Sortie du 29 juillet 2020 par Pascal Refuge de la Pra (2109m) et Lac Longet (2027m) par la Cascade de l’Oursière

Beau, très chaud, quelques maigres nuages de moyenne altitude l’après-midi, épaisse brume de chaleur.

Une grosse journée pur style "changement climatique", bien chaude comme il se doit, où l’atmosphère étouffante est bien noyée dans la brume... Pas la peine d’espérer un beau panorama vu d’un quelconque sommet, on va essayer de profiter de cet après-midi de libre de manière plus tranquille... Rien de tel qu’une petite rando "lacs" ?

Allez, cette fois passons par l’Oursière, cela changera un peu des pistes de Chamrousse. On part certes de bas, mais une bonne partie de la montée se déroule en forêt ce qui soulagera du soleil, et le but du jour n’est de toute façon pas un sommet d’altitude...

15h, on part tranquillement dans l’ombre sur le chemin, puis le sentier qui monte tranquillement... Voilà déjà la cascade "de la Nounoursière", jolie petite chute au dessus du sentier où s’arrêtent beaucoup de promeneurs touristiques éreintés mais fiers de leur exploit, qui croient à la blague de bas niveau lorsqu’on leur dit que la cascade de l’Oursière, en fait c’est un peu plus haut...

Bon, voilà la vraie cascade de l’Oursière, bien plus grande et grondante comme il se doit. On ne s’y arrête pas trop, juste une courte pause pour se rafraîchir dans les embruns, puis on continue dans la lancée. On atteint le replat en amont de la cascade, où le torrent serpente tranquillement dans une végétation presque luxuriante montant parfois jusqu’aux épaules, et où quelques orties bien camouflées feront parfois souffrir un peu les mains si on n’y prend pas garde...

L’ascension reprend, cette fois pour monter tranquillement un couloir par un sentier aux confortable lacets, le genre de couloir qui dans une rando "habituelle" devrait se monter droit dans la pente en galérant dans la caillasse...

Et voilà enfin le plateau des alpages et des lacs, parsemé de petites bosses couverts de pins typiquement "belledonniens" entre lesquels serpentent tranquillement les torrents. Quelques moutons paissent tranquillement dans ce décor de rêve, qu’il faudra quand même contourner pour ne pas déranger quelques patous peut-être susceptibles qui pour l’instant se prélassent tranquillement.

Le lac Merlat aurait logiquement dû être le premier de la liste, mais les pérégrinations photographiques du mauvais côté du torrent conduiront finalement à voir le lac Bernard en premier. Ce n’est pas grave, poursuivons vers le lac Longet, le lac Claret, en direction du refuge de la Pra... Mais ne traînons pas trop, allons rapidement voir ce lac Merlat, un des plus beaux avec sa belle eau turquoise transparente dans son écrin sauvage de roches dentelées, avant que le soleil ne parte derrière la montagne... Puis on reviendra tranquillement par les beaux petits sentiers vallonnés vers le Roc de l’Hôpital, jolie petite bosse au milieu du décor qu’on décrétera sommet du jour. Il faut juste trouver le passage permettant de franchir au plus facile la barre de dalles rocheuses qui défendent le sommet, mais pour ça il suffit de suivre les sentes à moutons.

Après pause et photos, on redescend vers le replat sous le refuge de la Pra, maintenant envahi par les moutons, pour rejoindre le sentier. Décor bucolique... Mais voilà que les deux patous là-bas semblent soudain s’intéresser à moi, et m’arrivent dessus en aboyant. Pourquoi moi alors que tellement d’autres randonneurs parcourent ce sentier ultrafréquenté ? On reste calme, on marche tranquillement pour s’éloigner en faisant mine de les ignorer... On en sera quitte pour quelques grognements et deux gros coups de patte sur le sac à dos. Plus loin, on passera juste à côté d’un troisième patou qui se repose dans l’indifférence la plus totale.

On repasse vers le lac Claret, puis le lac Longet. Poursuivons le sentier en direction du lac Léamat, dont l’eau est d’une incroyable transparence. Mais il est déjà tard, on ne va pas poursuivre le sentier pour remonter vers l’Echaillon, descendons tout droit dans la caillasse pour rejoindre le sentier par où on est monté. D’ailleurs, on n’est pas le premier a en avoir eu l’idée, une ligne de cairns indique le cheminement le plus facile.

Retour tranquille sur le replat touffu, puis les cascades... Le lieu est maintenant déserté des promeneurs, on profite tranquillement de cette belle lumière jaune qui traverse les branches des arbres... Fin de la balade vers 21h.