Montagne Durbonas (2086m) par le versant ouest et la source de Font-Froide

A la sortie sud du village de Saint-Julien-en-Beauchêne, quitter la route reliant Grenoble à Sisteron, pour une autre bien plus modeste montant au charmant hameau de Baumugne.
A Baumugne, le stationnement des voitures n’est pas évident. Où que l’on se mette, on a le sentiment que l’on gêne. Il faut faire attention et se garer, par exemple tout en haut, 100 m après la fin du goudron.

.Randonnée très difficile.

Ce topo ne décrit d’ailleurs plus une « randonnée », mais un « parcours en montagne ».

Dans le versant ouest proprement dit, il n’y a quasiment pas de sentier, ni de trace de bêtes, ce qui rend la progression particulièrement délicate, notamment dans les 2 pentes d’herbes (estimées à 45° d’angle).

Le fait qu’une partie prépondérante du cheminement soit une longue traversée (et non une montée), sans trace, et au-dessus d’une haute falaise, constitue la difficulté principale et demande une « belle » concentration.

1 bâton rigide + 1 piolet sont indispensables, + casque bien sûr.
Une corde peut être utile pour la traversée du « Ravin Central » (assurage possible sur arbustes), mais corde inutilisable ailleurs faute de point d’assurage.

Long passage en sous-bois de sapins, dans lequel la progression est facile, mais dont l’orientation demande un certain sens de l’itinéraire.

Remontée dans le « Ravin de Font-Froide » commode dans l’ensemble, bien que parfois assez physique notamment lors du contournement par la droite de la cascade intermédiaire de Font-Froide.

Éviter toute situation de climat incertain avec risque d’humidité ou de pluie. Attendre que le terrain sèche suffisamment.
Tenir compte qu’il faut traverser trois fois le ravin de Font-Froide (notamment sous la cascade intermédiaire) et qu’il peut y avoir de l’eau même plusieurs jours après une pluie.
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Présentation géographique rapide :

Au fond de l’étroit vallon de Baumugne se trouve le versant ouest de Durbonas.

En fait, ce versant ne se présente pas vraiment comme une face, mais plutôt comme un cirque ; un cirque dont le diamètre d’ouverture dépasse le kilomètre, et dont la ligne de crêtes correspondante dépasse les deux kilomètres de longueur. Et si l’on prend en compte les 800 mètres de dénivellation du bas en haut, on comprend avoir affaire ici à une montagne de belle ampleur.

En un demi-cercle quasi complet, et en partie basse de ce cirque, une falaise de 30 à 80 mètres de hauteur empêche toute possibilité de monter directement vers le sommet : il s’agirait là d’escalade. Mais le rocher étant assez douteux aucune documentation n’a été trouvée faisant état d’une voie.

Donc si l’on veut atteindre le sommet Durbonas depuis l’ouest, il faut alors contourner cette falaise, soit par la gauche (nord) et le sentier des Escaliers, soit par la droite (sud) mais là aucun sentier n’est répertorié.

Une fois au-dessus de cette falaise, ce sont de raides pentes herbeuses et des ravins austères qui se présentent.
Et presque au sommet : une source nommée Font-Froide…

NOTA :
La description faite ci-dessous est dans le sens montant par les Escaliers, puis descendant le versant ouest et les Roumines (sens horaire sur le croquis), comme le premier parcours effectué.
Mais cela peut tout aussi bien se faire dans le sens inverse, montant donc par les Roumines et le versant ouest, puis descendant par les Escaliers.

Itinéraire :

Depuis Baumugne, montée par le sentier des Escaliers suivant le topo de sugar mountain.

Arrivés sur la crête, aller jusqu’au dessus du ravin de Font-Froide.

Descendre ce ravin, en rive droite (150 m environ), puis le traverser pour aller à la source.

Continuer la descente en rive droite (80 m environ) ; zigzaguer entre quelques pins à crochets ; puis traverser en rive gauche dès que cela devient préférable (30 m environ). Traverser une toute petite ravine qui descend de la gauche et rejoindre un éperon garni de pins à crochets serrés.

Descendre au milieu de ces pins (20 m environ), puis franchir un pas très raide dans les branches de l’un d’eux pour arriver au niveau du bas de la cascade intermédiaire de Font-Froide. Traverser à droite sous la cascade (excellent point de repos à l’abri des surplombs).

Continuer la descente en rive droite dans une raide zone d’herbe pour atteindre quelques pins (40 m environ). Un mur de 2 mètres de haut oblige à traverser sur la droite de 15 m pour trouver le point faible.
Continuer la descente dans une zone d’herbe et terre jusqu’à un tronc d’arbre mort, blanchi par le soleil et culbuté cime vers le bas (30 m environ).

Aller en rive gauche de la ravine de Font-Froide et commencer la traversée des pentes d’herbes.
Franchir la première pente (celle du nord) horizontalement (environ 100 m, pentes estimées à 45° d’angle) pour rejoindre une ligne d’arbres en rive droite du Ravin Central.

Si l’on est trop bas et que la traversée du ravin central paraisse impossible à ce niveau, remonter 10-15 mètres dans les arbres pour détecter la zone faisable pour traverser : c’est une zone avec une vague terrasse caillouteuse presque plane.

Aller à cette « terrasse », puis descendre les strates rocheuses en diagonale « comme » un escalier (bâton rigide vraiment apprécié à cet endroit). On rejoint la rive gauche du Ravin Central (total traversée 25-30 m) et la trace des bêtes ! (c’est l’un des deux endroits où l’on trouve une trace ; cela confirme que la Ravine Centrale se prend à ce niveau-là ; il est peut-être possible que l’on puisse la traverser plus haut – non vérifié – mais alors la traversée serait plus longue en distance…).

Traverser la seconde pente d’herbes horizontalement (celle du sud - environ 100 m, pentes estimées à 45° d’angle).
L’arrivée se trouve proche du rebord de la falaise inférieure, mais on retrouve une trace de bête (seconde apparition) qui est très commode.

Suivre cette trace. On traverse sans difficulté 2 ravines secondaires, puis quelques zones sous sapins à crochets (150 m environ).

La trace amorce une descente, en suivant la bordure de la falaise (à 5 ou 10 mètres de distance - 50 m environ). Etre très prudent car certains passages en terre dure sont très dangereux : la terre est raide, la falaise est toute proche, et aucun arbre n’enraillerait la glissade !

La meilleure prudence est de quitter la trace des bêtes, et de traverser, encore à l’horizontale, même si c’est moins facile. On coupe la « Piste Noire » dans sa partie tout en bas, puis on entre dans une forêt de sapins blancs (les troncs sont gros et hauts ; le sol est garni d’un tapis d’aiguilles et est souple) (100 m environ).

Continuer la traversée en légère descente (250 m environ) pour déboucher sur une crête qui permet de basculer dans un versant sud-est : clairière et paysage ouvert !

Descendre la clairière vers la gauche et déboucher dans une large zone dégagée d’arbre, sous un rognon rocheux tout en haut derrière soi.
En visant le ruisseau des Roumines (entre la crête du Champ du Tun à droite, et la crête des Roumines à gauche), descendre en légère diagonale à gauche (environ 200 m) pour atteindre la zone boisée. Traverser alors nettement sur la gauche pour rejoindre la crête des Roumines (50 m environ - traces de bêtes en sous-bois).

Suivre cette crête facilement, sur son flanc gauche principalement (500 m environ). Quand les buis commencent à gêner la progression, aller 20 - 30 mètres à droite, dans un talweg, récupérer la vieille piste forestière (désaffectée depuis longtemps).
Suivre cette piste (300 m) jusqu’au GR de pays, qui ramène à Baumugne.

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