Sortie du 24 août 2022 par Agarock et ninigazelle Roc de Bassagne (3220m)

Météo parfaite.

Basé aux alentours de Termignon pour ce nouveau séjour en Haute Maurienne, je n’ai pu m’empêcher de proposer à MC, ma coéquipière du jour, d’aller faire un "extra" du côté de la Tarentaise.

Effectivement, l’ascension du Roc de Bassagne me titillait depuis un an, après la magnifique course d’alpinisme effectuée l’année dernière, jusqu’à la pointe de la Galise, qui nous avait demandé de remonter, encordés, le glacier de Bassagne.

J’avais trouvé le cheminement de cette ascension extrêmement sauvage et j’étais un peu tombé amoureux de ce secteur, et notamment des splendides gorges du Malpasset.

Cette fois-ci, pour ces gorges, nous n’en verrons qu’une infime partie, puisque le cheminement de montée pour atteindre le Roc de Bassagne les évite presque en intégralité.

Lorsque j’ai étudié cet itinéraire, je me demandais par où pouvait-il bien passer, car je ne voyais rien de bien "randonnable" sur les photos prises de la route du col de l’Iseran, qui me permettait d’admirer ces deux sommets (Galise et Bassagne).

Effectivement, en effectuant cette course, j’ai finalement compris que le sentier non balisé mais bien tracé, situé au-dessus des gorges du Malpasset et dirigé vers le Roc de Bassagne remontait un véritable mur, un plan incliné sévèrement pentu situé sous un verrou, et qui aura fait défiler le dénivelé positif à vitesse grand V.

600 mètres de dénivelé positif, remontés en combien de temps ? à peu près une heure et quart pour atteindre le col situé au-dessus de ce fameux verrou.

Et là, nous nous sommes retrouvés à l’entrée d’un vallon perché voire secret... relativement fermé et étroit, que j’ai donc trouvé extrêmement sauvage et austère, un peu comme le vallon supérieur du Niolet arpenté l’année dernière pour atteindre le glacier de Bassagne.

Même tarif, même ambiance, car dominés cette fois-ci, par les immenses parois rocheuses des pointes de Basel et de Calabre .

Replats devenus verdoyants mais encore spongieux après la disparition lointaine de lacs glaciaires, vallon constitué d’immenses éboulis issus de la moraine d’un ancien glacier, quelle ambiance !

La remontée de ce vallon nous emmènera doucement aux pieds des deux pointes du Roc de Bassagne, et d’un grand éboulis où il faudra poser un casque sur nos têtes et utiliser nos mains pour atteindre la crête sommitale.

La suite ne sera que du bonheur : quarante mètres de dénivelé à remonter sur notre droite pour rejoindre la pointe sud (3220m) et profiter de la sublime vue plongeante sur le glacier de Bassagne et de la pointe de la Galise (j’en rêvais), puis quarante autres mètres pour atteindre le sommet nord (3220m), après le splendide cheminement de son arête, pour admirer les montagnes italiennes et suisses, et les très nombreux culmens de la crête frontière, de Calabre à la pointe de Nant Cruet en passant par la Tsanteleina et les Aiguilles de la Sassière,

Et ce n’est pas tout : massif du Grand Paradis, Grivola en prime, les Lévanna(s), les aiguilles Rousses, les Ciamarella(s), Albaron, Charbonnel, Ronce, tout y est passé...

Ça valait donc vraiment le coup de faire un peu de route depuis Termignon, surtout que circuler sur celle des deux versants du mythique col de l’Iseran n’est qu’enchantement.