Sortie du 25 août 2020 par mzagerp Roc de Bassagne (3220m)

Une vue splendide, au calme, loin des hordes de touristes du Prariond !

Itinéraire, carte // Fiche topo

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Conditions météo

Condition excellentes : un peu de vent, grand soleil, pas d’autres randonneurs. Quelques névés persistent, sans toutefois qu’il soit nécessaire de cramponner.

Récit de la sortie

Le Roc de Bassagne fait partie de ces randonnées que l’on repousse toujours lorsqu’une envie plus exotique se présente. Et pourtant, c’est une erreur. Le calme absolu de ce vallon (qui fait penser à un grand balcon), sa beauté brute, sa faune (des bouquetins partout !) et la vue sur le glacier de Bassagne et le glacier des sources de l’Isère sont exceptionnels.

Après quelques hectomètres sur le chemin qui file au refuge du Prariond, vous embarquez à gauche dans les Pentes des Cavales et ces douces pentes champêtres... Plus sérieusement, la montée est assez raide ; la contrepartie est qu’elle est très efficace. On sent rapidement que la descente dans ces micro-éboulis glissants sera fastidieuse (spoiler alert : elle fait partie de ces descentes où l’on ne met pas tellement moins de temps qu’à la montée).

Puis l’on arrive dans le début du vallon, le Tenn de Rhêmes. Hyper beau avec la Pointe de Bazel et la Pointe de Calabre qui nous fixent. Le chemin est globalement bien cairné mais on peut aisément naviguer à vue, en veillant toutefois à ne pas se tenir trop près des barres rocheuses à gauche (vu le sol jonché de missiles, les parpaings doivent régulièrement tomber).

Une fois arrivé au lac à l’altitude 2895, il faut longer la barre rocheuse blanchâtre située sur la gauche et continuer tout droit afin d’éviter soigneusement les "grandes" barres rocheuses noires à droite.

Une fois que vous êtes plus haut que ces dernières, vous allez repérer des petites barres rocheuses en biais dans les éboulis (elles sont bien indiquées sur Iphigénie). Le jeu va alors être de faire une traversée vers le Sud-Est entre deux de ces petites barres rocheuses parallèles puis de remonter droit dans la pente pour arriver au micro ressaut situé presque au milieu de l’arête. Tout est en gros éboulis où à peu près aucun cailloux n’est stable.

Une fois sur l’arête, il est aisé de rejoindre les deux sommets qui offrent des panoramas bien différents. Assurément, la vue du sommet Sud sur le glacier de Bassagne vaut son pesant de cacahuètes.

La redescente se fait par le même itinéraire dans le pierrier (au pif, donc). Et si vous êtes aussi doué que moi, vous ferez des zigzags pour rien et trouverez toujours le moyen de passer par les sections les plus raides (le talent de lecture du terrain !).

Me voilà de retour au lac. Et c’est là qu’arrive la fameuse descente alternative vers le Prariond. Sorte de chimère quand on lit les topos. Entre ceux qui ont trouvé facilement, ceux qui sont descendus au hasard, et ceux qui n’ont pas trouvé (bouuuuuuuuh). Regardant avec attention la carte IGN et les récits, je vais vers le Sud après le lac. En face de moi, une moraine qui forme un V (lit de ruisseau qui doit couler depuis le lac au début de l’été, certainement). Je m’engage dans cette pente douce puis d’un coup, cela tombe assez raide. Cela me semble assez hostile (ce n’est peut-être pas si raide que cela, mais ce fut mon impression du moment). Je ne m’approche pas plus en me disant que ça ne doit pas être là. Je remonte un peu et me dirige vers les pentes herbeuses un peu plus au Sud-Ouest. Les pentes herbeuses sont humides, et hyper pentues. Je regarde au loin et je ne vois pas le fameux plateau herbeux avec un gros cairn. Après une dizaine de minutes à observer le tout et ne voyant pas de chemin aussi évident que je ne l’imaginais, je fais demi-tour. J’imagine que l’on peut passer par là sans trop de difficultés, mais c’est assez raide et j’avais clairement la flemme.

Cette flemme a été immédiatement sanctionnée par la descente dans les Pentes des Cavales qui m’a fracturé le moral pour environ 200 ans (en vrai, je suis reparti randonner dès le lendemain). C’est pas agréable, ça glisse, tu peux même pas lever les yeux pour voir le paysage (Sana ; Grande Motte) parce que sinon ton coccyx ne va pas apprécier. Bon, j’exagère un peu, mais je crois que je préfère encore les éboulis de l’Archeboc (c’est dire) que descendre ce truc. La prochaine fois, s’il y en a une, je me jette dans les pentes herbeuses au-dessus du Prariond et advienne que pourra.

Au final, malgré les tergiversations, j’ai mis 5h pile pour tout boucler, pauses comprises. J’ai croisé en tout et pour tout 6 bouquetins, un petit mammifère brun en train de rôder autour d’une carcasse (nettoyée) de bouquetin vers le Tenn de Rhemes (Martre ? A cette altitude ? Impossible de voir correctement vu la distance) et zéro être humain (si ce n’est une cordée de deux dans les parois rocheuses au Sud de la Pointe de Bazel) : le bonheur, donc.

Bref, le calme. Un luxe dans cette partie de la Tarentaise en plein mois d’août.

. Randonnée réalisée le 25 août 2020

. Dernière modification : 28 août 2020 (Avertissements et Droits d'auteur)

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  • Hello,

    Jolie balade, et comme vous dites c’est un coin tranquille, je ne dirai pas exotique, mais vraiment minéral et sauvage.
    Je l’ai fait fin Juillet quand la neige est bien présente ce qui facilite grandement la montée et la descente, on n’en bave pas dans les éboulis !

    Comme vous je suis allé voir après le lac pour descendre sur le Prariond, et comme vous je n’ai rien vu d’évident,
    J’ai croisé un couple monté du Prariond. La sente à complètement disparu et comme ils le disent, monter à vue ça passe, la descente peut être casse gueule si on se plante d’itinéraire, bref faut connaitre.

    Quant à la pente des cavales elle est raide certes mais elle passe bien même si la descente n’est pas vraiment un moment de bonheur... lol.

    En tout cas c’est chouette !

    A+
    Patrick

    Le 1er septembre 2020 à 10h14
  • Bonjour Patrick,
    Merci pour ton commentaire ! J’ai un peu forcé le trait sur la descente, mais c’était quand même pas très agréable. Pas dangereux, pas technique, juste pas agréable ! 🙂
    Je suis rassuré de ne pas être le seul à ne pas avoir trouvé le chemin par le Prariond. C’est certainement plus simple en y montant, effectivement.
    Quoi qu’il en soit, cette sortie est superbe, a fortiori quand il y a de la neige comme lors de ta sortie en juillet !
    Michaël

    Le 1er septembre 2020 à 16h55
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