Sortie du 18 août 2021 par François Lannes Montagne Durbonas (2086m) par le versant ouest et la source de Font-Froide

Le dicton dit : « Jamais deux sans trois » ! M’y voilà donc. C’est la troisième fois aujourd’hui que je tente de franchir ce versant ouest de la montagne Durbonas. Est-ce que ce sera la bonne ? Rien n’est moins sûr, car le moral n’est pas au mieux. Mais j’y vais quand même. Et comme le disent les joueurs de poker : « Pour voir »…

Itinéraire, carte // Fiche topo

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Conditions météo

Très beau temps, sans vent.
Terrain sec, mais pas trop.

Récit de la sortie

.
Mercredi 18 août 2021 :

Il y a bientôt un mois, j’étais dans le versant ouest de la montagne Durbonas.
Le temps passe vite…
Cette tentative de chemin direct, en remontant le pan de forêt, s’étant avérée indigne d’être proposée dans un topo, il fallait en revenir à la première idée, à savoir celle passant par la crête des Roumines. Là, le cheminement est correct, même très correct, et ne pose aucun piège ni danger.

J’avais beau me répéter en boucle cette conclusion, elle n’arrivait pas à pénétrer vraiment le cerveau. Comme une sorte de refus intérieur qui empêchait de faire mienne l’envie de monter à nouveau par-là, de continuer ensuite dans les pentes herbeuses, et pour finir par le ravin de Font-Froide. Je ne comprenais pas ce blocage dans la tête.

Habituellement, quand une sortie sérieuse est en ligne de mire, de nombreux préparatifs sont enclenchés, en particulier ceux du mental afin de faire monter la concentration, l’envie, afin de déterminer les anticipations nécessaires pour savoir réagir aux différentes conditions du terrain lors du jour J. Là, rien de tout cela. Comme on dit en médecine : encéphalogramme plat !
Je ne comprenais pas pourquoi…

Bien sûr, il y avait cette sortie au Chamousset, une dizaine de jours plus tôt, au cours de laquelle le moral avait été entamé, où j’avais ressenti l’amertume de ne pas arriver à réaliser l’idée du jour. Et où l’impression d’avoir descendu encore un étage de ce « Grand Toboggan » du montagnard faisait douter des capacités qui restent. Serais-je déjà arrivé dans le bac à sable ?? Cette nouvelle tentative au versant ouest de Durbonas n’est-elle pas trop prétentieuse ?? Et à vouloir trop s’amuser avec les limites du raisonnable, ne serait-ce pas le pas de trop ... ????

Les journées passaient.
Un créneau de beau temps s’annonçait, pour dans trois à quatre jours, et il fallait se tenir prêt à l’utiliser pour repartir dans ce versant. La fin du mois d’août arrive à grands pas. Il ne faudrait pas décaler trop loin dans la saison cette sortie ambitieuse.

Voilà, c’est dit : je pars ce mercredi, le 18 août.
Matériellement, les choses sont faciles à organiser, et le sac est vite prêt, la veille au soir.
Le mercredi matin, tôt, tout se déroule comme à l’accoutumée. Sauf que « la pêche » n’est pas là…
J’hésite toujours à faire cette sortie suivant le programme préparé. Sur la feuille que je laisse à ma femme, à titre de secours si besoin, j’ai tracé une boucle en rouge pour décrire le cheminement prévu : montée par les Roumines, puis dans le versant ouest directement, et descente par le chemin des Escaliers. Mais je n’y crois pas…

Dans la voiture, sur la route qui va de Grenoble à Lus-la-Crois-Haute, connue par cœur, je réfléchis dans le vide, sentant bien que l’envie n’est toujours pas là.

Une idée tombe :

Et puis, tout à coup, une idée tombe, tout de go !
« N’y va pas !
Ne le fais pas comme ça, ça ne marchera pas… »

« Va donc plutôt au sentier des Escaliers.
Tu montes jusqu’en haut, sur la crête. Puis tu vas au sommet de la montagne Durbonas. Et voilà. Cela fait 1000 mètres de dénivelé, ce que tu n’as d’ailleurs plus fait depuis longtemps, et ce ne sera déjà pas si mal.
Et puis - si tout va bien - tu t’approcheras de la source de Font-Froide par le haut, voire tu y descendras si tu peux. Et après tu feras demi-tour et rentreras par les Escaliers, bien content de ta journée ! »

Quoi dire de plus ?
Quoi faire d’autre ?

De suite, cette idée me convient, même si bien sûr elle en rabat sur le programme initial. Mais elle fait sauter cette pression qui me bloque. Plus même : elle me plait. Et, alors que rien ne l’annonçait, un sourire se dessine enfin sur le visage…
Je sens que c’est comme cela que je dois faire, même si je ne vais pas dans ce versant ouest. D’ailleurs, par rapport à la feuille laissée à la maison, cela ne gêne en rien puisque le parcours reste toujours suivant le trait rouge dessiné. Simplement il est dans l’autre sens, oui, mais toujours sur le trait rouge !
Donc je peux y aller comme ça.
Parfait !

L’entrain revient, et vite.

Baumugne.
Le rituel du départ fonctionne sans anicroche.
Tout est bien.

Les Escaliers :

Piste forestière.
Col de la Bécha.
Les petits cairns du sentier pour aller au col de Lazera.
Cairns nombreux d’ailleurs et, pour certains, d’un remarquable travail de construction.
Cette montée des Escaliers est très plaisante. Elle est parfois soutenue, et demande de caler son rythme sans trop forcer sur le souffle. Mais le cheminement est facile. Il faut toutefois bien repérer les cairns, afin de ne pas perdre le bon passage, en particulier dans le haut où les hésitations peuvent être nombreuses.

Comme bien des fois, se succèdent - en fonction de l’altitude - les pins noirs d’Autriche, puis les pins sylvestres, puis les hêtres mélangés aux sapins blancs, et tout en haut les pins à crochet.
Tiens, un sapin blanc se signale par son tronc plus gros que les autres. Cette dimension est à mesurer car l’arbre est remarquable, et le bâton de marche va servir d’étalon pour cela (faute d’avoir pris le décamètre). Conclusion : ce sapin fait un mètre de diamètre. C’est une très belle taille, même si l’on est encore loin du record du « Seigneur de Sallanchon » qui, lui, fait 1.60 mètre de diamètre.

Arrivé sur la crête, la marche redevient facile parce que presque à plat. Puis la vue se dégage, les pins laissant voir les panoramas. Et c’est enfin le Ranc Lafaille. De ce belvédère, commence à se dévoiler le versant ouest, tant convoité. C’est la première fois que je l’observe de profil. Il est impressionnant ! Notamment le Ravin Central.
Diable, diable, comment faire pour traverser ce ravin ? Il n’y a que sur place que la réponse pourrait se trouver. De si loin, même avec les jumelles, rien n’est possible d’affirmer, aucune garantie ne peut être acquise…

Par contre, il y a un autre endroit où les choses se clarifient : c’est celui de la cascade intermédiaire, dans le ravin de Font-Froide. Là, grâce aux jumelles, tout s’éclaire ! Cette cascade saute une barre rocheuse d’une dizaine de mètres de haut. Cette barre rocheuse forme surplomb, au pied duquel un cheminement à plat se distingue très bien. Ce cheminement permet de passer d’une rive à l’autre du ravin sans problème, donnant ainsi accès à la rive gauche où la remontée du ravin peut se continuer au-dessus de la cascade. Voilà donc un point d’interrogation qui disparait. Bonne nouvelle !

La déambulation sur la crête du Ranc Lafaille est agréable. J’en profite.
Cette zone du Grand Clot est également superbe : relief tout en rondeurs, pins à crochet tachetant la prairie d’herbes hautes, soleil de onze heures du matin chauffant tendrement l’atmosphère mais sans plus, vent calme. Il n’y a ici, aujourd’hui, que des arguments pour rester serein et avoir envie de profiter de choses simples.

La source de Font-Froide :

Pourtant, je ne cesse de suivre le bord du précipice…
Et de jeter un œil vers ses profondeurs.

La source de Font-Froide est là, juste un peu en dessous, même pas loin.
Elle coule légèrement. Les herbes qui l’entourent sont plus vertes qu’ailleurs…

Au long de cette crête où les pauses ont été nombreuses, jumelles et appareil photo en action, la fatigue de la montée s’est dissipée. J’ai envie de tâter le terrain, dans ce travers, et de voir si l’approche de la source est possible. Le piolet est détaché du sac et, avec un peu d’hésitation, je m’avance dans le versant ouest.

C’est déjà bien raide, mais en n’allant que jusqu’à la source, c’est un effort acceptable, qui n’engage qu’à une courte remontée ensuite. Donc je le tente.

Les cent mètres à faire ne sont pas trop délicats et, finalement, tout va bien. J’arrive à la source.
Enfin !
Magnifique !
Il n’y a que quelques eaux d’écoulement, mais aucune cascade réelle. Ce sont, comme-qui-dirait, des « goutte-à-goutte en continu », des robinets dont on a réduit le débit pour ne laisser que le minimum possible. Par contre, cette source couvre une surface importante, tant en largeur qu’en hauteur. A voir les mousses existantes, il est possible de supposer que l’eau surgit à de nombreux endroits entre les strates horizontales du calcaire.

Je tourne et retourne au pied de cette source. Au sol les rochers sont mouillés, mais finalement pas trop glissants. Et les herbes, un peu spongieuses, n’imbibent pas tant que cela les chaussures. J’aimerais rester là longtemps, car cela fait des mois que je rêve de cet instant.
Formant un creux avec ma main gauche, je la passe sous le goutte-à-goutte. Elle se remplie d’eau, que je porte à la bouche !
Elle n’a pas vraiment de goût…. Je suis un peu déçu.

Mais une idée pointe dans l’esprit, une idée osée, un peu stressante d’ailleurs : et si je continuais encore un peu la descente ?
Elle n’a pas l’air si terrible, vue d’ici…
Juste pour voir la barre rocheuse de la cascade intermédiaire. Après je remonte. Promis

La cascade intermédiaire :

Commençant à descendre le ravin, il faut seulement faire attention à choisir les bons cailloux, ceux qui sont stables, ou bien aller à droite dans le talus dont les marches de terre sont commodes. Quelques dizaines de mètres plus bas, il faut zigzaguer entre des pins, et franchir une série de marches hautes faites par des blocs un peu gros.

De toute façon, je ne compte pas descendre loin.
Telles que sont les choses, si je peux m’approcher de la cascade intermédiaire, ce sera bien. Et, d’après ce que j’en ai vu tout à l’heure, j’irai voir sa rive gauche, et vérifierai le passage éventuel dans les arbres. Voilà. Je n’irai pas plus loin.
Car il ne faut pas abuser des forces.
Oui, pour revenir à la voiture il faudra remonter ce ravin, et ensuite rentrer par le sentier des Escaliers : ça fait déjà beaucoup ! N’abusons pas de nos capacités.

L’arrivée à barre rocheuse est de suite là. Tout va très vite dans ce ravin !?
Les pins de la rive gauche sont serrés entre eux et offrent ainsi une grande sécurité, malgré la raideur. Moyennant de passer de l’un à l’autre, comme dans un parcours d’acrobranche, la descente continue sur quelques mètres. Et tout à coup, me voici sur le niveau du pied de la cascade, sous les surplombs !
Tout est allé si vite !

Là, le terrain est plat, ou presque, sur trois mètres de large environ.
Les filets d’eau sont toujours présents, qui mouillent les strates et tombent au sol sur de gros blocs couleur brun-rouille.
Incroyable !
J’y suis…
Traversant sous ces surplombs, en évitant les gouttes, j’arrive à une plateforme toute parfaite pour le repas de midi : un siège plat pour les fesses, un toit protecteur au-dessus de la tête, une large fenêtre – que dis-je ! une large baie - pour les yeux avec un panorama de rêve !
Je n’en demandais pas plus, et pose de suite le sac au sol.
Repas.

Cette demi-heure de repos passa très vite. A la fois parce que les choses à voir sont nombreuses dans toute cette montagne. A la fois parce que le fait de devoir remonter ce ravin exerce une certaine tension.
Allant sur un petit promontoire devant la cascade, je vérifie la suite dessous. Il me semble deviner cet arbre, tout blanc, lui qui marque le point de rencontre entre ce ravin vertical de Font-Froide et la fameuse traversée horizontale. L’arbre ne semble pas loin du tout. En cinq minutes, si ça se trouve, il pourrait être atteint… ??
Mais non.

Retour à la maison :

Il est temps de remonter, maintenant.
Sac sur le dos, et c’est le demi-tour vers le haut.
Le passage « acrobranche » pour contourner la cascade intermédiaire se fait très bien à la montée, et les pins sont très sécurisants. Ensuite, le long du ravin, qui est un pierrier stable, les pas s’enchainent sans difficulté. Déjà sous la source !?
Tiens, je vais couper vers la gauche, pour voir comment cela se présente derrière cette arête. Hop, hop, ça monte toujours bien. Le soleil est apparu dans ce fond, et sa chaleur rend très sûr le sol de terre qui ne fait aucune traitrise sous les semelles. C’est vraiment agréable !

Depuis l’arête en question, la vue est magnifique sur le ravin voisin, celui au nord de Font-Froide.
J’admire… et profite.

Tout d’un coup, je réalise combien je ne suis pas fatigué…
Pas fatigué !
Malgré cette remontée, faite calmement certes, mais malgré elle, tout va très bien.
Incroyable.

Je commence à regretter de ne pas être allé jusqu’à l’arbre blanc, sous la cascade, juste pour voir.

Mais alors, si je vais à l’arbre blanc, il ne resterait plus qu’à traverser horizontalement les pentes d’herbes, passer le Ravin Central – s’il peut se traverser ?? - et rejoindre ensuite la partie déjà connue, celle parcourue au mois de mai….
Avec le retour par les Roumines…
Serait-ce faisable ??

Je me sens en forme.
Il faut redescendre !
Et voir comment se présente ce Ravin Central.
Si cela ne passe pas, il suffira juste de remonter, et je m’en sens les forces.

Allez, zou !
Fais donc ça : re-demi-tour, et vers le bas cette fois !

Calmement, prudemment, en dix minutes, je suis à nouveau à la cascade intermédiaire, avec l’impression d’être déjà un familier de ces lieux ! La suite vers l’arbre blanc est raide, et il faut quand même s’employer sérieusement, mais ça va bien. Puis un petit mur, déjà repéré sur photos, nécessite de tirer à droite une dizaine de mètres pour trouver le point faible, et hop, c’est franchi !
En deux temps trois mouvements, l’arbre blanc est atteint.
Ouf…
Il est émouvant cet arbre, mort hélas, mais vraiment blanc de tronc, usé qu’il a été par les rudesses des saisons qui passent. Il est culbuté, souche en haut et cime en bas. Seule une branche lui reste, recroquevillée sous lui, les autres ont disparu. Salut à toi, l’Arbre !

Dans ce secteur, le ravin de Font-Froide est un peu moins raide. Mais on doit le quitter là.
Il faut maintenant traverser à gauche, horizontalement dans la pente d’herbes, dite pente « nord ». Il n’y a hélas aucune trace pour faciliter la chose. Et la falaise inférieure ne se trouve plus très loin en dessous : peut-être à trente mètres seulement… ?
Avec méthode, et attention - c’est-à-dire avec piolet et bâton, comme un quadrupède - cette traversée est accomplie sans péripétie. Simplement, c’est physiquement un peu fatiguant et moralement tendu car, même si l’on peut imaginer enrailler une glissade – ce qui est loin d’être garanti – il n’est aucunement question de tenter l’exercice.
Concentration, donc !
Le Ravin Central approche : cela va être le moment de vérité : est-ce que cela continue, ou bien est-ce un demi-tour forcé ??

Le Ravin Central :

La traversée de la pente d’herbe débouche dans la partie basse du Ravin Central, bien au bord de la falaise, falaise qui se trouve maintenant juste là, deux mètres à droite. Ce que je vois m’inquiète beaucoup : le ravin est très raide, avec un talus mélangé d’herbe de terre et de rochers. Non, non ! Pas question de s’engager dans un tel endroit. C’est beaucoup trop risqué.
Je ne sais plus comment réagir, et doute de la suite de l’affaire…
En tout cas, c’est mal engagé.

Observant ces lieux, il semblerait que, dix mètres plus haut dans le ravin, le terrain soit différent.
A voir.
Etant dans une zone où quelques arbres ont poussé, résineux et feuillus, je me tire aux branches et au piolet pour grimper ces dix mètres. C’est très fatigant.
Monté de ces quelques mètres, l’observation montre un terrain effectivement moins austère. En regardant plus précisément, une « terrasse » se présente quatre mètres devant. Elle n’est vraiment pas grosse, mais en allant dessus il sera possible de voir comment est la suite.

J’arrête de regarder vers le bas - pour ne pas risquer de mollir - et choisis de ne voir que les endroits où poser les pieds. C’est dans des passages comme celui-là que le bâton rigide est un outil formidable : il permet un troisième appui, solide, rassurant, efficace. Le piolet, lui, ne sert pas vraiment ici, car la couche de terre est mince et la roche empêche toute accroche de sa pointe.
Depuis la « terrasse », la suite ce sont des strates calcaires horizontales. Elles constituent des marches à descendre, un peu hautes certes, et gravillonneuses, mais qui peuvent s’emprunter, et elles mènent tout de suite dans le fond plat de ce ravin. En face, sur le talus de la rive de sortie, il y a une belle trace de bêtes qui remonte facilement, et qui fait quitter le ravin pour entrer dans les herbes, celles de la pente dite « sud ».
Ça y est !
C’est gagné !
C’est fini ! Enfin, presque…
Les marches des strates sont descendues, posément, puis le fond du ravin, puis le talus de la remontée, et enfin les herbes « sud ». Cette fois oui, ça y est, le ravin est franchi !

A partir de là, les inconnues sont toutes levées et, même si les pas à faire restent délicats encore, je sais que je vais rentrer chez moi à moindre frais. Je veux dire : sans être obligé de remonter tout Font-Froide, et de passer par les Escaliers.
C’est le soulagement, mais pas la fin de la prudence et de la concentration.

Seconde pente d’herbe, la pente « sud ».
Comme la première, elle est aussi difficile. Une pause s’impose, au milieu des herbes, les fesses callées dans un trou fait par un bloc rocheux tombé du haut. Le regard fuit vers le bas, saute la falaise, et atterrit à Baumugne…
La traversée débouche, là encore, au raz de la falaise. Mais à cet endroit, une trace de chamois existe et facilite bien la marche. C’est un peu exposé au vide, mais ça passe quand même. Bientôt, je reconnais les lieux de la visite faite le mois dernier, lors de la montée par le pan de forêt. C’est une nouvelle réjouissante. Pas de fatigue, terrain connu : tout va bien.

Sur ce chemin de chamois, il faut éviter une zone dangereuse, où la trace oblique dans des pentes terreuses, difficiles, et à ras la falaise. Aucune chute ne pourrait être stoppée ici. Il faut fuir ce passage ! Alors, au lieu de descendre suivant la trace, je reste à l’horizontale, coupant la « Piste Noire » dans sa partie basse.

Maintenant, la forêt de sapins blancs se présente, avec sa traversée sans surprise.
C’est la troisième fois que je passe là, mais je n’arrive pas à reconnaître les lieux tellement les repères sont impossibles dans une telle forêt : tout se ressemble ! C’est seulement à la sortie dans la clairière, que je constate être arrivé à trois endroits différents, et distants d’environ quarante mètres les uns des autres. Ce n’est pas un souci en soi, mais c’est un étonnement quand même.

Puis vient la crête de Roumines.
Le GR de pays.
Tout baigne !
Et Baumugne…

Je profite, à la jumelle, de voir ces lieux lointains du versant ouest, tout là-haut, où le parcours a finalement été possible. Pas du premier coup, certes, mais possible quand même, et de la plus belle des façons.

Merci Durbonas pour ces moments de Grand Bonheur !
.

. Randonnée réalisée le 18 août 2021

. Dernière modification : 4 août 2023 (Avertissements et Droits d'auteur)

Auteur :

Réagissez !

  • 3è épisode aussi passionnant que les 2 autres !

    Le 29 août 2021 à 21h02
  • Clairement, tu ne joues pas encore dans le bac à sable au pied du Grand Toboggan ! L’exploration de ce genre de versant, ce n’est pas donné à tous le monde, Et pour le plus grand bonheur des moldus de mon genre qui n’oseront jamais mettre les pieds dans ce genre d’endroit , tu racontes cela de la plus belle des manières. Merci !

    Le 30 août 2021 à 18h52
  • Merci pour ce récit et bravo d’avoir insisté pour trouver et réussir le passage !

    Le 30 août 2021 à 19h58
  • Bonjour tous trois,

    J’étais un peu occupé et n’ai pas pu vous répondre de suite.
    Mille excuses...

    J’ai bien reçu vos commentaires chaleureux, et vos encouragements. Je vous en remercie beaucoup.
    Ils me touchent bien fort.

    @ vermatoiz :

    J’ai lu ton commentaire dans le forum interne. Il sort de l’ordinaire, lui aussi. Heureusement que le personnage n’a pas ripé, sinon comment la série aurait-elle pu continuer ???...... et les prochaines aventures être éditées ???

    @ Forêts-myrtilles-et-caillasse :

    Oui, j’avoue avoir pris un bon coup au moral, lors de la sortie au Chamousset, début août. J’ai cru mon heure arrivée...
    Mais tu as raison, ce pas encore le bac à sable, et j’en suis bien content.

    Sauf que, tu sais, la limite est fine quand même, je crois. Et tout cela n’est que du sursis. Avec de la chance, et un peu d’acharnement, cela durera encore quelques temps.
    J’ai d’ailleurs eu cette chance, vendredi passé, et ai réussi le troisième de mes projets de l’été 2021. Comme quoi, il ne faut pas perdre espoir.

    @ Berlingo :

    C’est vrai, je tâche de m’appliquer pour ces récits. Et suis très content quand j’ai confirmation que l’effort à été utile.
    Je vais t’expliquer une chose, à laquelle je viens de penser ces jours-ci.

    Pour la préparation de ce versant ouest, j’ai probablement dû passer plus de 10 heures à chercher et regarder les photos de cxette montagne, à lire les topos sur Altituderando.
    Ensuite pour la réalisation des trois sorties en question, cela m’a demandé autour de 20 heures.
    Et enfin, pour les récits, dont tu me parles, et les photos jointes cela a justifié probablement 25 heures d’application.

    En faisant le total du tout, il y a donc peut-être 60 heures de temps de vie consacrées au projet.
    Pour 1000 m de D+, je trouve que c’est bien optimisé. Il suffit de peu de projets comme celui-là dans un été pour occuper tout son temps !
    C’est super !

    Le 31 août 2021 à 13h40
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