Sortie du 27 août 2020 par Dyn’s Le Banc du Pinet (2671m)

Beau temps.

Après l’ascension du Puy des Pourroys que je devais initialement faire en deux jours avec un bivouac sommital, j’ai une journée de plus que prévue à la découverte des merveilles de la vallée de Champoléon, j’en profite alors pour traîner mes basques dans le Val Estrèche.

Départ à l’aube, j’emprunte le sentier qui remonte agréablement un bois de mélèzes. La partie basse du vallon est propice au flânage, je reviendrai à l’automne pour sûr ! D’autant plus qu’à cette époque, le soleil doit se lever dans l’axe du vallon. J’imagine déjà les mélèzes dorés s’enflammer avec les premiers rayons...

Le sentier s’élève progressivement jusqu’à la gorge du Gourette. Il remonte plus raidement en rive gauche en lacets resserrés avant d’emprunter une corniche rocheuse aérienne. Il y a un peu de gaz, faut pas glisser ici ! Ce passage débouche sur les Vallons. Je m’attendais à cet endroit de voir un alpage verdoyant, mais non... Cette grande surface plane se révèle plus rocailleuse que herbeuse. Les parois du Pic du Mourre la Mine en imposent, elles écrasent même... Petit être que je suis...

Je suis un nouveau sentier qui remonte sous les barres rocheuses délivrant la partie supérieure du haut Val Estrèche. Au grand lacet, je tire tout droit vers la cascade. La carte indique une boucle en trait bleu, autant la tenter. Au-dessus de la cascade, une trace intermittente jalonnée de cairns indique la marche à suivre. Je remonte sous les crêtes de la Montagne de l’Ours, exécute un détour vers le col de la Croix, dévoilant un secteur qui me fascine particulièrement, le chaînon des Pics de Colle Blanche et de Pian baignent dans une sauvagerie rare...

J’enchaîne vers le collet entre le Banc du Pinet et la Tête Virante. Je traverse un grand pierrier en dévers malcommode. Dès que je peux, je remonte sous les barres rocheuses. Le terrain m’offre une petite vire dans un raide versant. Un ultime contournement dans les éboulis me délivrent les pentes finales du Banc du Pinet. (À noter que du col de la Croix, il est plus facile de cheminer sur la grande et large bande herbeuse au pied du pierrier, puis de remonter au plus simple vers le collet entre le Banc du Pinet et la Tête Virante.)

Quelle vue de là-haut ! J’imagine la traversée du versant nord des Moutières sur le vallon des Muandes, versant Tourond, comme l’une des plus belles courses du secteur. Seul problème : le glacier du Mourre la Mine... Après une bonne pause sommitale de rigueur, je poursuis vers la Tête Virante, dôme sédimentaire (cargneules ?) contrastant de plus belles avec les versants abrupts cristallins.

J’entreprends la descente sur le col de Val Estrèche, puis directement sous celui-ci hors trace. Plus bas, alors que j’ai peu envie de tirer sur la gauche vers les grand éboulis, je prends droit dans la pente. Les barres rocheuses se rapprochant, je me demande si un éventuel passage pourra m’éviter de remonter tout ça. Bingo, je tombe sur une faiblesse, puis des cairns une fois en bas, ajustant ma progression.

Je retrouve le sentier contournant une bosse qui m’amène au grand replat de la cabane. Celui-ci rejoint les Vallons par un passage vivement aérien traversant les dernières grandes barres rocheuses. S’ensuit du retour par le Gourette, puis le bas Val Estrèche. Quelle magnifique découverte, une véritable merveille ce secteur ! J’ai déjà hâte d’y revenir avec d’autres couleurs...