerger dans le Purgatoire, j’ai choisi cet itinéraire sauvage : il n’y a pas vraiment de sentier mais beaucoup de lapiaz et des passages à deviner…
Il est conseillé de ne pas se lancer seul dans le Purgatoire... et effectivement, une fois quitté le GR et Darbounouse, je me suis retrouvé tout seul toute la journée, bien que ce fût un dimanche !

De Villars de Lans, la route d’accès passe par les domaines nordiques du Bois Barbu et d’Herbouilly et se prolonge par une route forestière empierrée jusqu’à la clairière de la Sarna où je suis étonnement seul, le matin comme le soir.

Passage du Col de la Sarna avec sa Grotte de l’Ours visitée en passant, pour rejoindre la grande plaine de Darbounouse. Je suis l’ancienne piste des charbonniers, bien tracée et au profil bien reconnaissable sur le terrain, puis un peu de GR 91 jusqu’à un scialet sous le chemin.

Revenu au croisement de ce qui fut la "piste rouge", j’entame la montée au Purgatoire, agréable dans la forêt, jusqu’au Pré du Rey Blanc, Je passe près de la Jasse ruinée et remonte comme indiqué sur la gauche.

Le terrain devient plus varié et la sente plus incertaine dans les premiers lapiaz. Au gros cairn rencontré, je descend visiter la Fontaine Gravianelle mais par prudence revient sur la sente principale, Changement de décors à l’approche du Pot du Rey Blanc : un vallonnement plus herbeux avec une petite descente. Puis le relief redevient plus rude au cirque des Mouflons et la remontée reprend dans un couloir longeant un lapiaz imposant.

Nettement sorti de la forêt, je crois avoir raté la Source du Bénitier quand je la découvre enfin, à l’ombre d’un porche en contre-bas de mon passage. La suite reste une raide remontée en face du lapiaz, en tirant sur la droite pour prendre les espaces plus herbeux, puis progressivement, le terrain devient plus facile avec des croupes plus herbeuses conduisant à la crête et au sommet des Roches Rousses.

Je profite d’une vue à 360 ° sur les Alpes (Mont Blanc, Belledonne, Grandes Rousses, Ecrins, Dévoluy), la barrière Est du Vercors et le Massif Central (Mézenc et Pilat).

La descente est d’abord agréable jusqu’au Pas Morta où la pause casse-croute est la bienvenue.

Puis c’est la descente plus aventureuse, au milieu de lapiaz et caillasse, mais avec une sente bien tracée et de nombreux cairns jusqu’à la Doline 1683m et le site de l’ancienne Cabane à Jésus, Curieusement, il faut alors remonter un certain temps par des sentes peu marquées pour déboucher sur la Cabane du Pas Etoupe. On croit alors entamer la descente mais il faut encore remonter un peu pour contourner les rochers dominant le sommet de la Draye des Bergers,

J’y retrouve un vrai sentier pour la descendre, mais elle est interminable, d’autant plus que je rate la sente à droite pour passer vers l’impluvium : malgré un retour en arrière en remontée, je n’ai pas trouvé le passage et n’avais plus le courage de me lancer en hors sentier.

Enfin, la Draille des Bergers ramène à Darbounouse, qu’il faut longer vers le nord. Mais il faut encore repasser en fin de journée le Col de la Sarna

En tout 10 bonnes heures pause comprise, assez peu de dénivelé (850m de D+) mais plus de 17 km en terrain pas toujours facile.
J’aurais du rencontrer bouquetins et mouflons normalement présents, mais à part une mouflonne dans la forêt et des vautours au sommet, peu de faune croisée.
En revanche, la flore est toujours très variée tout le long.
Une belle journée inoubliable, malgré la fatigue liée à sa longueur.

. Randonnée réalisée le 5 juillet 2020

. Dernière modification : 10 juillet 2020 (Avertissements et Droits d'auteur)

Auteur :

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  • Bonjour Jean-Claude

    Parcours insolite, sauvage à souhait, fait en compagnie de Sugar Mountain et Gérard (que tu connais bien) , mais je serais incapable de d’en retrouver la trace !

    J’en ai gardé un bon souvenir et un sentiment d’expédition au bout du monde !
    Bonnes randos à venir

    Le 14 juillet 2020 à 11h05
  • Bonjour
    Parcourir le "Purgatoire" ne laisse pas indifférent j’ai encore en mémoire une sortie découverte du secteur sur proposition de Gérard qui a beaucoup parcouru ce coin "sauvage"

    Le 15 juillet 2020 à 09h55
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