Sortie du 15 juillet 2020 par valverco Le Grand Veymont (2341m) du Pas de la Selle à la Côte de Quinquambaye

Belles éclaircies au départ jusqu’au Pas de la Selle, puis le ciel se charge de nuages, mais qui ne lâcheront aucune goutte de pluie. Le ravin des Chalanches est de plus en plus raviné.

6h00 Florent monte me chercher, étant voisin à moins de 500m dans le même village. Au passage nous ramassons Nadège un peu plus bas dans le même village et Loraine et son mari Mondher, habitants près du stade de foot de chez nous. Tous coureurs traileurs ils ont l’habitude de courir en montagne.

7h00 est passé de quelques minutes quand nous prenons la Route Forestière de Font Rousse, le ciel pour le moment est bien dégagé, l’atmosphère est doux. Tout le monde est joyeux et est éberlués par la beauté des lieux et la vue sur le Grand Veymont. La montée se fait rude, après le bon sentier tracé dans la forêt, nous attaquons les gravelles du Pas de la Selle.

L’enchantement ressenti par mes invités à l’arrivée au Pas de la Selle, se fait voir sur leur visage. Tiens plus bas à l’approche du Ravin des Serres, un campement est installé. Les bivouaqueurs plient bagages, quelques gosses jouent de l’escalade sur les rochers, certains se rendent à la Fontaine pour un départ annoncé. Plus bas dans la prairie, 3 ânes broutent patiemment avant d’être bâtés.

Nous suivons la crête, pour passer au départ du Pas du Fouillet, pour que mes amis se rendent compte de la difficulté à la descente. Même câblé sur une partie, elles se demandent s’il y a d’autres passages comme celui-là sur le parcours. Je les rassure, nous attaquons l’arête sud du Grand Veymont. Le ciel se couvre assurément, nous activons le pas.

10h50 nous arrivons au sommet. Même si le ciel est tout de même bien chargé en altitude, nous repérons quand même les sommets environnants. Un petit air frais y règne, comme il est encore trop tôt pour casser la croûte, nous entamons la descente vers le Pas de la Ville. Ça bouchonne à la sortie du couloir au bout du vallon. Une trentaine de militaires de carrière montent à l’assaut du Grand Veymont. Tous basés à St-Paul-de-Varces, les chasseurs alpins sont de sortie. Nous cherchons toujours le bon coin pour casser la croûte.

12h00 dans la prairie sous le Pas de la Ville, nous repérons un replat bien herbeux où l’herbe est rase et donne l’impression d’avoir été tondue. Nous reprenons la descente vers la balise Sous le Pas de la Ville, où nous prenons la direction de la Baraque Forestière du Veymont. La traversée est sublime, mes invités sont émerveillés une fois de plus.

Voilà la Côte de Quinquambaye qui se présente. Il reste ses 200 mètres de dénivelé à gravir. Je prends la tête de file, d’une traite j’atteins la crête. Tout le monde tombe les couches, de vêtements bien sûr. Dans la descente, un groupe de jeunes, sacs bien chargés sur le dos, avec matériels de bivouac nous laisse passer alors que nous arrivons devant la balise sans nom. Je choisis un retour par les ravines, même si la balise n’indique aucune direction dans ce sens.

Nous traversons les ravins prudemment, même très prudemment, et m’aperçois que certains ne sont pas bien à l’aise dans le dévers. Je me payerai même une belle gamelle anthologique, qui restera gravée dans ma mémoire due à son caractère exceptionnel. Enfin nous voilà au croisement à Chauvines, où jadis il y avait une balise. Elle n’existe plus depuis longtemps, ce n’est pas un souci, je connais bien le coin.

15h50 de retour au parking, les chasseurs alpins ont installés leur campement pour la nuit. 3 camions sont garés, et un groupe électrogène crache sa fumée, et son échappement un boucan du diable. Mes 4 traileurs sont heureux, et en redemandent. Leurs smartphone ne sont pas d’accord, je garderai quand même les indications de celui de Florent, à savoir 25 km et 1600 mètres de dénivelé.