Sortie du 21 juillet 2021 par Forêts-myrtilles-et-caillasse La Grande Lauzière (2741m) et Tête Noire (2727m) par le Vallon de la Pra

Beau temps avec quelques nuages d’altitude décoratifs. Conditions de terrain idéales.

Départ de Pré Raymond un peu avant huit heures. On table sur quatre heures d’ascension, histoire de se laisser le temps de monter et aussi de profiter largement du sommet lors de la pause méridienne.

La montée dans la forêt est bien agréable, ça sent bon, tout est vert, les talus sont chargés de fleurs, la foulée légère. Qu’est-ce qu’on est bien là !

Portés par l’enthousiasme, on arrive bientôt au Lac du Crozet parmi les campeurs qui se réveillent. La dalle du Galeteau se mire dans le lac, le col de la Pra est en vue, la marche toujours aussi facile.

Une petite pause grignotage au col plus tard (mais quel est donc ce "Pic de Belledonne" indiqué sur le poteau directionnel ?) et on redescend sur le refuge de la Pra, où quelques bienheureux petit-déjeunent face au fabuleux panorama de la plaine qui s’étend sous le refuge. De la bâtisse, un fumet de soupe s’échappe déjà et malgré le gros pain au raisin avalé un peu plus tôt au col, la bonne odeur aux allures de madeleine de Proust me fait saliver.

Un peu plus loin, en s’élevant au-dessus de la plaine en suivant le sentier du lac, on est soumis à un changement radical d’ambiance olfactive. L’odeur d’urine de moutons est agressive, les pelouses brûlées, la montagne bien abîmée. Heureusement cela ne dure pas et les effluves des pelouses alpines reprennent rapidement le dessus. Ouf !

Le reste est comme d’habitude un enchantement. C’est beau, beau, et beau. Des animaux partout, des couleurs fantastiques, une atmosphère sauvage et primitive. On arrive sur le plateau vers midi et j’ai comme le sentiment de retrouver une vieille amie. Cela fait maintenant presque vingt ans que nous avons fait connaissance et la joie de la revoir est à chaque fois intacte. Si l’on pouvait déclarer sa flamme à une montagne, je le ferais sans hésiter !